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Daniel CHAVANCE/ Directeur délégué Soutien Logistique et Technique / Agence d’Essai Ferroviaire à Vitry-sur-Seine

By Avril 2019
NUMÉRO 30 – MARS 2021

DANIEL CHAVANCE

DIRECTEUR DÉLÉGUÉ SOUTIEN LOGISTIQUE ET TECHNIQUE

AGENCE D'ESSAI FERROVIAIRE VITRY-SUR-SEINE

« Le globe-trotteur de l’AEF »


Lorsque Daniel ne court pas après le temps pour satisfaire aux besoins des équipes de l’AEF, il court le monde et ses pays lointains. Il rythme sa vie entre les essais ferroviaires et les essais personnels. Une cadence harmonieuse qui lui permet d’associer plaisir du travail et accomplissement personnel. Embarquement immédiat pour le portrait de Daniel qui ne compte plus les horizons parcourus…

Crédit photo – SNCF

Responsable soutien logistique et technique à l’Agence d’Essai Ferroviaire de Vitry-sur-Seine, Daniel manage une équipe de 45 personnes qui s’affairent à tout mettre en œuvre pour que les essais tant en France qu’à l’étranger se déroulent sans accros. Il ne s’agit pas seulement de fournir les moyens attendus, il faut aussi penser à tout ! Prévoir l’inattendu, anticiper le capteur défaillant et sa métrologie, l’ordinateur exsangue, la pièce à envoyer d’urgence, l’achat incontournable, la voiture de service indispensable. Il peut y avoir des périodes de pointe à l’AEF, et dans ces cas-là, hors de question pour Daniel et ses équipes d’avoir la tête dans les nuages. Il faut être extrêmement rigoureux et agile pour planifier au mieux les besoins pour les essais du RER NG par exemple. Ici, pour 5 rames à équiper, ce seront plusieurs semaines d’essais à dérouler ; et pour ce faire, ses équipes devront préparer tout le matériel utile. Il leur est arrivé également de fournir le matériel pour des essais à l’étranger, comme au Maroc par exemple pour les rames à grande vitesse « AL BORAQ ». Là encore, mieux vaut avoir les pieds sur terre pour penser avec les équipes d’essai au moindre détail qui pourrait coûter cher s’il est oublié, car acheminer hors d’Europe du matériel en souhaitant le voir revenir n’est pas une mince affaire. Faire des essais en ligne nécessite donc toute une organisation en amont qu’il convient de planifier avec de multiples interlocuteurs avant de pouvoir enfin faire la première mesure de captage, de comportement dynamique ou de freinage par exemple.

 

Une fois les mesures en boîte et les marches d’essai terminées, il faut rédiger les rapports d’essais ; là encore les équipes informatiques de Daniel développent des outils permettant au client de dépouiller à sa convenance de multiples données. Daniel gère également le bureau d’étude qui conçoit, dimensionne et fait réaliser des interfaces pour les bancs d’essais. Sous forme de dessins techniques, les équipes imaginent des capteurs et les font fabriquer à l’externe. Au bureau d’étude, on recycle aussi les anciens montages : tout est bon pour réduire les coûts des essais ; un organe peut être équipé de capteurs et hop, on évalue ainsi la charge par la mesure de micro-déformations, bien vu !
L’exercice peut aussi se faire avec des pantographes pour évaluer le déplacement ou les accélérations subies. Faut-il encore savoir où installer précisément ces capteurs, là est toute la difficulté et le savoir-faire des équipes de Daniel. Parmi ses nombreuses missions, il compte aussi la gestion du domaine de l’AEF et de ses bâtiments. 4 hectares sur lesquels il faut maintenir les bancs de tests et les moderniser au besoin, pour être toujours au plus proche de la qualité et donc de la satisfaction client.

