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Elodie

Patrick DEHAENE / Responsable Ingénierie Conseil / Direction du Matériel BU MEX Campus CAMPRA

By Septembre 2021
NUMÉRO 35 – SEPTEMBRE 2021

PATRICK DEHAENE

RESPONSABLE INGENIERIE CONSEIL

”

DIRECTION DU MATERIEL CAMPUS CAMPRA

« Presque né dans le TGV ! »

La rame TGV Sud-Est 1 « Patrick » aurait presque pu lui être dédiée tant Patrick DEHAENE est un fin connaisseur de toute l’histoire TGV à laquelle il a participé. À l’occasion des 40 ans de TGV, découvrez son portrait.

Patrick est RIC (Responsable Ingénierie Conseil) à la Direction du Matériel, et plus précisément à la Business Unit Maintenance en Exploitation. Son rôle : être l’interlocuteur privilégié entre la DOI (Direction Opérationnelle Industrielle de Voyages SNCF) et les équipes du domaine Matériel. Une question sur la maintenance courante ? Sur la sécurité ? Sur le budget annuel gravitant autour de TGV ? Patrick est votre homme. Tombé dans le « chaudron » TGV à la fin des années 80 à Bischheim dont il garde un merveilleux souvenir, son passage de 3 années au TSEE, auprès des pionniers de la maintenance grande vitesse, fut très formateur. Ce sont eux qui « lui ont appris le job » !
Le TGV est le fil conducteur de son parcours : Patrick a en effet connu toutes les mises en service commerciales à l’exception du TGV SE. Producteur maintenance, il a traversé 8 technicentres TGV, TER et Fret. À son arc, il possède aussi une expérience internationale dans l’atelier TGV SNCB de Forest proche de Bruxelles. Travailler pour la filiale Thalys dans cette capitale fut bénéfique pour lui.

Il cite les principaux moments de sa carrière : les JO d’Albertville avec des TGV alpins plein à craquer en 1992, son arrivée au Landy pour la mise en route du TGV Nord où le ciment n’était pas encore sec, le prototype TGV 2 niveaux, la formation des Coréens, la recherche de la disponibilité des TGV sur la façade Atlantique, la concurrence à Bruxelles-Midi, la rénovation Eurostar, le plateau Ouigo, les missions ponctuelles à Tanger et Madrid …

Crédit photo – Elodie ANDRIOT

Patrick se souvient avec émotion des 10 ans de TGV : « La manifestation « 10 ans de TGV » à Villeneuve St Georges finalisait le temps de l’apprentissage et des expérimentations. Le succès du TGV allait crescendo. Il attirait de plus en plus de clients. Deux modifications techniques que sont la suspension pneumatique et l’agrandissement du bar répondaient aux attentes des clients. En revanche, les rames 1ère classe protocolaires n’avaient pas rencontré un franc succès et le TGV expérimental de nuit fut boudé par les « sacs à dos-baskets ». Le TGV Atlantique était une réalité, le TGV Nord approchait, le prototype TGV 2 niveau stationnait dans notre site. Réunis autour du « boss », nous savions que les années futures s’annonçaient passionnantes et nous guideraient vers d’autres challenges. Mais nul n’aurait parié sur un tel développement ! »

40 ans après le premier record du monde sur rail avec la mythique rame orange, SNCF fête cette année les quatre décennies qui ont marqué les esprits. À cette occasion, TGV a été mis à l’honneur lors des journées du patrimoine du 17 au 19 septembre. La saga continue …

Le parcours de Patrick DEHAENE en 5 dates

2004

DET au Technicentre Nord-Pas-de-Calais (Clients TER, Fret, TGV)

2007

Directeur Antenne Nord-Est Proximités (TER et Intercités) puis responsable STF 3 TGV à Forest (Thalys, TGV) en 2011.

