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Elodie

Bastien BONNET / Coordinateur Sécurité (COSEC) / Technicentre Industriel de Nevers-Languedoc, site de Nevers (TINL)

By Avril 2022
NUMÉRO 46 – AVRIL 2022

BASTIEN BONNET

COORDINATEUR SÉCURITÉ (COSEC)

TECHNICENTRE INDUSTRIEL NEVERS - LANGUEDOC, SITE DE NEVERS (TINL)

« Sécurité : en avant toute ! »

Pas moins de 3 casquettes (Coordinateur sécurité, Correspondant sécurité incendie et correspondant Facteur organisationnel et Humain ; le tout pour conseiller le DET) « coiffent » Bastien sur son poste de COSEC au Technicentre Industriel de Nevers-Languedoc. La sécurité étant le cheval de bataille de SNCF Matériel, les missions en la matière sont nombreuses et variées. Zoom sur un métier de terrain où il vaut mieux ne pas avoir les deux pieds dans le même sabot…

Arrivé en poste en même temps que la transformation managériale, Bastien a suivi une formation de référent de site pour être le correspondant dédié lors de la mise en place sur le Technicentre en mars 2019. Très vite, Bastien a compris que la communication était essentielle pour bâtir une relation de confiance et permettre des échanges fructueux et de partage de bonnes pratiques en termes de sécurité. La démarche de transformation managériale vise à développer des compétences clés identifiées après un état des lieux réalisé sur plusieurs sites SNCF pour permettre de traiter les événements sécurité dès l’apparition de signaux faibles (les précurseurs). C’est donc une démarche d’entreprise qui touche tout le monde et Bastien veille à ce que chacun soit impliqué, de près comme de loin. C’est un travail collectif de longue haleine ; on dit bien que « si chacun fait un peu, c’est la vie qui gagne ». L’adage est plus que vérifié au TINL et Bastien s’assure que chacun monte en compétences sur le « savoir-voir et savoir-dire ». 125 personnes ont déjà été formées sur ce changement culturel. « On essaie de donner du sens et de mettre de la bienveillance dans nos actions » confie Bastien. « Ce qu’on met en place aujourd’hui, sera récolté à moyen voire long terme. » Savoir donner de l’autonomie au collectif, laisser de la latitude, tout en étant habile, bienveillant et patient car avoir le réflexe « sécurité » quand on a les mains « dans le cambouis » ou « la tête dans le guidon », ce n’est pas si évident. La mission de Bastien prend alors tout son sens lorsqu’un agent raisonne ainsi : en toute autonomie oui mais en toute sécurité avant tout !

Une autre mission plus administrative pour le coup : s’assurer que les process sont en phase avec la réglementation. Avec l’aide de 2 relais sécurité sur les sites de Nîmes et Béziers et de 3 Assistants Qualité, Sécurité et Environnement (AQSE), il s’appuie sur les domaines de compétence des uns et des autres pour développer une sécurité qualitative. Certains vont être spécialistes des risques ferroviaires et d’autres du risque chimique et c’est en s’appuyant sur les compétences de chacun que nous pouvons être efficaces. Cela permet la mise en place d’outils, des propositions d’innovations… Une transposition d’un outil dédié à la sécurité a ainsi pu voir le jour : SENTINL qui permet de remonter les précurseurs environnementaux et sûreté. Bastien tient également un rôle de conseil auprès du Directeur d’Établissement pour la sécurité et le risque incendie. « Il faut savoir prendre de la hauteur sur un accident et voir s’il peut arriver ailleurs (sur d’autres secteurs mais également sur d’autres TI) ou dans d’autres circonstances. »

L’anticipation devient alors le leitmotiv de Bastien. Un réseau de COSEC et une structure forte au niveau du domaine Matériel permet de ne pas rester sans réponse trop longtemps : « C’est très confortable de savoir qu’un collègue ou un préventeur peut vous aider sur un sujet épineux ».

Crédit photo – SNCF

Sa mission FOH (Facteur Organisationnel et Humain) complète les 2 premières. Les métiers de la maintenance sont tellement techniques et « répétitifs » qu’une négligence est vite arrivée. Des piqûres de rappel régulières sur les bonnes pratiques sont nécessaires pour y remédier. « On a progressé en savoir-voir » s’enthousiasme Bastien mais sur le « en cas de doute, je stoppe tout, nous devons encore progresser ». Le FOH est l’outil qui va nous permettre de franchir un nouveau palier car d’une part il nous permet d’explorer de nouvelles typologies de causes racines et d’autre part c’est un échange privilégié avec l’accidenté ou autre agent concerné par un événement qui permet de réaffirmer les attentes. Dernière casquette : celle de COSI (Correspondant Sécurité Incendie). Elle porte sur le faire-vivre le système en s’assurant que rien ne manque au TINL : être en conformité avec la réglementation, nombre d’extincteurs requis, localisation facile des issues de secours. Pour ce faire, Bastien est en contact régulier avec les pompiers et la direction de l’immobilier. Depuis 3 ans, le TINL se stabilise autour de 6 accidents avec arrêt par an avec un taux de fréquence en-dessous de 7 plaçant ainsi le TINL parmi les meilleurs TI. Les derniers audits assureur et sécurité sont eux aussi positifs et ne font état d’aucun écart majeur. Ses 3 missions sont très complémentaires : « On a parfois l’habitude de développer chacun dans son coin sans partager ou regarder avec les autres. Le fait d’avoir plusieurs casquettes et de travailler en collaboration étroite avec les autres acteurs de la Qualité et de l’Environnement nous permet de standardiser les outils et les pratiques et donc gagner du temps sur l’appropriation. » Il craignait que ce poste ne soit trop administratif ; il n’est carrément pas déçu et a ce sentiment d’utilité à la vie « secure » du site et des agents. La transversalité de ces 3 missions offre à Bastien des échanges fréquents et fructueux avec les agents. Avec la sécurité, il faut savoir rester humble car sur un établissement regroupant 1000 agents, on apprend très vite que la vérité d’aujourd’hui n’est pas celle de demain. « C’est un métier où il faut montrer une certaine réactivité, et être en permanence très proche du terrain si l’on ne veut pas perdre les gens et donner du crédit à ce que l’on dit » explique Bastien. À bon entendeur…

Le parcours de Bastien BONNET en 5 dates

2005

Entrée dans la vie professionnelle chez Turboméca en charge de la qualification des nouvelles séries de pièces en sous-traitance