Les journées de Daniel sont rythmées et ce n’est pas ce qui fait peur à ce globe-trotteur qui a l’habitude des timings et le sens de l’organisation. Réunion 5 minutes du matin avec l’ED AEF, et en début d’après-midi avec ses équipes pour faire le point sur les problèmes de production, revue de processus, point sur une affaire, rencontre client, revue de projet, suivi financier, agenda classique d’une journée classique. Daniel accompagne divers profils de métiers : métrologue, informaticien, acheteur, mécanicien, logisticien, électronicien. Ingénieur chimiste de formation, il a connu diverses fonctions à l’AEF, et cela l’aide au quotidien dans sa méthode de management pour guider au mieux ses collaborateurs. Il participe au maintien des compétences de l’AEF en « veillant » les mouvements au sein des équipes et anticipe les départs et autant que possible les arrivées. Un poste riche et varié qui lui plaît et qui vient canaliser son besoin d’évasion. Voilà presque 20 ans qu’il évolue au sein de l’AEF sur différents métiers ; et Daniel a entrecoupé sa vie professionnelle par des voyages et séjours à l’étranger. Il a parcouru la Nouvelle-Zélande durant une année avec sa famille puis vécu en Amérique du sud et au Moyen-Orient pendant deux ans, après avoir accompli un tour du monde à moto dans ses jeunes années. Il a traversé l’Afrique, l’Amérique du Sud, Centrale et du Nord puis a enchaîné avec l’Australie et est revenu en Europe par l’Asie, l’Inde, le Pakistan, l’Iran et la Turquie. Pour sa carrière, ces voyages lui ont été très bénéfiques. Il a ainsi pu mesurer la dimension de chaque jour et a compris que demain appartient à celui qui vit aujourd’hui. En nomade, Daniel est toujours revenu à la source, la France et l’AEF : « Ces bouffées d’oxygène me redonnaient de l’énergie pour bosser. Je dois énormément à mon entreprise de m’avoir permis de faire ces escapades ». Une philosophie de vie que Daniel n’est pas près d’abandonner !

Le parcours de Daniel CHAVANCE en 5 dates

1982

Embauche au Laboratoire de Levallois en tant que chimiste

2003

Responsable Qualité de l’AEF

2012

Responsable industriel au Laboratoire et aux essais à poste fixe

2015

Directeur délégué activité soutien logistique et technique

2025

Amarrer mon voilier au ponton du port d’Auckland

3 questions à Daniel CHAVANCE

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Tout ce qui dégrade la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude. » Albert CAMUS

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Philippe MACIASZEK/ Ingénieur Soutien Proximité TER 2N NG ERTMS et Régiolis / Technicentre de Maintenance Grand-Est, site de Metz-Sablon

By Février 2021
NUMÉRO 29 – FÉVRIER 2021

PHILIPPE MACIASZEK

INGÉNIEUR SOUTIEN PROXIMITÉ TER 2N NG ERTMS ET RÉGIOLIS

TECHNICENTRE DE MAINTENANCE GRAND-EST, SITE DE METZ-SABLON

« Le Speedy Gonzalès du Technicentre Grand-Est »

Philippe est partout où l’on ne s’y attend pas. Un nouveau matériel roulant vient à peine d’entrer à l’atelier, qu’il est déjà sur les fiches techniques pour en décoder les nouveautés système. Rien ne lui échappe, ou plutôt rien ne lui résiste. Il ne veut laisser aucune chance aux matériels flambant neufs et derniers cris technologiques, ils ne doivent pas avoir raison de lui. Décryptage des nouvelles pannes et assistance en permanence, tel est son crédo.

Crédit photo – SNCF

Mieux vaut avoir pris un bon petit déjeuner avant de suivre Philippe durant toute une journée. On ne sait pas trop à quoi il « carbure », toujours est-il que cet homme plein d’énergie mène sa journée « enquête et dépannage en tout genre », à 100 à l’heure. « Faut que ça pulse » confie-t-il. Corails, rames vapeur, rames banlieue, TER, Régiolis, et bien d’autres types de rames n’ont plus de secret pour cet Ingénieur Soutien Proximités (ISP) qui nous parle de son métier avec passion. Son rôle principal : améliorer la performance des séries en termes de fiabilité, disponibilité, sécurité et de coûts de maintenance et de dépannage. Sa méthode infaillible ? Se tenir constamment informé des nouvelles évolutions apportées sur telle ou telle série afin de ne jamais se trouver au dépourvu ou en « panne sèche » devant une anomalie. Hors de question que la machine lui résiste. Philippe veut avoir réponse à tout. Et pour y parvenir, il n’hésite pas à rencontrer fréquemment les correspondants locaux lors des réunions techniques. « Des projets compliqués comme l’ERTMS nécessitent d’être souvent sur le terrain pour en comprendre toutes les facettes, car qui dit nouveaux systèmes, dit nouvelles pannes » témoigne Philippe.

En contact permanent avec des intervenants venus de technicentres industriels comme ceux d’Hellemmes, Saint-Pierre-des-Corps, Vénissieux, Nevers-Languedoc, Philippe assouvit sa soif de connaissance, il creuse, pose des questions, cherche à connaître les moindres secrets cachés de ces nouvelles rames issues des têtes pensantes des constructeurs. Philippe ne conçoit pas être dépassé par la machine. Alors tel un mécano dans les écuries de Formule 1, lorsqu’une panne survient au Technicentre de maintenance, il farfouille, cherche à comprendre vite et bien car la rame doit ressortir très rapidement. Philippe est un peu le « papa » de ses rames, il les choie comme si elles étaient les siennes et une panne non résolue ou qui met plus de temps à l’être, il n’aime pas cela. Il veut que les agents de maintenance soient le plus au fait possible de toutes les potentielles pannes qui tombent ; et pour cela Philippe met beaucoup de cœur à l’ouvrage pour transmettre son savoir autant que possible.