2014

DET au Technicentre Industriel Hellemmes (Eurostar, TGV, Infra)

2017

Contributeur Matériel au Plateau Ouigo puis RIC à la Direction du Matériel

2025

« Je n’aurai aucun regret car la besace sera remplie de belles choses. »

3 questions à Patrick DEHAENE

En quoi TGV est pour vous bien plus qu’un matériel roulant ?

Pour moi, TGV est synonyme de liberté, de voyages et de découvertes facilement accessibles à tous. Il a clairement facilité certains de mes choix familiaux et de carrière compte tenu du maillage du réseau GV et de l’offre proposée. La préparation des voyages est fortement simplifiée. L’affluence croissante des voyageurs dans les gares, la réussite des événements culturels et sportifs, m’ont toujours motivé. Enfin, j’ai rencontré des équipes très pro œuvrant pour TGV.

Rembobinons, quels sont vos meilleurs souvenirs TGV ?

Sans conteste, en 1993, l’arrivée des rames Eurostar et Thalys au Landy, qui annonçait une ère nouvelle pour le développement de la grande vitesse. Tout était à construire ! Les réunions maintenance à Londres, Bruxelles, Amsterdam et Cologne constituaient de formidables benchmarks et des moments d’échanges et de partage. Bruxelles fut une expérience exceptionnelle que je souhaite à chacun. Sponsorisé par le CEO Thalys, je pilotais une équipe franco-belge pour optimiser le système maintenance de Forest. Une aventure humaine et technique incroyable, partie d’une feuille blanche ! Ma prise de poste au TI Hellemmes fut difficile. Le projet rénovation Eurostar piétinait. Plus tard, des dizaines d’agents montèrent sur la marche d’essais faire les derniers « checks », je compris que le challenge était relevé. L’identité visuelle était jolie et l’accueil réservé par les britanniques récompensait le travail du groupe.

Nous célébrons les 40 ans de TGV. Quelle vision avez-vous des 40 ans prochaines années pour la Grande Vitesse by SNCF ?

Le TGV M arrivera en 2024 et constitue une innovation en rupture par rapport au TGV Duplex de 1995. Voyages et SNCF Matériel travaillent conjointement sur ce projet qui procurera un nouveau souffle au développement du TGV. Les 50 ans du TGV souligneront probablement son succès. Il reste encore des marges de développement à l’international, par exemple en Italie et Allemagne. L’équipement de la fonctions ERTMS sur les rames et voies gommera les frontières géographiques et répondra enfin à la recherche d’interopérabilité. La tâche qui attend les futures générations sera plus ardue. En effet, ils perfectionneront le modèle ou le réinventeront. En outre, ils veilleront à garder un turn-over des agents acceptable afin de capitaliser les expériences. Enfin, la culture sécurité restera un atout de l’entreprise dans ce monde concurrentiel.

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Kijk en zie ! / Regarde et vois ! » Citation Néerlandaise

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20 septembre 2021

Mike DAHOMAY/ Ingénieur d’essai à MES 3 (Machine Essai sur Boîte essieu) / Agence d’Essai Ferroviaire

By Septembre 2021
NUMÉRO 34 – SEPTEMBRE 2021

MIKE DAHOMAY

INGÉNIEUR D’ESSAI À MES 3 (MACHINE ESSAI SUR BOITE ESSIEU)

”

AGENCE ESSAI FERROVIAIRE

« En avant, tests ! »

C’est à Mike de faire son entrée en scène, l’homme des bancs d’essai à l’AEF. Passer au crible les organes de roulement, les roues, les essieux, le canon à ballast, n’est pas une mince affaire, loin de là ! Plusieurs millions d’euros sont en jeu et la sécurité du voyageur n’est pas négociable. Quoi qu’il en coûte !