2008

Arrivée à la SNCF au TIN au service Méthodes PRM

2011

Plusieurs postes au centre essieux, ROP, Référents essieux, RQ essieux et veilleur pro

2018

Prise de poste de COSEC

2025

Sur un poste en production

3 questions à Bastien BONNET

UNE CARACTÉRISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Tout seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin. »

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Audrey NZE-EYOUNE SARRAZIN / SET2 et Référente des processus métiers SET2 / MASTÉRIS – Cluster Ingénierie Ouest

By Février 2022
NUMÉRO 45 – FÉVRIER 2022

AUDREY NZE EYOUNE SARRAZIN

SET2 ET RÉFÉRENTE DES PROCESSUS MÉTIERS SET2

MASTÉRIS - CLUSTER INGÉNIERIE OUEST

« La médecin généraliste des trains … »

Allô Train-train, pourquoi tu tousses ? » Audrey analyse les trains, leurs petits ou gros « bobos », cherche l’origine et donne l’alerte aux SET1 (Surveillants État Train) puis aux dépanneurs pour intervenir. Elle fait partie de la toute petite vingtaine des SET2 implantés en France et Audrey en connaît déjà un rayon depuis sa prise de poste en mars 2020.

Licence de maths appliqués et un master en statistiques en poche, Audrey a des chiffres plein la tête pour mettre en place les règles d’algorithme permettant d’analyser les incidents techniques d’un train communicant. En arrivant sur ce poste, elle ne connaissait rien au terrain et il a fallu user de son esprit scientifique pour écrire les équations capables de détecter une anomalie sur l’un d’eux. Pas simple l’affaire… Pourtant Audrey ne s’est pas démontée et appréhende le sujet avec l’aide de l’équipe PAD (Pôle d’Appui au Dépannage). Comment ? En mettant en place des équations mathématiques capables de donner l’alerte lorsqu’une défaillance sur le train est relevée. Audrey prend son sujet à cœur : « J’aime savoir que je facilite la vie des SET1 et des dépanneurs. Ils peuvent compter sur moi. » Elle n’est pas technicienne mais elle apprend tous les jours aux côtés des dépanneurs dont le cœur de métier est la maintenance. Ce travail d’analyse est plus qu’utile car il génère un gain de temps énorme pour les agents. Audrey travaille sur les trains Regio2N, avec ses spécificités, sa vie série dédiée. À la clé : un modèle d’équation spécifique, non transposable à d’autres matériels. Les équations sont soit créées à la suite d’un évènement en ligne afin de prévenir le prochain, soit de façon empirique au moment où une étude du système est réalisée. Dans un premier temps, les équations empiriques sont en « rodage », puis validées si elles fonctionnent correctement.

Audrey n’a pas de journée type mais plutôt des « saisons types ». Et oui, car en fonction des saisons, le train se comporte de manière différente et par conséquent communique différemment avec le sol pour renvoyer les bons messages d’alerte. Audrey s’engouffre dans un calcul savant pour sortir l’équation adéquate. Par exemple, en hiver, un gros programme de surveillance du givre est déployé alors qu’en été, l’attention est plus portée sur le bon fonctionnement des climatisations. « Les signalements sont très cycliques, donc les équations le sont aussi forcément. » Il faut trouver le juste équilibre, c’est là que réside tout le savoir-faire d’Audrey.

Un peu à la façon d’un médecin qui suspecte une anomalie et vous envoie chez le radiologue pour analyse, Audrey donne l’alerte aux SET1 dès qu’elle détecte un « truc bizarre ». Les données renvoyées par My Train Data (application qui retranscrit l’historique des codes défauts, l’outil de base pour les dépanneurs qui travaillent sur des rames télécommunicantes) sont sa base de travail et elle fabrique ses équations autour de cet outil. Charge ensuite aux SET1 et aux dépanneurs de traiter les signalements issus des équations et de faire un retour sur ce qui est constaté sur rame. Auquel cas Audrey les ajuste. C’est un gros travail d’enchaînement de maillons, s’il en manque un à la chaîne, plus rien n’a de sens.

Crédit photo – SNCF

Les SET1 et dépanneurs programment ensuite une intervention rapide pour anticiper la panne : « C’est une certaine fierté car on évite des accidents grâce à l’analyse. » Bon à savoir : en temps normal, une rame envoie 6000 codes par jour et communique 6 signalements par rame et par semaine grâce aux équations d’Audrey. Sans ces dernières, ce seraient des pannes assurées en pleine circulation et autant de désagréments voyageurs derrière.

Pendant le premier confinement de mars 2020, Audrey se souvient : « Les rames étaient garées bon état, il fallait les mettre sous tension de temps en temps pour éviter la décharge et je faisais régulièrement des check-up complets pour vérifier leur état à distance ». Les dépanneurs ont même dû reconfigurer intégralement une rame qui était devenue totalement muette. Afin de donner encore plus de profondeur à ce qu’elle fait, Audrey est également référente sur les processus métiers des SET2. Cela consiste à co-écrire les processus afin de penser de nouveaux outils utiles à la création d’algorithmes et une détection encore plus facile d’anomalies. Une dernière mission à laquelle elle attache une grande importance : participer à l’harmonisation des SET1 pour que ce métier assez nouveau soit reconnu et référencé. « J’aime le partage d’idées et la construction commune ». Audrey, vous nous avez convaincus : le travail d’équipe, il n’y a que ça de vrai !