« Il faut dépanner vite et éviter les récidives ». Une fois les pannes identifiées, les mesures, les relevés et rapports effectués, il rédige des dossiers techniques pour garder toute trace écrite de chaque cas rencontré. Il ne veut plus laisser de place aux pannes inconnues. Et là où Philippe est juste incroyable, c’est qu’il doit absolument tout connaître sur une rame TER et être capable de diagnostiquer une panne, qu’elle soit sur une climatisation, sur de l’informatique embarqué, sur de la radio numérique ou encore de l’électronique sur les systèmes de traction. Il doit tout savoir, tout connaître pour pouvoir venir en aide aux dépanneurs. Il est un peu leur bible, somme toute ! Allier terrain et réunions techniques avec les ingénieurs est le combo parfait pour Philippe afin de se tenir au courant de tout. Et c’est ce qu’il aime. Avec cette cadence, Philippe y trouve aussi son équilibre social dont il a besoin pour se sentir bien au travail. Il puise son énergie dans ses moments de partage ; partage de connaissances certes mais aussi partage de moments de convivialité. Pour Philippe, c’est un travail d’équipe, rien ne se fait seul. Il est animé par cet apprentissage perpétuel qui donne tout son sens à son métier : la cohésion entre agents et la commune passion pour le dépannage qui les unit.

Un brin nostalgique de l’époque où le compagnonnage existait et permettait une transmission sans faille du savoir-faire, Philippe assure que « Face à tous ces bonds technologiques, les dépanneurs sont paumés et si l’on ne les accompagne pas sur le terrain, le savoir-faire se perd ». S’il sait incontestablement transmettre ses connaissances et sa passion pour le rail, il transmet aussi malgré lui et tout naturellement, sa bienveillance auprès de ses « gars », comme il dit…

Le parcours de Philippe MACIASZEK en 5 dates

1991

Arrivée au sein de SNCF à l’EIMM de Romilly/Seine à l’unité dépannage cartes électroniques embarquées

1995

Arrivée en juillet à l’EMM de Metz-ville à l’unité dépannage électrique

2007

Arrivée en novembre à l’EMM LORRAINE UO de Metz-sablon en tant qu’assistant technique référent dépannage

2018

Philippe devient Ingénieur Soutien Proximité Z24500ERTMS et REGIOLIS au Technicentre Grand Est UO METZ

2025

J’aurai gagné au loto d’ici là ! Sinon, une éventuelle intégration dans le futur atelier Metz/Luxembourg (accueil des rames grande longueur transfrontalières). En espérant que cela soit entièrement estampillé SNCF.

3 questions à Philippe MACIASZEK

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Après nous, les mouches ! »

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Christian PETIT/ Directeur d’Établissement / Technicentre de Maintenance Auvergne Rhône-Alpes

By Janvier 2021
NUMÉRO 28 – JANVIER 2021

CHRISTIAN PETIT

DIRECTEUR D’ÉTABLISSEMENT

TECHNICENTRE DE MAINTENANCE AUVERGNE RHÔNES-ALPES

«La symétrie des attentions et des exigences, un dada quotidien!»

Christian PETIT, un cheminot dans l’âme. Ne serait-il pas tombé dans la marmite de potion magique étant jeune ? Car ce travailleur invétéré regorge de ressources et sait les exploiter. Aujourd’hui, Directeur du Technicentre Auvergne-Rhône-Alpes, Christian a d’abord tenu de nombreux postes à responsabilités durant sa carrière. Partout où il est passé, Christian a marqué les esprits par son pragmatisme, sa bienveillance et son souci du détail. Une philosophie de vie professionnelle singulière à méditer !

Crédit photo – SNCF

Faites entrer le personnage ! Nom : PETIT, prénom : Christian, fonction : Directeur d’Établissement du TC AURA. Signe particulier : médaillé Chevalier dans l’Ordre National du Mérite pour son parcours pro et perso. Mais qui est cet homme amateur de citations (parfois même inventées de toutes pièces) ? Croiser le chemin de Christian ne vous laissera certainement pas indifférent. Il manie le rôle de manager avec brio et il fait bon de travailler avec lui… Mais avant d’en arriver là, Christian a dû faire sa place, comme tout un chacun. Il a cravaché dur depuis son apprentissage en 1977 aux ateliers de Maintenance de Nevers. Que de chemin parcouru depuis et surtout une cartographie et mobilité géographiques professionnelles bien remplies. Christian a sillonné la France et a marqué son territoire. Nombreuses sont les empreintes du passage de cet homme au parcours dessiné par la passion pour le ferroviaire. Animé du désir de faire connaître SNCF et de la valoriser, Christian a même participé à l’élaboration du livre « SNCF pour les nuls ».