Mike DAHOMAY est Ingénieur d’essai à MES3 à l’Agence d’Essai Ferroviaire. Non, ne fuyez pas ! Même si son titre reste « barbare », Mike est garant de notre sécurité à bord des trains. Pour cela, il réalise via différents bancs d’essai une multitude de tests à l’AEF, destinés à vérifier les fonctionnalités des organes vitaux, observer et mesurer leur comportement. Son cœur de métier réside dans les essais d’homologation et d’investigation. À son palmarès, citons la Machine Essai sur Boîte Essieu, qui consiste à vérifier si le système roulement/ boîte essieu / graisse, tiennent le choc. Il faut dire qu’ils sont malmenés et poussés dans leurs retranchements, afin de s’assurer que les essieux « tiendront la route » une fois mis en exploitation. Découpés en deux grandes étapes, les tests se déroulent en banc d’essai (sur poste fixe à l’AEF) puis en ligne (en situation réelle). Cet enchaînement de simulations réalisées dans des conditions optimales met en avant la « French Touch », levier concurrentiel indéniable et reconnu pour convaincre nos clients constructeurs étrangers. Une fois la batterie de tests terminée, un rapport final est édité et présenté au client sur la fiabilité ou non des organes inspectés, sans aucune indulgence. En effet, l’obtention de la certification et de l’homologation, n’est pas une sinécure ! Pour preuve, les nombreux critères à respecter. Deux types de tests existent suivant le type de trains : les roulements à basse vitesse, par exemple pour les trains FRET, pour lesquels une vitesse minimale de 132km/h est à atteindre sans embûche ; et les essais à Grande Vitesse à 352 km/h pour les TGV. On ajoute 10% supplémentaires de force et de vitesse, car celle-ci est accentuée dans les courbes, histoire de vérifier la résistance. Il est vrai que poussé à 400km/h sur le banc de test, l’engin est observé dans ses limites !

D’une manière générale, les essais s’étalent sur une longue période. Pas moins de 800 000 kilomètres avalés pour un TGV sur une durée de 6 mois, contre 600 000 pour un FRET pendant 8 mois. Mike a également en charge d’autres bancs, comme le banc « canon à ballast » Késako ? Il s’agit de reproduire de façon artificielle la projection violente de ballast sur des pièces (éprouvettes d’essieu, ou pièces complètes : tags RFID, antennes, unités de frein, raccords de tuyauterie…), afin de tester leur résistance et leur maintien dans la durée. La température est aussi testée afin de s’assurer de leur tenue irréprochable durant les périodes de fortes chaleurs ou de gel.

Crédit photo – SNCF

Et comme Mike ne laisse toujours rien au hasard, il s’occupe aussi du banc dit « Servo Test ». Késako, une fois de plus ? Une sorte de table vibrante sur laquelle des pièces sont montées afin de mesurer leur résistance à ces conditions spécifiques. Pour illustrer concrètement cet « engin de torture » : des tests réalisés sur des pièces fixées dans les sièges, les luminaires, les tablettes afin que le confort voyageur soit garanti en permanence, quel que soit l’état de l’infrastructure. Un dernier banc vient s’ajouter dans le panel des compétences de Mike, celui de la flexion rotative. Il teste le matériau qui constitue un essieu et on s’assure qu’aucune fissure n’apparaît à la fin de l’essai. La conformité et la non-fissuration font partie de la grille de critères impérative à respecter pour être homologuée.
Mike est sur tous les fronts. Entre les points 5 minutes du matin, les suivis de prestation client, les études et devis puis la rédaction des rapports finaux avec les indicateurs de performance, ses journées sont bien remplies. Cela n’empêche pas ce passionné de vidéo de mettre à profit son talent de vidéaste amateur à l’AEF. Il est animé par le désir de montrer le savoir-faire français et filme « ses » bancs (https://mattv.sncf.fr/video/393) afin de contribuer activement à moderniser l’image SNCF. Féru de musique, artiste, auteur et compositeur, Mike a aussi utilisé ce talent pour créer la bande son de la vidéo corporate de l’AEF publiée en 2019. Et en bon « chef d’orchestre », il a été à l’origine du concert durant la journée des 20 ans de l’AEF en montant sa troupe de musiciens. Cela mérite un banc d’honneur !