Le parcours d’Audrey NZE EYOUNE SARRAZIN en 5 dates

2017

Mission au Malawi pour les Nations Unies (ITC) afin d’accompagner le Bureau National des Statistiques quant à la collecte et au traitement des données d’import/export

2018

Arrivée à la SNCF comme prestataire chez SET2

2020

Embauche dans la Cellule IT de Masteris

2021

Référente Valorisation Data pour le CIO

2025

Que le TELEDIAG soit un standard pour tous les matériels roulants et la SNCF une référence sur ce savoir-faire (on y est déjà presque …)

3 questions à Audrey NZE EYOUNE SARRAZIN

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Une difficulté n’en est plus une, à partir du moment où vous en souriez, où vous l’affrontez. Baden POWELL »

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Laëtitia DECROCK / Agent Méthodes-Process / Technicentre Industriel d’Hellemmes

By Février 2022
NUMÉRO 44 – FÉVRIER 2022

LAËTITIA DECROCK

AGENT MÉTHODE PROCESS

TECHNICENTRE INDUSTRIEL HELLEMMES

« Sur tous les fronts, comme au triathlon ! »

Elle n’a pas peur de se mouiller. Laëtitia, triathlète, est agent Méthodes Process au Technicentre Industriel d’Hellemmes. Dès son arrivée en poste en septembre 2021, elle s’est jetée à l’eau pour prendre à bras le corps les commandes de ses nouvelles missions : trouver des solutions rapides et efficaces aux problèmes du quotidien…

Dégourdie, Laëtitia est la « sauveteuse » du TI d’Hellemmes. Elle court toute la journée d’agent en agent et recueille leurs « petits tracas » les empêchant de travailler dans de bonnes conditions : une passerelle trop courte pour travailler en bout de motrice ? Pas de souci, Laëtitia cherche et trouve une solution. Elle mène son enquête et voit ce qui est réalisable pour pallier vite et bien. Aussitôt dit, aussitôt fait : déclenchement de réunions avec les DPX et les DUO du site pour exposer le cas, proposer des solutions, estimer le coût de chaque proposition et choisir tous ensemble la meilleure. Son ancienne casquette de RQSE (Responsable Qualité, Sécurité et Environnement) lui sert énormément sur ce nouveau poste. Elle a l’œil pour peser les avantages et inconvénients des pistes et alternatives proposées. « Mon but : que les agents travaillent dans de bonnes conditions, cela peut prendre plusieurs semaines voire plusieurs mois parfois, mais on cherche la plus optimale ». Parfois, les hics rencontrés ne sont pas méchants et il ne faut pas chercher bien loin : « deux puces étaient grillées sur les robots AGV (robot allant d’agent en agent pour apporter les pièces et ainsi faire gagner du temps). On a cherché la petite bête avant de s’apercevoir qu’elles étaient tout simplement cramées. » Cette partie Méthode plaît à Laëtitia qui aime venir en aide aux agents. Elle n’a pas de journée type au TI. Elle définit ses tâches du jour sur un bout de papier et hop, tout est chamboulé lors du point 5 minutes. Pas grave, Laëtitia s’adapte…Les imprévus ne lui font pas peur.

La partie Process n’est pas en reste : elle travaille sur les nouvelles charges et anticipe les besoins des agents en estimant le matériel nécessaire pour œuvrer sur tel ou tel projet. « Mon métier n’est pas que de la résolution de problème ». Elle travaille en groupe pour réfléchir aux solutions adéquates ; c’est une des raisons pour lesquelles elle « s’éclate » sur son poste : apprendre en permanence ! « J’aime échanger avec les agents, ça pétille ! »



Crédit photo – SNCF

La bougeotte dans la peau, Laëtitia sillonne le terrain et sonde les agents sur leurs besoins. Telle une petite souris, elle se faufile partout et aime « benchmarker » ailleurs, pour voir ce qu’il se passe et copier les bonnes idées. Transposer ce qui marche ailleurs au TI d’Hellemmes, c’est gagner en efficacité et elle l’a bien compris.
La « gagne » fait justement partie de sa philosophie de vie. Triathlète, elle sait ce que c’est d’enchaîner les difficultés et se donner corps et âme pour arriver à ses fins. Accro au sport, elle enquille sans trop de mal les épreuves de natation, vélo et course à pied. Son défouloir mental et physique lui permet d’être toujours au top de sa forme et redoubler ainsi d’efficacité au TI. Allez Laëtitia, l’Iron(wo)man n’est pas loin !

Le parcours de Laëtitia DECROCK en 5 dates

2013

Après une reconversion professionnelle, je suis entrée à la SNCF, à L’UO rame en tant qu’animatrice sécurité.

2016

Reprise d’un DUT en Qualité/Sécurité/Environnement (poste assistante CLE)

2019

Poste de DPX OP conf /WCU

2021

Poste aux méthodes-process

2025

Les métiers et les postes évoluent si vite que pour le moment je ne sais pas où je serai en 2025… Je me consacre au présent et l’avenir me le dira.

3 questions à Laëtitia DECROCK

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Abandonne un jour, abandonne toujours ! »

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Rose-Hélène BESSOL / DPX Archivage et gestion documentaire / Cluster Ingénierie Nord Hellemmes

By Janvier 2022
NUMÉRO 43 – JANVIER 2022

ROSE-HÉLÈNE BESSOL

DPX ARCHIVAGE ET GESTION DOCUMENTAIRE AU CLUSTER INGÉNIERIE NORD À HELLEMMES

CLUSTER INGÉNIERIE NORD HELLEMMES

« La mémoire vive du Matériel »

Rose-Hélène « en brasse » de la paperasse, et pas des moindres ! DPX Archivage et Gestion documentaire au Cluster Ingénierie Nord (CIN), elle recense, garde en sécurité tous les documents, papiers ou digitalisés, utiles au Technicentre Industriel d’Hellemmes, les maintient à jour et les diffuse. Une documentation claire et organisée garantit en effet de retrouver facilement et très rapidement toutes les informations nécessaires. Ce métier singulier et atypique reste méconnu mais indispensable. Et si ce n’était que son unique mission… Confession à livre ouvert d’une passionnée.

Rose-Hélène se confie et raconte son métier aux multiples casquettes. Maintenir à jour la gigantesque bibliothèque de documents nécessaires au Technicentre Industriel d’Hellemmes dans l’exercice de ses missions est sa fonction principale (GEDOC comme on dit), composante essentielle de l’ExOP. Les documents sont le cœur de la maintenance SNCF, sans eux, la production ne peut se faire. Avec son équipe de 14 personnes, elle veille à ce que les documents dictant les règles soient à jour et transmis à ceux qui en ont besoin au sein du TI d’Hellemmes ou de la Direction de l’Ingénierie du Matériel. Une condition sine qua none pour réaliser la maintenance en toute sécurité et éviter ainsi tout risque d’accident. « Ma mission est de m’assurer que les bonnes personnes ont les bons documents au bon moment ». Rose-Hélène réfléchit à des solutions d’aide simples, dynamiques, pour gérer cette multitude de documents. À ce titre, le projet GDDOC et le projet R’DIGIT (actuellement en tests pour être proposé aux Etablissements courant 2023) sont des exemples de simplification de ce métier. C’est d’ailleurs grâce à ses compétences dans le domaine, qu’elle a pu former la GNDM (Gérance Nationale de la Documentation de Maintenance) au nouvel outil GDDOC et participer à la standardisation de la distribution des documents écrits par l’Ingénierie vers tous les Etablissements de maintenance !

