Diplômé d’un Master en électronique embarquée, Damien Watremetz ne se doutait pas qu’il allait enchaîner les aventures dans tous les modes de transport possibles. Après une première expérience dans le spatial, il se réoriente vers l’industrie automobile, où il devient ingénieur en électronique et automatisme, puis chef de projet en robotique et installations industrielles. « J’étais déjà dans le domaine des roues en acier », plaisante-t-il.
Il y a deux ans, un poste de référent digital au Technicentre industriel de Picardie capte son attention. « Étant un pur produit de Picardie, le défi de créer une usine neuve et moderne dans la région m’a immédiatement séduit », explique Damien. Aujourd’hui, il pilote la transformation numérique du site, supervisant des projets innovants comme le déploiement de REFLEX à Tergnier fin 2024 et l’automatisation du Centre Essieux 4.0 , un chantier ambitieux de mise en réseau de 30 machines. « Les machines sont livrées avec un paramétrage basique, que nous devons revoir au fur et à mesure que la mise en réseau se fait. A raison de deux machines mises en service par mois et du temps d’ajustement pour affiner les paramètres au mieux, la boucle de mise en production sera achevée d’ici à la fin de l’année. Nous représentons le dernier maillon de la chaîne : l’automatisation est l’avant-dernière étape et puis nous prendrons le relais pour tout connecter et configurer. Toute l’équipe est dans les starting-blocks mais aussi consciente de la charge de travail ! », confie-t-il.
« Le défi de créer une usine neuve et moderne dans ma région d’origine m’a immédiatement séduit. »
Parallèlement, Damien et son équipe œuvrent à la numérisation des stocks de pièces. « Tous nos stocks seront connus et visibles dans l’outil et la commande de pièces se fera en direct via REFLEX, sans mobiliser les agents pour la réception des pièces. Toutes les informations relatives aux essieux en maintenance seront enregistrées et partagées avec les machines, pour appeler les bonnes pièces au bon moment. On travaille également sur le remplissage automatique des données par les machines, en amont de la tâche de maintenance, pour éviter les doubles saisies aux agents » précise Damien.
Mais Damien n’est pas seulement un expert du numérique, il est aussi clown Auguste dans sa vie personnelle. Depuis ses 17 ans, il pratique l’art du cirque, alliant jonglage, acrobaties et sketches de clowns. « C’est arrivé un peu par hasard : je voulais apprendre à jongler, notamment avec le feu. J’ai rejoint une association de métiers du cirque locale et j’ai découvert ce milieu. Avant la crise du Covid, nous préparions des spectacles de 2h30, alliant jonglages, acrobaties, sketches de clowns et numéros de trapèze, devant près de 800 personnes. Le clown Auguste, c’est celui qui fait rire en se mettant souvent dans des situations ridicules, en opposition au clown blanc plus sérieux », explique-t-il.
Chaque vendredi soir, il troque son costume professionnel pour celui de professeur d’art clownesque. « Enseigner aux enfants, c’est une manière de leur offrir un espace pour se défouler tout en leur apprenant la concentration à travers le jonglage », raconte-t-il. Il se souvient avec fierté avoir accompagné une de ses élèves à obtenir son diplôme d’état en art clownesque en 2024. « C’est un moment de vraie fierté d’avoir participé à sa réussite », ajoute-t-il.

Votre lieu ressourçant ?
Le premier, c’est la piscine, mon deuxième coup de cœur de jeunesse après la découverte du cirque. Le second, c’est la rivière. J’aime bien nager en extérieur, un véritable retour à soi, un effet presque méditatif !
Vos sources d’inspiration ?
Mon père, l’ancien président de l’association de cirque ou encore la personne qui m’a donné ma chance pour mon expérience dans le spatial. Des gens qui m’ont aidé, qui m’ont donné des opportunités !
Un projet perso pour plus tard ?
Rester le plus droit dans mes baskets par rapport à mes principes, rester moi-même… C’est déjà un beau projet !
Quel disque emporteriez-vous sur une île déserte ?
Ça serait « Numb » de Linkin Park.
Votre dernière lecture marquante ?
C’est « De l’autre côté de la Machine – Voyage d’une scientifique au pays des algorithmes » d’Aurélie Jean. Il s’agit d’une œuvre philosophique qui explique que l’algorithmie peut être transposée partout.
Votre coup de cœur du moment ?
J’en ai plusieurs :
- Falling in Reverse, un groupe de musique que j’ai vu en concert récemment et qui m’a bluffé
- Le vélo, une passion que je me suis découvert récemment. Je parcours ma région via des petites routes méconnues, une autre manière de déconnecter tout en restant dans la thématique du transport !
- Les mangas : je suis un aspirateur à mangas ! J’en lis beaucoup et ça me fait du bien de lire ça
Votre coup de colère du moment ?
Je dirais que c’est l’hypocrisie humaine… et aussi les e-mails incessants !