Le parcours de Mike DAHOMAY en 4 dates

2013

En mars, stage Ingénieur à la Direction du Matériel à MFIW (entité actuellement rattachée à la BU MEX). En octobre, diplôme d’ingénieur et embauche à la Direction du Matériel (MFIW) en tant que Chargé d’Affaires de la Maintenance des Wagons de Réseau

2016

Arrivée en octobre à l’AEF en tant qu’Ingénieur d’Essai spécialiste Organes

2021

Fin de modernisation des 4 machines MEB en janvier

2025

Poursuivre mon évolution en ingénierie de maintenance ferroviaire

3 questions à Mike DAHOMAY

Qu’est-ce qui vous passionne dans votre métier ?

Ce qui me passionne, c’est le fait de pouvoir gérer dans leur intégralité des prestations clients (de la demande à la remise du rapport final), et de pouvoir être en contact avec des constructeurs dans le monde entier. Chaque prestation est différente, c’est à chaque fois un nouveau challenge, c’est enrichissant, intéressant et motivant !

Un sentiment de fierté vous habite à la naissance d’un projet que vous avez testé ?

Un sentiment de fierté, ça a été à la fin de la modernisation de la machine MEB1 (Machine d’Essai sur Boite d’essieu, numéro 1 pour son emplacement dans notre hall car nous en avons 4. Ce sont des bancs qui servent à réaliser les essais d’homologation ou d’investigation sur le système roulement / boite d’essieu / graisse). C’était le premier projet de modernisation que j’ai suivi du début à la fin. La première avait été initiée avant mon arrivée et les 2 suivantes sont en cours de finalisation.

Quel est votre meilleur souvenir sur ce poste ?

Mon voyage à Berlin en Allemagne, au salon international du ferroviaire INNOTRANS en septembre 2018. On y voit tous les constructeurs, tous les acteurs du monde du ferroviaire et c’est une immense source d’inspiration.

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Sa ki la pouw, dlo paka chaye’y » : « Ce qui t’est destiné, la mer ne l’emporte pas, mais elle ne te l’amènera pas non plus » Proverbe Antillais

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14 septembre 2021

Hugo CHASTANG/ Agent logistique et gestionnaire / Technicentre de Maintenance de Paris Nord

By Juin 2021
NUMÉRO 33 – JUIN 2021

HUGO CHASTANG

AGENT LOGISTIQUE ET GESTIONNAIRE

”

TECHNICENTRE DE MAINTENANCE PARIS NORD

« Le TM, son véritable jardin ! »

Hugo CHASTANG : un personnage. Sa jovialité résume à elle seule la vie qu’il apporte quotidiennement au Technicentre de Maintenance de Paris Nord. Il court à longueur de journée pour dépanner les équipes et sème la bonne humeur partout où il passe. Et on ne croit pas si bien dire en parlant de « semer » ; car quand il ne s’occupe pas de faire rapatrier des pièces manquantes à la maintenance des rames, Hugo s’occupe de faire pousser toutes sortes de fleurs, fruits et légumes dans son jardin implanté au TM. Zoom sur ce mystérieux semeur de vie en tout genre…

Comme tous les matins, Hugo prend son service au Technicentre de Maintenance de Paris Nord, sur le site de Joncherolles. Il y retrouve ses collègues et son responsable Pascal Maréchal pour faire le point sur la situation du jour : état des lieux sur les rames encore immobilisées pour lesquelles il manque des pièces et les rames à venir dont la maintenance est à faire.