Pour compléter le tableau, Rose-Hélène est également correspondante archives. Conformément aux règles d’archivage, elle récupère et classe les traçabilités tels les plans de contrôle, les états rame et tout autre document dont l’archivage est obligatoire, les productions documentaires, les photos, les dessins techniques…afin de les rendre accessibles facilement en cas de questions mais aussi afin de les exploiter dans le cadre de recherches archivistiques.

Elle ajoute une autre corde à son arc avec la gestion des Données Techniques (GDT) dont le but est de classer, inventorier et archiver les dessins techniques. Dès la circulation d’un nouveau matériel, il faut impérativement obtenir toute la documentation associée afin d’établir leurs règles d’entretien.

Crédit photo – SNCF

Les évolutions de ce patrimoine sont archivées par l’équipe de Rose-Hélène dans les règles de l’art : (DOCMAT – (Documents du Matériel) qui bientôt cèdera sa place à PDM (Product Data Management), et à RNAS (Référentiel National des Articles Symbolisés) pour le référencement des pièces.

Enfin, dernière de ses casquettes et pas des moindres, elle est la référente SC DATA (Sécurité et Conformité des Données). Elle est en charge de vérifier la pertinence des demandes reçues afin de ne fournir l’information que si elle est certaine du commanditaire et du respect des règles de protection des données. « Notre savoir, nos documents, nos dessins etc, sont convoités, il est indispensable de les protéger ».
Séquence nostalgie, ces 2 dernières années, avec l’aide d’un archiviste diplômé en prestation pour le TI d’Hellemmes, ils ont retracé toute l’histoire du TI. Un livre émouvant et passionnant de 180 pages qui retrace l’histoire de l’établissement, et intègre les souvenirs et témoignages des anciens collaborateurs et les documents archivés « d’Antan ». Pour Rose-Hélène « à la ville comme à la scène », la conjugaison de l’humain et du partage à travers les décennies est un état d’esprit.

Le parcours de Rose-Hélène BESSOL en 5 dates

2003

Entrée à la SNCF, DPX moteurs de traction, moteurs auxiliaires, électronique de puissance (1ère femme DPX, 23ans, issue de PSA, 1er poste… un défi relevé)

2008

Arrivée au PIM d’Hellemmes (ancienne appellation du Centre Ingénierie Nord) – expert méthodes, mise en place de la planification des projets

2016

Cadre-DPX archivage et gestion documentaire – chef de lot GDDOC au sein du projet GEQUI GDDOC

2020

Mise en place de la Gestion Documentaire pour la Direction de l’Ingénierie Matériel, standardisation des distributions des produits de sortie de l’Ingénierie, simplification de la gestion documentaire

2025

D’ici là, diplômée de l’école de coaching professionnel en 2022 au sein du CIN puis mise en place de l’Excellence Opérationnelle à tous les niveaux pour mettre en valeur les réussites de chacun et des collectifs.

3 questions à Rose-Hélène BESSOL

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Les Hommes au cœur des préoccupations car ce sont eux qui font notre entreprise et écrivent son histoire.» Echange avec Jean-Michel MAILFER, ancien DET au TI d’Hellemmes (1981-1983), ayant contribué à la réorganisation de la maintenance avec une orientation humaniste à la SNCF

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Géraldine LAMBOUL / Responsable du Pôle Diversité, Egalité Professionnelle, Handicap et Emploi, MHTED / Direction du Matériel Pour Matériel Industriel et le Siège SNCF Voyageurs.

By Janvier 2022
NUMÉRO 42 – JANVIER 2022

GÉRALDINE LAMBOUL

RESPONSABLE DU PÔLE DIVERSITÉ, ÉGALITE PROFESSIONNELLE, HANDICAP ET EMPLOI, MHTED

DIRECTION DU MATÉRIEL POUR MATÉRIEL INDUSTRIEL ET LE SIÈGE SNCF VOYAGEURS.

« Ce métier donne du sens à ma vie »

Un métier dont on pourrait se dire « sympa comme poste ! » Oui, au premier abord, travailler sur la Diversité, c’est valorisant car les sujets sont riches et variés mais aussi parfois sensibles et complexes. Géraldine et son équipe traitent avec dynamisme le handicap, l’égalité femmes/hommes et le volet lutte contre le sexisme, la discrimination et le harcèlement. L’écoute et la réactivité sont ses atouts majeurs.

Le poste que Géraldine a accepté et plus particulièrement sur le volet handicap, nécessite de faire preuve de réactivité et d’efficacité pour pallier les difficultés au travail que rencontrent les salariés en situation de handicap. Elle travaille à faire passer l’humain au premier plan. Les 3 valeurs SNCF : l’engagement, l’efficacité et l’ouverture d’esprit donnent du sens à son poste « Je peux dire, sans prétention aucune, que dans la maison TOUS SNCF, nous occupons pas mal de mètres carrés dans la pièce de l’inclusion et de la Diversité, à l’étage sociétal ! ». Avec les deux Correspondants Handicap et Emploi de son équipe, chacun sur des périmètres bien définis, elle sillonne la France et va à la rencontre des salariés reconnus Travailleurs Handicapés (TH) pour leur proposer des solutions appropriées et garantir le maintien dans leur emploi.

Son leitmotiv : changer le filtre du regard sur le handicap au travail. Comment ? En étudiant les aménagements de poste permettant au salarié TH de continuer à exercer dans les meilleures conditions possibles (matériel ergonomique, aides visuelles ou auditives par exemple). Lorsqu’un besoin est détecté par le médecin du travail ou qu’un salarié fait remonter une difficulté sur son poste de travail, Géraldine et son équipe prennent d’abord rendez-vous pour analyser la situation. Selon les besoins identifiés, ils s’appuient sur des ergonomes ainsi que sur des prestataires spécialisés pour organiser une étude de poste puis l’aménagement adéquat, ou pour dispenser une sensibilisation au collectif de travail du salarié. « Nous menons l’aménagement de bout en bout, depuis l’entretien d’évaluation du besoin, jusqu’au REX, en passant par le choix du prestataire et l’ERP car nous sommes acheteurs occasionnels et gérons les commandes d’achats et le suivi de la facturation sur le compte de la Mission Handicap et Emploi. » Pas moins de 150 aménagements sont réalisés chaque année !