Il tient à mettre en avant la société qui l’a fait grandir et devenir l’Homme qu’il est. Aujourd’hui, très attaché aux valeurs sociétales et humaines, il exerce son rôle de DET avec passion et un dévouement hors du commun. Lorsqu’il a reçu les managers du Matériel en 2016 au Technicentre Alsace, Christian avait mis les petits plats dans les grands pour orchestrer ces deux journées et marquer les esprits. Pari réussi ! « one point » supplémentaire et surtout l’occasion de montrer sa vision du management basée sur la « Symétrie des Attentions & des Exigences » au quotidien. Comme dirait Christian : « Qui scribit bis legit », du latin signifiant « Celui qui écrit, lit deux fois »

La symétrie des attentions et des exigences au quotidien, c’est son cheval de bataille ! Christian l’a instauré et tient à la faire perdurer encore aujourd’hui au TC AURA. Il est en effet inconcevable pour ce Directeur d’Établissement de diriger ses 900 collaborateurs sans se l’appliquer à lui-même. Késako exactement ? Un concept qui prône le lien étroit entre la satisfaction Client et la satisfaction Salarié (et vice-versa). Pour Christian, un bon management passe d’abord et avant tout par l’Humain. Fervent défenseur du bien-être au travail, il veille sans cesse à ce que les agents puissent travailler dans de meilleures conditions et n’imagine pas un instant exiger de la performance à ses Agents si les conditions de travail ne sont pas au rendez-vous. Un exemple ? L’installation d’armoires chauffantes ou la rénovation des vestiaires et sanitaires. Des « petits » détails qui font toute la différence ; et cela Christian l’a bien compris. À la question : Quelle est la qualité première pour être un bon DET ? Sa réponse est limpide « Il faut aimer les gens et avoir envie de diriger. J’ai 3 mots d’ordre au TC AURA : en premier, la Sécurité qui doit être notre priorité ; en deuxième, notre Client est notre raison d’être et enfin la Symétrie des attentions et des exigences. »

Le Technicentre de Maintenance Auvergne Rhône-Alpes, c’est 1.400 trains par jour à entretenir, autant dire que si la satisfaction Client doit être au rendez-vous, mieux vaut compter sur un management « Robuste ». Christian est parfaitement conscient de cette attente, alors il ne lésine pas sur les points quotidiens matinaux avec les Dirigeants d’Unité Opérationnelle avec qui il travaille en toute confiance et transparence. Réputé pour être exigeant envers lui-même et ses collaborateurs, Christian ne néglige pas la bienveillance envers ses Agents. Travailler vite et bien, ok mais pas n’importe comment. Tel une vigie, du haut de son mât, il veille au respect des règles de Sécurité et n’hésite pas à les rappeler lors de son point 5 minutes, tous les matins. Ce point est aussi, bien sûr, l’occasion d’évoquer les évènements de la veille, d’établir les priorités de la journée et de valider les actions à mettre en œuvre « pour garantir l’hyper pointe du matin ». Pour rappel, le TC AURA est en charge de la Maintenance de toute la flotte du TER AURA (plus de 425 rames et 18 séries différentes), des nœuds ferroviaires régionaux (le Nœud ferroviaire lyonnais – NFL ; St-Etienne ; Grenoble, Chambéry, Annemasse, Clermont-Ferrand …). Ce « chargé d’âmes » (expression de notre président Jean-Pierre FARANDOU que Christian aime reprendre), a conscience que chaque action d’un Directeur d’Établissement a un impact fort et peut être lourde de conséquences. La balle est dans son camp, mais pas que. Car il peut compter sur toute une équipe soudée, toute une famille de collaborateurs qu’il gère au quotidien avec passion et dévouement.

Le parcours de Christian PETIT en 5 dates

1977

En septembre, Christian entre comme Apprenti à l’atelier du Matériel de Nevers et tient son 1er poste de Manager à Villeneuve-Prairie; en 3×8 au Chantier de Préparation des Rames en juillet 1984.

2005

En janvier, Christian devient Directeur d’Etablissement à l’EMT [Etablissement Maintenance & Traction] Auvergne à CLERMONT-FERRAND

2008

En mai, Christian poste le poste de Directeur TC Alsace à STRASBOURG

2018

En décembre, il devient Directeur du TC Auvergne Rhône-Alpes, puis prendra sa retraite en septembre 2021 après 44 ans de bons et loyaux services à la SNCF.

2025

A 63 ans, je ne travaillerai plus pour la SNCF. J’ai différentes hypothèses d’activités, une des plus probables serait d’apporter une aide scolaire aux Jeunes en difficulté (j’adore enseigner). En 1986-87, j’enseignais les mathématiques aux Apprentis SNCF au C.F.A. de VILLENEUVE.