Le rendez-vous quotidien et incontournable qu’Hugo prend très au sérieux car sa casquette d’agent logistique lui confie la mission de faire rapatrier au TM, les pièces utiles à la maintenance des rames. Pour ce faire, Hugo contacte le CLI (Centre Logistique Industriel), la plateforme située à Moissy-Cramayel, et constitue alors un dossier de dépannage. S’il n’a toujours pas déniché la perle rare, il contacte alors son réseau : « coup de fil » aux technicentres voisins, l’entraide est la deuxième carte à jouer. Son leitimotiv quotidien : dénicher la pièce afin de garantir la sortie de la rame. Il se démène afin de réduire au max l’immobilisation d’un train.

D’ailleurs, son expression favorite résume parfaitement les choses : « la bonne pièce, au bon moment, au bon endroit, en qualité et au meilleur coût. » Si Hugo est pleinement épanoui dans son métier aujourd’hui, il n’oublie pas d’être reconnaissant vis-à-vis de SNCF, qui lui a fait confiance à son entrée au TM il y a 7 ans, malgré son handicap. Quand les rhumatismes matinaux ne l’empêchent pas d’aller vaquer à ses occupations, Hugo déborde d’énergie, et met à profit sa capacité d’adaptation et ses compétences professionnelles. Il a su démontrer qu’il avait sa place au sein des équipes de production. Hugo avait déjà fait ses preuves en 2008 lorsqu’il a intégré le site de Drancy au Fret en tant qu’agent du BOT (Bureau d’Organisation du Travail). Aujourd’hui, il est l’interlocuteur dédié, le trait d’union entre la production et les pièces, le lien « pour que le train circule ! » Quand Hugo ne court pas après les pièces, il anticipe et propose avec les équipes des méthodes et la planification des solutions efficaces pour éviter les scénarii « catastrophe », à savoir « laisser les agents sur la paille en cas de pièce manquante ». Pour rappel, ce sont près de 13500 symboles référencés qu’Hugo s’attache à maintenir disponibles au TM ! Et pour gérer au mieux le stress, il a un exutoire insolite : amoureux de la nature, Hugo cultive un jardin avec ses collègues, positionné au cœur de l’établissement. Ce coin de verdure est devenu un lieu de détente, et souvent le deuxième rendez-vous incontournable du matin.

Crédit photo – SNCF

Après avoir fait le point sur la situation des rames, l’équipe discute tomates, fraises, avocats, arrosage, nettoyage, désherbage…. Bio de la tête au pied, le cerisier tient compagnie au dattier, à l’érable, et même à l’abricotier. Une véritable culture de bien-être qu’Hugo et ses collègues protègent jalousement. Créé en totale « bio-attitude » (récupération des matériaux lors de sa conception), pensé en permaculture, Hugo a façonné « ce poumon vert » avec des cartons déjà utilisés pour préparer le sol, quelques branchages et tontes de pelouse issues de l’établissement, un peu de terreau et le tour est joué ! Le sol s’auto-génère ensuite en créant son propre composte. Objectif récup, zéro gâchis !

Le parcours d’Hugo CHASTANG en 4 dates

2008

Embauche à la SNCF en tant qu’agent BOT FRET aux ateliers de Drancy

2013

Après la fermeture de l’atelier de Drancy (Le Bourget), il occupe un nouveau poste aux ateliers des Joncherolles : Agent Logistique Approvisionnement

2019

Hugo a reçu un diplôme signé par le Directeur de l’Etablissement, qui le félicite pour son innovation « Site Web Dépannage Pièce »

2025

J’espère pouvoir encore avoir les moyens d’assurer mes missions de services publics telles qu’on les entend au sein de la SNCF

3 questions à Hugo CHASTANG

Qu’est-ce qui vous passionne dans votre métier ?

La mission de service public et le sentiment d'être utile.

Est-ce votre jardin contribue selon vous, au bien-être général des équipes au Technicentre ?

Ce n'est pas à moi d'en juger mais de mon point de vue, il permet aux agents des différentes équipes de se rencontrer et de se ressourcer quelques instants.

Quel est votre meilleur souvenir sur ce poste ?