Cela nécessite une collaboration étroite avec les acteurs RH. Des relais de proximité sont présents dans chaque entité/établissement : « Ils nous aident énormément car ils sont en première ligne pour identifier les personnes en situation de santé difficile. Nous les réunissons tous les trimestres afin d’aborder les différents handicaps et les aménagements possibles, les actions de sensibilisation à mener ».

Crédit photo – SNCF

Son métier comprend l’accompagnement du salarié souhaitant demander une RQTH (Reconnaissance Qualité de Travailleur Handicapé). « Se déclarer Travailleur Handicapé est un chemin difficile auquel s’ajoutent des appréhensions : certains y voient un frein à leur évolution, d’autres ont peur qu’on leur colle une étiquette, d’autres encore n’y voient aucun avantage. » Le rôle de Géraldine est d’expliquer que cette démarche reste personnelle et confidentielle et qu’elle permet des aménagements de poste. Le respect et la confiance sont les maîtres mots dans son métier. « Ce métier est riche car nous apprenons beaucoup des autres et également gratifiant lorsque l’aménagement de travail réalisé est bénéfique. »
Autres sujets à porter : la Mixité, et la Diversité en général. Géraldine et son équipe s’activent à mener des actions pour lutter contre le sexisme ordinaire par exemple, encourager la féminisation… « C’est important de donner envie aux femmes de rejoindre nos métiers, mais pas si facile dans une entreprise qui n’en compte que 20 % en moyenne, nous progressons mais nous avons encore beaucoup à faire ». 2 fois par an, Géraldine réalise et présente les bilans des 2 accords aux membres des comités de suivi et commissions : « Nous avons communément à cœur de veiller à la santé et au respect des salariés, ces moments sont riches en partage ». Le Handicap et la Mixité nécessitent d’éveiller les consciences sur des items humains et sociétaux. Géraldine et son équipe mènent quotidiennement le même objectif. Ils travaillent de concert, échangent beaucoup et se soutiennent, cela leur permet de garder du recul. Géraldine donne le mot de la fin et conclut : « N’oublions pas que la diversité est un levier de performance pour l’entreprise. »

Le parcours de Géraldine LAMBOUL en 5 dates

1998

Entrée à la SNCF en tant qu’Attaché Technicien Supérieur pour le métier de DPX Commercial Voyageurs

2012

Correspondante alternance, DRH de Paris Saint Lazare

2017

Correspondante Handicap et emploi à la DRH de Paris Est

2019

Correspondante Handicap et emploi puis Référente du Pôle Diversité la Direction Siège Matériel (avril 2021)

2025

Fin du 9ème et dernier accord en faveur des TH (Travailleurs Handicapés) accompagner l’évolution de la politique en faveur des TH

 

3 questions à Géraldine LAMBOUL

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Ce qui est possible, mérite d’avoir sa chance. » Albert CAMUS

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Bernard ARES / Chef de projet dans le programme TGV M / Direction du Matériel

By Décembre 2021
NUMÉRO 41 – DÉCEMBRE 2021

BERNARD ARES

CHEF DE PROJET DANS LE PROGRAMME TGV M

DIRECTION DU MATÉRIEL

« L’œil de lynx du TGV M »

Si le M signifie Modulaire pour ce nouveau TGV, il peut tout aussi bien signifier Maestro pour Bernard qui mène ce projet tel un véritable chef d’orchestre. La coordination entre chacune des équipes du projet, ça le connaît ! Son cheval de bataille depuis 2016 et ce jusqu’à la sortie du TGV M en 2024 pour les Jeux Olympiques, Bernard suit chaque étape, réaccorde les violons au besoin. Un passionné qui rythme le timing de ce projet d’envergure à la baguette.

Écouter Bernard qui raconte son aventure TGV M, c’est déjà s’immerger dans cet engin bourré de technologies et prometteur en nouveautés. Il vit le projet à fond et connaît sur le bout des doigts les tenants et les aboutissants. On sent qu’il maîtrise son sujet et qu’il le vit passionnément. Son rôle ? Être l’interlocuteur privilégié entre tous les acteurs inhérents au TGV M. D’une envergure colossale, il nécessite une orchestration digne de ce nom et Bernard assure la mission à merveille. Il noue de solides liens avec le partenaire industriel Alstom et ses homologues coordinateurs des domaines de la Traction pour la conduite des trains et de l’Ingénierie de SNCF Réseau pour l’accès à l’infrastructure. Leurs missions : s’assurer ensemble que rien n’est laissé au hasard, ne rien louper. Chaque jour, durant un point 5 min, il s’entretient avec chacun et ensemble, ils façonnent le projet. Partager son expérience, faire état de l’évolution technique, du planning, du budget et du pilotage des actions. L’occasion également de faire le point sur la documentation, l’homologation et la maintenance. Il faut dire que ce TGV M est franchement attendu ; alors la rigueur et la vigilance sont de mise.
Bernard est dans son élément. Comme un poisson dans l’eau aux commandes du projet, il veille à ce que les instances traitées (rituels SNCF entre équipes et le partenaire industriel et rencontres avec le constructeur et ses fournisseurs) fonctionnent correctement et rectifie le tir au besoin. Ses petits plus : une vision périphérique de tout ce qui se fait sur TGV M, un œil technique expert et une parfaite connaissance des différents composants (bogies, essieux etc.) « Bien comprendre où est le grain de sable quand ça grippe » confie Bernard. La partie animation entre les équipes fait aussi partie de son périmètre d’actions. À la manœuvre pour vérifier en permanence que la partition des divers talents engagés (CIM, direction de l’Ingénierie, clusters, les équipes de Voyages SNCF pour la gestion de la flotte) interagissent en bonne intelligence, soient tous au diapason et que « tout roule comme sur des rails ».

Crédit photo – SNCF

L’organisation du projet en mode plateau avec les équipes d’Alstom aide Bernard dans sa vision 360° et conforte le fonctionnement en mode agile. À chaque problématique, une résolution via des « scrums » est établie. Késako un scrum ? Terme rugbystique où, à la façon d’une mêlée, tout le monde contribue au projet. Cette méthode consiste à se dire concrètement ce qu’on peut faire dans des conditions réalisables en découper le gros projet par petits paquets de travaux prenables par ceux qui vont les exécuter.
Comprendre ce pour quoi il travaille, se poser les bonnes questions pour aider les équipes à trouver les solutions adéquates, tel est le leitmotiv de Bernard.

