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Février 2021

Philippe MACIASZEK/ Ingénieur Soutien Proximité TER 2N NG ERTMS et Régiolis / Technicentre de Maintenance Grand-Est, site de Metz-Sablon

NUMÉRO 29 – FÉVRIER 2021

PHILIPPE MACIASZEK

INGÉNIEUR SOUTIEN PROXIMITÉ TER 2N NG ERTMS ET RÉGIOLIS

TECHNICENTRE DE MAINTENANCE GRAND-EST, SITE DE METZ-SABLON

« Le Speedy Gonzalès du Technicentre Grand-Est »

Philippe est partout où l’on ne s’y attend pas. Un nouveau matériel roulant vient à peine d’entrer à l’atelier, qu’il est déjà sur les fiches techniques pour en décoder les nouveautés système. Rien ne lui échappe, ou plutôt rien ne lui résiste. Il ne veut laisser aucune chance aux matériels flambant neufs et derniers cris technologiques, ils ne doivent pas avoir raison de lui. Décryptage des nouvelles pannes et assistance en permanence, tel est son crédo.

Crédit photo – SNCF

Mieux vaut avoir pris un bon petit déjeuner avant de suivre Philippe durant toute une journée. On ne sait pas trop à quoi il « carbure », toujours est-il que cet homme plein d’énergie mène sa journée « enquête et dépannage en tout genre », à 100 à l’heure. « Faut que ça pulse » confie-t-il. Corails, rames vapeur, rames banlieue, TER, Régiolis, et bien d’autres types de rames n’ont plus de secret pour cet Ingénieur Soutien Proximités (ISP) qui nous parle de son métier avec passion. Son rôle principal : améliorer la performance des séries en termes de fiabilité, disponibilité, sécurité et de coûts de maintenance et de dépannage. Sa méthode infaillible ? Se tenir constamment informé des nouvelles évolutions apportées sur telle ou telle série afin de ne jamais se trouver au dépourvu ou en « panne sèche » devant une anomalie. Hors de question que la machine lui résiste. Philippe veut avoir réponse à tout. Et pour y parvenir, il n’hésite pas à rencontrer fréquemment les correspondants locaux lors des réunions techniques. « Des projets compliqués comme l’ERTMS nécessitent d’être souvent sur le terrain pour en comprendre toutes les facettes, car qui dit nouveaux systèmes, dit nouvelles pannes » témoigne Philippe.

En contact permanent avec des intervenants venus de technicentres industriels comme ceux d’Hellemmes, Saint-Pierre-des-Corps, Vénissieux, Nevers-Languedoc, Philippe assouvit sa soif de connaissance, il creuse, pose des questions, cherche à connaître les moindres secrets cachés de ces nouvelles rames issues des têtes pensantes des constructeurs. Philippe ne conçoit pas être dépassé par la machine. Alors tel un mécano dans les écuries de Formule 1, lorsqu’une panne survient au Technicentre de maintenance, il farfouille, cherche à comprendre vite et bien car la rame doit ressortir très rapidement. Philippe est un peu le « papa » de ses rames, il les choie comme si elles étaient les siennes et une panne non résolue ou qui met plus de temps à l’être, il n’aime pas cela. Il veut que les agents de maintenance soient le plus au fait possible de toutes les potentielles pannes qui tombent ; et pour cela Philippe met beaucoup de cœur à l’ouvrage pour transmettre son savoir autant que possible.

« Il faut dépanner vite et éviter les récidives ». Une fois les pannes identifiées, les mesures, les relevés et rapports effectués, il rédige des dossiers techniques pour garder toute trace écrite de chaque cas rencontré. Il ne veut plus laisser de place aux pannes inconnues. Et là où Philippe est juste incroyable, c’est qu’il doit absolument tout connaître sur une rame TER et être capable de diagnostiquer une panne, qu’elle soit sur une climatisation, sur de l’informatique embarqué, sur de la radio numérique ou encore de l’électronique sur les systèmes de traction. Il doit tout savoir, tout connaître pour pouvoir venir en aide aux dépanneurs. Il est un peu leur bible, somme toute ! Allier terrain et réunions techniques avec les ingénieurs est le combo parfait pour Philippe afin de se tenir au courant de tout. Et c’est ce qu’il aime. Avec cette cadence, Philippe y trouve aussi son équilibre social dont il a besoin pour se sentir bien au travail. Il puise son énergie dans ses moments de partage ; partage de connaissances certes mais aussi partage de moments de convivialité. Pour Philippe, c’est un travail d’équipe, rien ne se fait seul. Il est animé par cet apprentissage perpétuel qui donne tout son sens à son métier : la cohésion entre agents et la commune passion pour le dépannage qui les unit.

Un brin nostalgique de l’époque où le compagnonnage existait et permettait une transmission sans faille du savoir-faire, Philippe assure que « Face à tous ces bonds technologiques, les dépanneurs sont paumés et si l’on ne les accompagne pas sur le terrain, le savoir-faire se perd ». S’il sait incontestablement transmettre ses connaissances et sa passion pour le rail, il transmet aussi malgré lui et tout naturellement, sa bienveillance auprès de ses « gars », comme il dit…

Le parcours de Philippe MACIASZEK en 5 dates

1991

Arrivée au sein de SNCF à l’EIMM de Romilly/Seine à l’unité dépannage cartes électroniques embarquées

1995

Arrivée en juillet à l’EMM de Metz-ville à l’unité dépannage électrique

2007

Arrivée en novembre à l’EMM LORRAINE UO de Metz-sablon en tant qu’assistant technique référent dépannage

2018

Philippe devient Ingénieur Soutien Proximité Z24500ERTMS et REGIOLIS au Technicentre Grand Est UO METZ

2025

J’aurai gagné au loto d’ici là ! Sinon, une éventuelle intégration dans le futur atelier Metz/Luxembourg (accueil des rames grande longueur transfrontalières). En espérant que cela soit entièrement estampillé SNCF.

3 questions à Philippe MACIASZEK

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Après nous, les mouches ! »

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