Sans aucun doute, la journée Famille en 2018 au sein de l'établissement car ma famille a pu venir et découvrir mon lieu de travail. J'ai d'ailleurs tenu un stand où je présentais le Magasin avec mes collègues de mon équipe. J'ai beaucoup aimé pouvoir partager ce moment privilégié avec mes collègues et leurs familles.

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Celui qui n’a jamais fait d’erreur n’a jamais rien essayé de nouveau. » Albert EINSTEIN

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8 juin 2021

Thierry ROUGEAUX/ DPX Unité Archets/ Technicentre Industriel de Romilly

By Mai 2021
NUMÉRO 32 – MAI 2021

THIERRY ROUGEAUX

DPX UNITÉ ARCHETS

”

TECHNICENTRE INDUSTRIEL DE ROMILLY

« Faites entrer l’artiste ! »

Thierry, l’homme aux milles compétences. Il n’est pas magicien mais il a plus d’un tour dans son sac. S’il est aujourd’hui Dirigeant de Proximité au Technicentre Industriel de Romilly, il a auparavant touché à de nombreux postes et a ainsi acquis une multitude de savoir-faire. Touche à tout, Thierry est animé par le désir de transmettre. Passion qu’il assouvit côté pro et perso. Rencontre …

CAP d’électromécanique en poche en 1985, Thierry part effectuer son service militaire. À son retour, il travaille chez un marbrier en tant que sculpteur sur granite. Pas très « rock’n’roll » comme métier, ni en lien avec sa personnalité optimiste, Thierry intègre SNCF à Noisy le Sec en tant qu’enrayeur de wagons. Le voici enfin dans son élément. Il multiplie les postes jusqu’en 1994 où il intègre le TI de Romilly. Là aussi, Thierry exerce différents métiers et élargit sa palette de compétences. Curieux de nature, il apprend, assouvit sa soif de connaissances et surtout se révèle être un excellent pédagogue. Il se découvre un talent pour transmettre. Lorsqu’en 2015, le TI de Romilly amorce sa transformation industrielle, le rêve de Thierry de manager prend forme. Avec la création du pôle qualité, il passe sa qualification E et devient DPX à l’Unité Archets ; et un peu à l’image du barreur sur son aviron, Thierry guide son équipe de 11 personnes avec enthousiasme. Thierry confie : « J’aime aider les gens à avancer, à les faire grandir ».

Sa mission principale sur ce poste est de piloter la production avec tout ce qui s’y rattache : la sécurité, la documentation, les habilitations, la formation. Et en tant que DPX aux archets, on ne peut pas dire que Thierry ait vraiment le droit à l’erreur. Quand on sait qu’un archet qui, pour rappel, sert à la captation du courant entre la caténaire et le pantographe, fait passer toute l’énergie de traction par tous les temps ; mieux vaut avoir l’œil aguerri et ne pas lésiner sur les vérifications. Thierry ne laisse rien au hasard. Et même s’il est présent aux côtés de ses collaborateurs, il leur fait une confiance aveugle : « J’ai une équipe qui joue le jeu, qui me parle ». Ils ont développé ensemble une relation de bienveillance. Il gère avec respect et sans tabou, les soucis techniques et parfois même personnels. « Je veux une équipe active, pas passive » confie-t-il. Pendant presque 30 ans, il a été de l’autre côté du miroir entre ses métiers dans l’artisanat, la vente, etc. Aujourd’hui, Thierry a acquis suffisamment de savoir-être pour s’adapter à de nombreuses situations.

Libre d’organiser sa journée comme il l’entend ; tout en s’attachant à suivre la feuille de route de l’établissement, il rythme ses journées entre réunions de préparation le matin avec le point 5 minutes, l’ajustement des besoins de production, les veilles des collaborateurs pour contrôler leurs pratiques, ainsi que la gestion des ressources et des irritants. Au travers des réunions de production et avec l’Ingénierie, Thierry contribue aux innovations. S’il ne connait pas tous les types d’archet, Thierry laisse faire les experts mais apporte sa pierre à l’édifice avec son esprit novateur et débordant d’idées. Les idées, justement, on ne peut pas dire que c’est ce qui lui manque.