Le parcours de Bernard ARES en 4 dates

1992

Entrée à SNCF Matériel en tant qu’attaché cadre au département de la construction

2000

Responsable du Pôle QSE à l’Etablissement Industriel du Périgord

2007

Chef de projet TGV2N2

2025

J’espère que mon projet d’association en soutien aux jeunes défavorisés « La belle de Mai » à Marseille sera sur les rails

3 questions à Bernard ARES

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Soyez forts » 

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Matthias SEKOURI/ Alternant Chargé de communication / Technicentre de Maintenance Est Européen

By Décembre 2021
NUMÉRO 40 – DÉCEMBRE 2021

MATTHIAS SEKOURI

ALTERNANT CHARGÉ DE COMMUNICATION

TECHNICENTRE DE MAINTENANCE EST EUROPEEN

« Un alternant qui dépote ! »

Autodidacte, Matthias fait de son alternance un moment clé de son parcours. Il sait qu’il est là pour apprendre, et ne se contente pas d’attendre les « ordres », prend les devants et est force de proposition auprès de l’équipe communication de l’établissement. Il est sur tous les fronts et « kiffe cette expérience ! »

« Le travail forme la jeunesse, j’ai un début de vieillesse », disait Charles de Leusse. Matthias est l’incarnation de cette citation et prend son alternance au TM Est Européen à bras le corps. Hors de question pour lui de rester passif. Proactif, il réalise des actions concrètes et ses idées sont fortement appréciées. Chargé de communication, il s’occupe des productions écrites et des affichages en tout genre. Féru de vidéos, il tourne des pastilles sur tous les sujets inhérents à la vie du technicentre : sensibilisation sur les risques liés aux déplacements en trottinette, en voiture, à vélo au sein de l’établissement. Il participe aux animations sur les risques électriques, gestes de postures, SST. Matthias use et abuse de tous supports de communication qui attirent l’œil, afin que l’info passe bien : newsletters, affiches, balisage. À l’occasion des 40 ans de TGV, Matthias a même concocté un parcours pour assurer une découverte intelligente et sécurisée dans l’enceinte du TM. Il organise également des Journées Portes Ouvertes afin de valoriser ce qui se fait de mieux au technicentre.
Les collègues de Matthias peuvent compter sur lui et ses bonnes idées pour progresser en informatique. Passionné de digital, il propose et anime des ateliers dédiés pour expliquer l’utilité de certains outils, comment mieux les utiliser, démontrer qu’ils peuvent être un allié au quotidien. Il choisit des thèmes et s’inscrit qui veut. Sympa « le p’tit jeune ! » … Cela ne fait pas partie de son périmètre mais Matthias le fait avec plaisir et au technicentre, on y prend goût. Sur sa folle lancée juvénile, il participe volontiers aussi à la démarche éco-responsable et à la suppression du plastique en établissement. Il veille à ce que le message passe bien : plus de gobelet pour boire son café, place au mug exclusivement. Pour ce faire, il fait un coup de pub auprès des DUO et DPX du site et sensibilise chacun en distribuant tasses et gourdes réutilisables. Effectuer son alternance à la SNCF est une vraie opportunité pour Matthias qui a conscience d’être dans une entreprise bienveillante. Il se sent écouté, compris, accompagné et soutenu au niveau managérial dans toutes ses démarches.

Crédit photo – SNCF

« C’est une grande famille, j’aime l’esprit ouvrier et son franc parler, il y a une bonne ambiance » s’émeut Matthias qui regrette que l’embauche ne puisse être systématique. Il aimerait y rester et faire ainsi de sa passion son métier : « SNCF est pour moi l’entreprise qui m’a le mieux formé et fait découvrir de nombreuses choses. » Matthias ne pensait pas si bien dire car depuis la réalisation de l’interview, il a été embauché en CDI en tant que Responsable de l’Amélioration Continue. Belle perf’ Matthias et bienvenue définitivement dans la grande famille !

Le parcours de Matthias SEKOURI en 4 dates

2017

Stage de BTS communication au Technicentre de Maintenance Est Européen

2020

Février : SYNERGIE 3 – Transformation du pôle communication en établissement en une agence communication TGV Est Européen

2021

Fin de mon contrat d’alternance à la SNCF

2025

Continuer de faire ce que j’aime : communiquer et aider à mettre en place des projets d’envergure

3 questions à Matthias SEKOURI

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Force et honneur » 

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Valentine GRAFF / DPX Unité Portes / Technicentre Industriel de Bischheim

By Décembre 2021
NUMÉRO 39 – DÉCEMBRE 2021

Valentine GRAFF

TECHNICENTRE INDUSTRIEL DE BISCHHEIM

« Une reconversion plus que réussie ! »

Valentine ou l’énergie incarnée : en voilà une femme qui dépote ! Au Technicentre Industriel de Bischheim, rien ne laisse présager que derrière le poste de Dirigeant de Proximité, unité Portes, se cache Valentine, un « brin fonceuse » et qui prend ses fonctions à bras le corps. Focus sur cette reconversion professionnelle réussie …

Issue d’un parcours axé commerce, Valentine a enchaîné les postes d’agent immobilière, avant de travailler dans le monde bancaire avant sa reconversion dans l’industrie. Elle cherche avant tout à « être bien » dans ses baskets et mise sur un métier qui lui plaît. À 35 ans, Valentine a repris ses études pour changer de voie et combiner contact physique sur le terrain et administratif, 2 éléments qui lui tiennent à cœur. En 2018, elle a trouvé son bonheur au TI, lors de son alternance en tant qu’animatrice QSE. Un sacré tremplin qui lui a permis durant 1 an de découvrir « à la grosse louche » tous les métiers du technicentre et de migrer efficacement vers son poste actuel : Dirigeant de Proximité à l’Unité Portes. Soutenue et encouragée par ses proches et le Directeur d’Établissement Alain PRAXMARER, Valentine n’a pas hésité une seconde. L’autonomie, le management, la quête du sentiment d’utilité et le dépassement de soi étaient en adéquation avec ses attentes. « Je n’ai pas de passion en particulier mais j’aime découvrir et apprendre de nouvelles choses » confie Valentine. Une belle qualité pour couvrir le métier de DPX qui requiert curiosité et humanité. Cette dernière facette, elle l’affectionne particulièrement car l’humain constitue non seulement une partie prenante du SQCDHE qu’elle s’attache chaque jour à honorer, mais fait aussi partie des leitmotivs de Valentine qui recherche à la fois le bien-être de ses agents et la qualité de production. L’un ne va pas sans l’autre pour elle : « Mes premiers clients sont mes agents. »