3 questions à Christian PETIT

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« La vie c’est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. » Forrest GUMP

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Yohann POSTEL/ Référent technique sur le projet RER NG/ Direction de l’Ingénierie du Matériel – Centre Ingénierie du Matériel

By Janvier 2021
NUMÉRO 27 – JANVIER 2021

YOHANN POSTEL

RÉFÉRENT TECHNIQUE SUR LE PROJET RER NG

DIRECTION DE L'INGÉNIERIE DU MATÉRIEL - CENTRE INGÉNIERIE DU MATÉRIEL

« Un passionné des systèmes complexes»

Surveiller, anticiper, comprendre, résoudre et rendre compte de l’avancement technique du projet RER NG. Yohann POSTEL, ce passionné des systèmes complexes nous présente son métier avec détermination et engouement. Il aime ce qu’il fait et ça se sent ! Immersion dans les entrailles de ce projet d’envergure à ses côtés. Suivons le guide !

Crédit photo – SNCF

Telle une vigie perchée sur le mât de son navire, Yohann veille au bon déroulement de toutes les phases techniques du projet. Sa mission de sentinelle qu’il assure entre le Centre d’Ingénierie du Matériel au Mans et le plateau RER NG à Saint-Denis, il la prend à cœur. D’une part, parce qu’il est « animé » par le produit et par le travail au sein d’une équipe pluridisciplinaire ; mais aussi parce que tout ce qui a trait à la technique l’attire. Plus c’est compliqué à comprendre, plus il aime. « Mais il est fou ! » direz-vous… Non, juste passionné. Et ce n’est bien sûr que du bonus apporté au projet. Son rôle précis : epaulé par une équipe technique basée au Centre d’Ingénierie du Matériel, il s’assure que le travail réalisé par le Groupement d’industriels Alstom / Bombardier est conforme au cahier des charges SNCF.

Pour cela, il anime et participe aux réunions techniques entre le Groupement et les équipes techniques SNCF, dédiées à déceler et à couvrir les risques techniques. Chaque zone constitutive du train est découpée en Grandes Fonctions (aménagements, freins, bogies…), elles-mêmes suivies par des responsables dédiés. Yohann tient le rôle de référent / coordinateur entre chacun des responsables de ces sous-systèmes et contribue même à solutionner avec eux des problématiques techniques, notamment aux niveaux des interfaces. Les sujets sont multiples et touchent aussi bien la mécanique, l’électronique que le logiciel. Ce n’est pourtant pas son cœur de métier mais Yohann ne conçoit pas de seulement surveiller et faire du reporting.

À l’évidence, Il aime « mettre les mains dans le cambouis ». Mais alors, il faut s’y connaitre un minimum non ? Oui, et c’est aussi une des forces de Yohann : en plus de s’intéresser à tout, il a l’avantage d’assimiler rapidement. Il s’appuie notamment sur ses compétences en ingénierie des systèmes acquises au fil de ces expériences professionnelles. Savoir faire le lien entre chacun des systèmes, lui permet de déboutiquer certains cas d’école complexes à résoudre. Pour y arriver, Yohann sait prendre le recul nécessaire, la hauteur dont il a besoin pour analyser fonctionnellement parlant les liens entre chaque sous-systèmes. « J’aime être au contact des sachants et comprendre de manière macro l’ensemble du sujet technique du train. Je reformule au besoin, et j’oriente l’analyse pour trouver des compromis et ainsi challenger nos équipes et l’industriel » souligne Yohann. Là est toute la complexité et la richesse du poste. Il détient alors une bonne connaissance de l’architecture du train et des sous-systèmes le constituant.