Crédit photo – SNCF

Fervent amateur de dessins, et en particulier de bande dessinée, il a créé des albums. Il a mis en place un site dédié à sa passion : www.tierr.fr . Thierry en a fait une activité parallèle en développant son agence de communication. Il pense et conçoit des logos pour l’identité visuelle des entreprises, pour des particuliers ou encore des PME. Ici encore il est heureux, car c’est une forme d’assistance à autrui, il aide, apporte son savoir-faire, des solutions à des personnes qui en ont besoin. Et comme il est infatigable, Thierry donne également de son temps aux universités. Il dispense des cours de photo montage et de matte painting (procédé cinématographique qui consiste à créer des éléments de décor impossibles à construire en vrai ou qui reviendraient trop chers) à des élèves en licence de communication visuelle. Mais où va-t-il chercher toute cette énergie ?! Et s’il a aujourd’hui arrêté, Thierry a aussi été formateur dans un club de moto en partenariat avec la gendarmerie. Décidément, la passion de la transmission du savoir n’a aucune limite pour lui. Il a cependant tout compris ; si l’on veut perpétuer des valeurs et du savoir-faire, la formation et la pédagogie restent les meilleurs outils.

Le parcours de Thierry ROUGEAUX en 5 dates

1990

Entrée à la SNCF, aux mouvements en tant qu’enrayeur. Après l’examen d’AMV, il devient aiguilleur à la gare de l’Ourcq.

1994

Muté au Matériel au TI de Romilly en tant qu’électricien. Il a ensuite tourné dans 7 équipes différentes (batteries, appareillage, bobinage entre autres…)

2017

Il intègre le pôle qualité et accompagne la mutation de la maintenance du matériel remorqué vers la maintenance des PRM (Pièces Réparables du Matériel).

2020

Thierry prend son poste de manager production à l’équipe archets.

2025

Avec le projet « Tous SNCF » comme cap, l’équipe archets ambitionne d’optimiser la qualité produit des archets et de satisfaire un taux de service de 100% pour être recommandée par nos clients.

3 questions à Thierry ROUGEAUX

Qu’est-ce qui vous passionne dans votre métier ?

Le contact, l’humain, le partage et l’accompagnement.

Quelle est selon vous, la place du digital au quotidien ?

Le digital c’est l’avenir et on y est. C’est le principal outil qui pourra nous aider à accomplir les nouvelles tâches que l’on demande à tous pour être proactif. Dommage que chaque outil ait sa philosophie et sa propre ergonomie. Il n’est pas facile de naviguer avec aisance avec tous les nouveaux outils surtout quand ceux-ci communiquent mal entre eux.

Quel est votre meilleur souvenir sur ce poste ?

Je suis jeune DPX sur le poste. Cependant, avec plus de 25 ans de production derrière moi, je n’arrivais pas en terre inconnue. C’était mon désir et j’ai choisi d’être en production. Pour ma première année, la situation sanitaire a quelque peu chamboulé la vision que j’avais de mon projet de management. Mais si je dois avoir un bon souvenir de cette année, et bien c’est l’unité de mes collaborateurs pendant cette période difficile. Ils ont su s’adapter aux différentes organisations de production. Leur agilité nous a permis de répondre aux besoins de nos clients.