Depuis sa prise de poste en 2019, elle apprend auprès de ses équipes et se sert intelligemment de ses expériences passées pour monter en compétences et s’améliorer. Elle démarre sa journée en prenant la température au sein de l’Unité Portes, en s’assurant que tout le monde va bien. C’est pour elle l’occasion aussi d’écouter, de recueillir les besoins puis de les faire remonter en réunion d’UO (Unité Opérationnelle). Hors de question de laisser un agent sans réponse à sa question ; ça c’est sa hantise journalière ! Dans cette unité où l’on gère toutes sortes de portes tant extérieures qu’intérieures (sanitaires, meubles froids plus communément appelés frigo dans les voitures bar, salles, ventaux), Valentine gère au quotidien de nombreux aléas entre les différentes réunions 5’ et de production, (soucis de non-conformité de composants neufs tels que le pelliculage, des problèmes d’approvisionnement de pièces). Dans ce circuit complexe de démontage/remontage et très dépendant des autres maillons (la chaudronnerie et la peinture par exemple), les aléas peuvent compliquer les choses et rapidement gripper la machine.

Crédit photo – SNCF

Valentine enchaîne les réunions de production, supervise tous les chantiers et s’arrête quelques heures à son bureau pour gérer toute la grosse partie administrative (mails, mise à jour de la documentation des pièces). Pas le temps de s’ennuyer ! Avec deux mots d’ordre : SQCDHE, son cheval de bataille et la poly-compétence de ses agents, « un agent poly-compétent sur deux chantiers différents, c’est assurer la qualité de la production ».

Un agent productif certes, mais heureux ! C’est aussi le dada de Valentine. Elle aimerait avoir plus de temps pour être plus proche de ses équipes. D’ailleurs, elle n’hésite pas à se remettre en question pour savoir si « elle fait bien » : « pour moi, la bonne ambiance dans une équipe est essentielle au bien-être des agents et ils me le rendent bien, mon UO est mon moteur » … On peut dire que la reconversion de Valentine fait plaisir à voir !

Et si cela était à refaire ? « Je le referais » confie-t ’elle. Agiriez-vous de la même façon ? « Oui, mais on peut toujours faire mieux. Pour cela faut-il encore savoir s’il y a une règle pour bien faire. J’essaye d’avancer et non m’attarder sur le passé ».

Le parcours de Valentine GRAFF en 5 dates

2006

Un 1er emploi chez Xerox qui m’a appris les bases du commerce : « dans la vie tout n’est qu’une question de présentation »

2007

Jusqu’en 2011, l’immobilier : du plaisir, beaucoup d’heures de travail, savoir répondre au besoin client au mieux et au plus vite

2017

Quitter un grand groupe bancaire après un bilan de compétences reboostant, pour me tourner vers une reprise d’études en QSE en alternance au pôle QSE du TI de Bischheim

2019

L’opportunité de devenir manager après l’année d’études en alternance réussie : Merci !

2024

La fin du Projet AgiliTI avec 2 déménagements à la clef pour mon équipe. Poursuivre les challenges avec une nouvelle équipe ou un poste qui combinerait à nouveau davantage de relations clients

3 questions à Valentine GRAFF

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Quand on veut, on peut. »

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Thibault PAWLAK / Ingénieur spécialiste essai de freinage / Agence d’Essai Ferroviaire, Vitry-sur-Seine

By Novembre 2021
NUMÉRO 37 – NOVEMBRE 2021

THIBAULT PAWLAK

INGÉNIEUR SPÉCIALISTE ESSAI DE FREINAGE

AGENCE D'ESSAI FERROVIAIRE, VITRY-SUR-SEINE

« Pas de frein pour réaliser de nouveaux projets ! »

Thibault est passé du coup de crayon sur les bancs des Beaux-Arts aux schémas sur les bancs de freins à l’AEF. De sa passion pour le dessin, il en a fait son métier et est entré en 2008 en tant que dessinateur industriel à la SNCF. Il est aujourd’hui Ingénieur spécialiste essai de freinage. Multi-casquettes, il jongle entre les tests sur les bancs, son rôle de représentant UIC (Union Internationale des Chemins de Fer) et ses recherches en tant qu’expert Synapses*. Autant dire que Thibault ne met pas le pied sur le frein pour mener à bien ses projets !

* le réseau Synapses regroupe plus de 500 experts techniques et scientifiques de la SNCF. Son objectif est double : booster l’innovation du groupe et développer les expertises clés pour préparer l’avenir. Économies d’énergie, confort acoustique ou nouvelles mobilités : les thèmes traités par le réseau sont vastes et combinent des compétences complémentaires.

Il voulait griffonner des bandes dessinées, Thibault a finalement fait de sa passion son métier ; mais version technique. Responsable des bancs freins à l’AEF, il organise ses journées selon les projets et s’assure que les résultats de tests sont en phase avec les demandes clients. Pour ce faire, il dispose de deux bancs d’essai de freinage, de performance et d’endurance. Objectif : tester le comportement du matériau utilisé et vérifier que celui-ci corresponde bien aux critères définis avec le client lors de l’homologation de l’époque.
Car si les années passent, le matériau de la semelle de frein vit lui aussi et il ne répond plus forcément aux exigences actuelles de sécurité. C’est là qu’intervient Thibault : il s’assure que la qualité requise est toujours bel et bien de mise. Pour cela, il travaille en parallèle avec ses collègues du Centre d’Ingénierie du Matériel (CIM) sur les problématiques et recherches d’avaries afin de répondre aux exigences des technicentres.

Et oui, on ne badine pas avec la sécurité car quand il s’agit de freiner un TGV élancé à vive allure, rien ne doit être laissé au hasard ! Là résident toute la subtilité et la complexité du sujet. Imaginer sur bancs ce que donne un freinage dans la vraie vie, est un vrai défi car il faut exagérer les pseudos-problèmes à reproduire pour éviter le pire.