Yohann travaille de concert avec Olivier RODENBURG, son homologue du groupement Alstom/Bombardier. « Dès la signature du marché, nous avons aussitôt tissé une relation de confiance, de transparence et d’intégrité » témoigne-t-il. Les échanges sont quotidiens pour suivre l’avancement du projet et identifier le plus tôt possible les points sensibles et définir les meilleurs compromis. Deux à trois jours par semaine, Yohann s’entoure des ingénieurs du CIM; un moment d’échange privilégie et capital pour réaliser les points d’avancement, identifier et comprendre les sujets critiques, définir la manière de les traiter. Le reste de la semaine est consacré à sa présence sur le plateau : ce noyau central regroupe tous les corps de métier du projet coté SNCF et coté Groupement d’Industriels. Il y retrouve notamment le responsable de lot du Soutien Logistique Intégré, Yannick PERRAUD, avec qui les points sont tout aussi primordiaux pour piloter et / ou arbitrer certains sujets de maintenabilité comme peuvent l’être la dépose des unités de frein, ou encore la dépose des poutres capteurs sur le bogie.
Les missions de Yohann ne s’arrêtent pas là. Il assure le reporting auprès du Chef de Projet et l’accompagne dans la prise de décision. Son arme secrète : l’utilisation de la matrice de choix. Pour un problème technique donné, elle consiste à confronter plusieurs solutions identifiées au regard de certains critères. Yohann aime travailler en bonne intelligence et de manière organisée. De la même façon, en étroite collaboration avec Sébastien LOISEAU, ingénieur système RER NG du CIM, il assiste Franck BOURGETEAU (directeur du plateau RER NG) et la maitrise d’ouvrage Transilien dans la définition de la stratégie d’admission auprès de l’EPSF (Autorité Nationale de Sécurité), l’organisme qui délivre les fameux sésames, comme l’autorisation de circulation. Et ce n’est pas fini … son autre casquette est l’innovation. En s’appuyant sur les compétences techniques des équipes du Centre d’Ingénierie du Matériel, avec Franck, ils cogitent, mûrissent des idées et proposent des solutions pour implémenter des fonctions innovantes sur RER NG. La surveillance cabine en fait partie : il s’agit de filmer et d’enregistrer le son de la cabine de conduite … un peu comme la boite noire dans l’aéronautique.
Enthousiaste, curieux et motivé, Yohann aime autant le produit que les personnes avec qui il travaille.

Le parcours de Yohann POSTEL en 5 dates

1998

Début de sa carrière professionnelle chez SAGEM sur la mise au point de moteur de motos

2009

Entrée à la SNCF, au CIM en tant que Responsable d’Unité – Performances Train

2014

Prise du poste de Responsable de Lot Technique sur RER NG

2017

Signature du marché, lancement de la phase de conception avec le Groupement d’industriels Alstom / Bombardier

2025

Poursuivre ma carrière sur un autre projet tout aussi passionnant que RERng, ou prendre un poste en responsabilité sur les métiers de l’ingénierie.

3 questions à Yohann POSTEL

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Force et courage »

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Thomas TONNELLIER / Acheteur stratégique / Direction des Achats du Matériel SNCF / Tour INCITY Lyon

By Décembre 2020
NUMÉRO 26 – DÉCEMBRE 2020

THOMAS TONNELLIER

ACHETEUR STRATÉGIQUE

DIRECTION DES ACHATS DU MATÉRIEL SNCF - TOUR INCITY LYON

« Le juste prix ! »

Thomas Tonnellier n’est pas l’homme qui valait 3 milliards mais celui qui contribue à faire gagner de l’argent au Matériel. Il est acheteur stratégique à la Direction des Achats. Ne fuyez pas ! Le nom du poste fait peur mais c’est un métier très intéressant. Thomas tient son rôle à la perfection et nous présente les méandres de son profil insoupçonné …Entrez en coulisses, c’est par ici que ça se passe…

Crédit photo – SNCF

Parler de coulisses n’est pas anodin car être acheteur stratégique est plutôt un métier « de l’ombre ». Mieux vaut être passionné comme Thomas car ce serait presque un coup à s’arracher les cheveux : analyse de données chiffrées, en veille permanente du marché, de la concurrence, « zieuter » ce qu’il se fait chez le voisin pour être sur les meilleurs coups.
Voilà à quoi ressemblent les journées de Thomas qui exerce sa mission d’acheteur stratégique au sein de M depuis 2012. Il construit, bâtit des stratégies d’achat pour permettre l’atteinte des objectifs SQCDEH. Cela consiste en quoi réellement ? C’est savoir prendre du recul, de la hauteur, pour voir comment on peut « acheter en rupture », autrement dit, bien en amont de l’acte d’achat, bien avant le démarrage d’un projet, analyser le marché, projeter son évolution et en mesurer les risques, sécuriser les approvisionnements par la sélection de fournisseurs, repérer et inciter leurs innovations qui pourraient améliorer notre performance, chercher l’optimisation qui permettra l’achat d’un bien, au juste besoin, à moindre coût. L’objectif étant bien sûr de maîtriser les dépenses dans le portefeuille du Matériel. C’est ce qu’on appelle dans le jargon économique : de l’analyse stratégique. Pour ce faire, Thomas travaille à collecter un maximum de données, ce qu’il apparente presque à de la « Big DATA ». Il scrute l’ensemble des données dont l’évolution des prix et s’attarde à vérifier qu’ils évoluent dans le bon sens. Comme tout bon analyste et acheteur stratégique, Thomas s’attelle à « benchmarker » et garde un œil vif sur les autres grandes entreprises, concurrentes ou non. Il développe le panel fournisseurs, se déplace sur les salons pour rencontrer les acteurs économiques, flairer un peu le marché, prendre la température et vérifier s’il est porteur. Il est un peu le Sherlock Holmes de la meilleure optimisation entre performance technique et économique.