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Donner de l’importance à tous et du respect à chacun. »

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6 mai 2021

Isabelle BOISNARD/ Responsable RH/ Technicentre Industriel de Rouen Quatre-Mares

By Avril 2021
NUMÉRO 31 – AVRIL 2021

ISABELLE BOISNARD

RESPONSABLE RH

”

TECHNICENTRE INDUSTRIEL DE ROUEN QUATRE-MARES

« Un parcours de battante ! »

« Je suis tombé dedans quand j’étais petit » disait Obélix… Il est arrivé la même chose à Isabelle lorsqu’elle est entrée à l’école des élèves transport-mouvement en 1984. Une marmite SNCF de laquelle elle n’est jamais ressortie. Un vrai parcours de battante avec l’envie d’apprendre toujours plus, de découvrir de nombreux métiers auxquels elle s’est toujours intéressée. Isabelle est un « cocktail » composé pour 100% de motivation et d’implication. Bref … Une femme qui dépote !

Crédit photo – SNCF

Lorsque vous rencontrez Isabelle, et que vous discutez avec elle, vous ressentez tout de suite cette envie de partager sa passion pour SNCF. Son poste de responsable RH lui convient parfaitement. Elle prend à cœur tout ce qu’elle entreprend parce qu’elle aime foncièrement les gens en premier lieu. Les ressources humaines étaient et sont pour elle une évidence et son domaine de prédilection. Débordante d’énergie, son aide, ses idées et ses compétences sont viscéralement associés à son poste au TI de Rouen Quatre-Mares depuis 1 an. Après avoir occupé un poste similaire pendant quatre ans à la Direction Régionale de Normandie puis pendant sept ans au Technicentre TER de Normandie où elle a activement contribué à sa réorganisation et sa restructuration ; toujours fidèle à elle-même, Isabelle a grandi sur les bancs SNCF et a enrichi son parcours professionnel. Une soif insatiable de découvrir de nouveaux métiers du ferroviaire.

Entrée en qualification A à l’établissement d’exploitation de Rouen Port Sotteville, elle est aujourd’hui responsable ressources humaines du TI ! Ce parcours atypique est tout à l’image d’Isabelle, ambitieux et vrai, sans jamais perdre son âme. Isabelle est une passionnée qui a su faire sa place et conserver son humanité. Un mot valise ? Non ! Sa bienveillance, son écoute et engagement sont ancrés dans son ADN. De la gestion administrative des agents du recrutement à leur départ en retraite, en passant par la formation, les notations, les relations sociales… elle est sur tous les fronts ! Ne vous détrompez pas néanmoins ! Ce petit « bout de femme » qui a pratiqué le self-défense durant une dizaine d’années, gère d’une main de maître le stress du quotidien, sait prendre le recul nécessaire pour rassurer et prendre les bonnes décisions ! L’humain lui colle à la peau.

Le parcours d’Isabelle BOISNARD en 5 dates

1984

Entrée dans l’entreprise avec une seule ambition : découvrir le monde ferroviaire

1998

Changement de filière pour rejoindre la filière RH via un examen d’accès à la qualification E administrative

2008

1er poste de RRH à a Direction Régionale Normandie

2012

Entrée au Technicentre TER Normandie

2025

2025 sera probablement l’année pendant laquelle je me retirerai du monde du travail pour m’ouvrir à une nouvelle vie.

3 questions à Isabelle BOISNARD

Qu’est-ce qui vous passionne dans votre poste actuel ?

Ce qui est intéressant est le côté relationnel avec les agents et les managers : répondre à leurs inquiétudes sur tous les sujets de leur vie professionnelle, leur apporter conseils et appui dans les règles.

Qu’est-ce que le digital a changé dans votre métier ?

Un bouleversement complet des habitudes de travail. Terminés les dossiers volumineux pour la notation, les mouvements de personnel et autres … Une facilité de classement pour tous les documents nécessaires à la partie administrative.

Quel est votre plus beau souvenir dans votre mission actuelle ?

Plusieurs idées en tête ; mais surtout, quand un agent en difficulté demande une écoute et qui revient plus tard, juste pour dire « merci ».

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« L’essentiel de l’homme c’est d’être humain, c’est ce qu’on oublie trop dans la société d’aujourd’hui. » Henri-Frédéric AMIEL (philosophe suisse)

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9 avril 2021