Et comme il aime se torturer l’esprit et est finement rigoureux, Thibault a poussé le vice en devenant expert Synapses de niveau 1 et est incollable sur les semelles et garnitures de freins. Un challenge relevé haut la main pour celui qui n’avait pourtant pas le profil et n’était pas prédestiné à travailler dans ce monde industriel.

Crédit photo – SNCF

Vaillant, il a franchi le pas ; sa motivation et la confiance que son manager lui a accordée ont été récompensées notamment grâce aux travaux sur les émissions de pollutions lors des freinages en collaboration avec des experts du CIM et de l’AEF. Également représentant UIC sur les normes de banc de freinage, il parcourt l’Europe 4 à 5 fois par an (Italie, Allemagne, Pologne…) et rencontre ses homologues au sein d’un groupe d’experts pour « discuter » garnitures et semelles de freins. Chacun son truc après tout … L’enjeu : normer les pièces, acter, refuser ou valider des décisions prises collégialement afin de travailler sur des modèles quasi-universels. On peut dire que Thibault voit du pays et suit de bout en bout les constituants d’un frein. Le métier passionnant d’un féru de complexité et qui aime malmener les pièces lors des tests sur bancs. Ses journées sont rythmées par des vérifications de résultats de tests déroulés la nuit précédente, corrections d’avaries et des rapports d’essais avec le client, diverses réunions avec les bureaux d’études, les homologues du CIM, les différents partenaires Eurailtest… ; Et sinon Thibault, vous vous reposez quand ?

Le parcours de Thibault PAWLAK en 5 dates

2008

Apprenti dessinateur industriel en bureau d’étude mécanique au sein de l’EIV (Établissement Industriel de la Voie) Moulin Neuf

2014

Ingénieur machine outils d’usinage à l’EIV Moulin Neuf

2017

Ingénieur Spécialiste Frein à Vitry-sur-Seine – AEF

2021

Reconnaissance Synapses niveau 1

2025

Répondre aux nouveaux enjeux dans le secteur du freinage grâce à notre expertise SNCF

3 questions à Thibault PAWLAK

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin »

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Claude DA SILVA / Responsable du Pôle Maintenance, Investissement & Informatique / Technicentre de Maintenance Paris Est, site de Noisy-le-Sec

By Octobre 2021
NUMÉRO 36 – OCTOBRE 2021

CLAUDE DA SILVA

RESPONSABLE DU PÔLE MAINTENANCE, INVESTISSEMENT & INFORMATIQUE

TECHNICENTRE DE MAINTENANCE PARIS EST, SITE DE NOISY-LE-SEC

« Un métier sans lequel rien ne serait possible … »

Vous avez déjà entendu parler des métiers de l’ombre ? Celui de Claude en fait partie. Responsable du pôle maintenance, investissement et informatique au Technicentre de Maintenance Paris Est, Claude veille chaque jour à ce que les agents de maintenance puissent travailler en toute sécurité, sérénité et dans de bonnes conditions. Il est un peu l’ange gardien du TM et ce ne sont pas les différentes équipes du site qui vont s’en plaindre. Éclairage sur un profil hors du commun.

Il est sur tous les ponts et c’est le cas de le dire… Claude s’occupe entre autres de la maintenance des ponts roulants mais pas que ! Au TM, il pilote une équipe d’une trentaine d’agents et veille à ce que chaque mètre carré des surfaces de travail soit propre, sécurisé afin d’offrir aux agents de maintenance des conditions optimales pour assurer sereinement leurs métiers sur les rames. La maintenance au sens large est clairement son crédo : le site, le patrimoine, les bâtiments, la tenue des lieux, le tour en fosse, les systèmes de protection caténaire escamotables, la ligne de levage permettant de lever un train pour y déposer les bogies. Ça c’est pour la « grosse » maintenance. Claude s’attèle aussi à vérifier qu’aucun outil ne manque aux agents : l’outillage à main est ainsi régulièrement passé au peigne fin.

Le nettoyage du matériel roulant fait aussi partie de son giron : du simple déchet au lavage aux grandes eaux, en passant par les bureaux et les espaces de vie communs. La brumisation au virucide, effectuée sur 20 rames par jour est venue depuis la crise sanitaire, compléter la batterie d’opérations proposées. Autre corde à son arc, la logistique aval, plus communément appelée le magasin pièces. Claude s’assure avec ses collaborateurs de la fourniture des pièces disponibles en atelier.

Quand il n’a pas le nez dans les outils ou sous les ponts de levage, Claude se plonge dans les chiffres pour gérer la partie investissement. Tous les 4 ans, il révise son plan budgétaire et fait la caisse des projets TN-MR (Transilien Matériel Roulant) afin d’anticiper et préparer les évolutions de demain. Au programme : achat de gros outillages, modernisation des installations, réaménagement de bureau, etc, et suivi des projets jusqu’à leur concrétisation.

Crédit photo – SNCF

Enfin, Claude possède une dernière casquette au TM : il s’occupe de toute la gestion du parc informatique, téléphonique et des tablettes Mat’Mobile. Besoin d’une dotation en PC ou téléphone ? Claude est votre interlocuteur privilégié. Friand de technologie informatique, il met à profit ses compétences pour le compte de l’établissement. Pour preuve : la borne « Lumisafe », initiée par ses soins en 2018. Disposée en bout de voie, elle indique à l’agent si la voie est libre pour y circuler ou si au contraire elle n’est pas protégée. En cas de pénétration sur une voie protégée, on peut différencier la présence d’agents ou la non-présence. Si un agent distrait s’engage sur une voie non protégée, un signal d’arrêt permet de protéger l’agent contre le risque ferroviaire et une alarme est envoyée au COPROD. Une innovation récompensée qui est désormais déployée partout depuis septembre 2020. Bref, vous l’aurez compris, Claude est mordu par son métier et ne s’ennuie pas : « 20 ans que je suis au Matériel et je suis toujours aussi passionné ! »

Le parcours de Claude DA SILVA en 5 dates

2003

DPX Électrique à l’EMT de Villeneuve

2010

ADUO Matériel Roulant au Technicentre Industriel de Rouen Quatre-Mares

2014

Chef de Projet & DUO Tram Train au Technicentre Paris-Est

2018

Responsable du Pôle Maintenance, Investissements & Informatique au Technicentre de Paris-Est

2025

Une opportunité de poste dès l’ouverture de l’atelier de Mantes-la-Jolie

3 questions à Claude DA SILVA

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Pour atteindre mon but, je peux compter sur ma ténacité » Louis PASTEUR

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