Mais qu’achète-t-il au juste ? Des pièces, des consommables pour la maintenance des trains. Thomas et ses autres collègues acheteurs, endossent une grande responsabilité, les économies d’achats de M dépendent en partie d’eux. Heureusement, il travaille en coopération étroite avec l’Ingénierie et la BU Solution Pièces pour savoir par exemple s’il est judicieux ou pas de faire du stock sur des achats de pièces, appliquant une stratégie d’achat en volume au meilleur prix. Une mauvaise analyse, et « BIM ! », la performance économique n’est pas au rendez-vous. Il veille, vérifie, recalcule, propose des alternatives… C’en est presque des paris sur l’avenir, mais il est essentiel pour lui de ne pas se tromper et de viser juste.

Thomas est en interface permanente entre l’interne et l’externe. En effet, il est à l’écoute des chefs de projets de la maîtrise d’ouvrage des BU Valorisation Patrimoniale et Solutions Pièces afin de recueillir leurs besoins ; puis il se tourne ensuite vers les fournisseurs externes. Et c’est là que son enquête commence. On pourrait penser que les journées de Thomas sont cadencées et suivent toujours le même tempo ; que nenni ! C’est ce qui fait aussi toute la richesse de son poste et Thomas aime ça. Aucune journée ne se ressemble : bien que rythmée de points d’animation autour de projets, de revues de stratégie et de recherche de performance avec les fournisseurs, Thomas est souvent en contact avec les acheteurs opérationnels afin d’échanger sur la stratégie proposée et trouver ensemble la meilleure façon d’acheter. Et lorsqu’il a enfin un moment « off », il essaye de prendre du recul sur les données et indicateurs, Thomas analyse, décrypte, et partage sa vision afin de la valider. Cela implique une certaine connaissance de la structure d’un prix pour orienter la recherche de performance. Thomas pousse même le vice : acheter malin, c’est acheter moins. Il réfléchit à une économie circulaire, pousse les fournisseurs à la développer et la met en pratique avec l’implication des différents acteurs du Matériel concernés. Pourquoi acheter quand la pièce peut être réparée ou recyclée ? Là est toute la bonne analyse d’un acheteur stratégique et Thomas l’a bien compris : une économie financière peut être aussi une économie environnementale.

L’anticipation et la vision macro n’ont plus de secret pour lui. L’épisode de la crise sanitaire COVID connue en 2020 a démontré que la stratégie de Thomas et ses collègues était la bonne. Grâce à son sens de la prévoyance, même si le Matériel a su faire face à cette crise, il sait proposer différents scenarii et des solutions de contournements pour ne pas risquer de se retrouver face à un fournisseur qui ne serait plus en mesure d’alimenter en pièces du jour au lendemain au motif qu’il aurait malheureusement dû « mettre la clef sous la porte ». C’est aussi cela le métier de Thomas : analyser les potentielles défaillances du fournisseur. Aucun doute, Thomas veille aux achats, coûte que coûte !

Le parcours de Thomas TONNELLIER en 5 dates

1982

Naissance en Terres ferroviaires : le Hainaut Valenciennois. Thomas est tombé dans la marmite quand il était petit

2005

Diplôme d’ingénieur en construction mécanique à l’Ecole Polytechnique Universitaire de Lille (ex EUDIL)

2009

Intégration du groupe SNCF au TI d’OULLINS

2012

Premier poste achat à la Direction du Matériel

2025

Sans cibler précisément un poste puisque les métiers et les organisations évoluent sans cesse : toujours aux achats mais plutôt « production achat » pour revenir au cœur de la négociation et de la contractualisation

3 questions à Thomas TONNELLIER

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Plus vite, plus haut, plus fort, … moins cher » Devise des jeux olympiques, revue et corrigée en devise d’acheteur par Thomas.

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Laurent COLLARD / Référent réseau train – Dépanneur Régio2N / Technicentre de Maintenance Auvergne Rhône-Alpes

By Novembre 2020
NUMÉRO 25 – NOVEMBRE 2020

LAURENT COLLARD

RÉFÉRENT RÉSEAU TRAIN – DÉPANNEUR RÉGIO2N

SNCF MATÉRIEL - TECHNICENTRE DE MAINTENANCE AUVERGNE RHÔNE-ALPES

« EURÊKA ! … »

Un peu à l’instar de Géo Trouvetou, Laurent déborde d’énergie pour faciliter son travail et celui de ses collègues. Et quand il a une idée en tête, il met tout en œuvre pour la concrétiser. Un peu comme un magicien, il façonne un diamant brut pour le transformer en bijou d’exception. C’est ce qu’il a réussi à faire avec un outil d’aide au dépannage et au diagnostic : le Moniteur Etat Train.

Accrochez votre ceinture, prêt ? C’est parti pour découvrir Laurent, cet homme chez qui tout fuse aussi vite que les TER Régio2N sur lesquels il assure des dépannages en tout genre. Maintenance prédictive ou curative, Laurent est l’homme qui touche à tout au Technicentre de Maintenance Auvergne-Rhône-Alpes (TM AURA). Il a le dépannage dans la peau. Depuis qu’il est entré à la SNCF, Laurent a tenu plusieurs postes dans le dépannage et force est de constater que c’est sa véritable vocation puisqu’aujourd’hui, il « baigne » toujours dans le secteur sans aucune lassitude, soucieux d’en découvrir toujours plus. Passionné et passionnant à écouter, il présente son métier avec beaucoup d’amour et d’engagement. Quel plaisir de savoir que nos trains sont choyés par des personnalités aussi acharnées que celle de Laurent. Aucune routine, « jamais une journée comme les autres, tous les jours un nouveau challenge » nous confie Laurent. Il prend son poste et découvre les tâches du jour en surveillant à distance les trains. Il est à l’affût et guette le moindre problème technique via l’application « MyTrainData », sorte de décodeur de défauts sur les matériels.
Laurent travaille en équipe, avec d’autres dépanneurs et lorsqu’une panne est détectée, il est le référent pour planifier les interventions. Les travaux sont collaboratifs et très rythmés au TM AURA et c’est ce qui plaît à Laurent. Il fait la liaison entre les dépanneurs et les différents ingénieurs systèmes. Son aide n’est pas que technique, elle est également méthodique. Hors de question de travailler sans que tout ne soit sous contrôle. Laurent jette son œil vif et efficace là où il faut, quand il le faut. Il prend presque soin des trains comme s’ils étaient les siens. Les TER Régio2N, « Z55500 » pour les intimes ; n’ont plus de secret pour Laurent. Il les connait sur le bout des doigts. Qu’une rame n’essaie pas de lui résister, ce serait perdu d’avance… Sa perspicacité et son côté « ne rien lâcher » lui permettent de suivre une anomalie de A à Z. Il peut planifier une urgence, comme il peut prévoir à l’avance une panne et ainsi s’organiser pour commander les pièces nécessaires et utiles aux réparations. Les voyageurs des TER Régio2N peuvent dormir tranquilles sur les deux oreilles pendant leurs trajets, Laurent est là, il veille « au train ».

Comme s’il allait s’arrêter là, mais non ! Cette pile électrique autodidacte intéressée par tout, et curieux d’apprendre en permanence, aime échanger « ses billes » avec ses confrères d’autres technicentres. Lorsqu’une bonne méthode est trouvée, autant en faire bénéficier les copains, car l’avantage d’un dépanneur est d’être en formation en permanence. Laurent en apprend tous les jours et ce métier le passionne. Tant et si bien, qu’il a osé pousser le bouchon encore plus loin : un logiciel appelé « Moniteur Etat Train », qu’il a retravaillé durant deux ans et demi pour en faire un outil hors pair. A la base, ce logiciel était capable d’aider au diagnostic, mais sans schéma précis. Laurent a eu l’ingénieuse idée d’y apporter toute la partie visuelle pour rendre cet outil plus qu’utile. Hyper pointu, il permet d’appréhender le train facilement, d’en faire un check-up complet en un rien de temps, et de diagnostiquer précisément une panne.

Crédit photo – SNCF

Perfectionniste, Laurent a poussé le vice jusque dans les moindres détails. Par exemple, l’outil est capable d’identifier un câble électrique défaillant, pourtant bien « caché » parmi un tas de gaines. Le gain de temps considérable : voilà la plus-value clé de cet outil, qui facilite aujourd’hui la vie de Laurent et de ses collègues dépanneurs. Pour arriver à ce résultat, Laurent a su s’entourer de têtes bien pensantes issues de l’ingénierie du matériel (Cédric Charles et Thomas Prioul) et de la maintenance prédictive et du télédiagnostic (Romuald Detrue et Sarrazin Audrey de la Surveillance Etat Train). Pour preuve : Moniteur Etat Train, pourrait remplacer à lui seul, une grande partie les logiciels présents à bord du train, tant il est précis, infaillible et même intuitif. Très facile à lire et à manipuler, il est en effet, capable d’alerter sur une climatisation prête à « calencher » ; sur une porte dont l’ouverture fait défaut ; sur le système de vidéosurveillance qui fait des siennes. Bref, une solution « toute en un », à la manière d’un couteau suisse, qui a valu à Laurent une récompense lorsqu’il l’a présenté aux innovations Léonard 2019. Chapeau bas l’artiste !

Le parcours de Laurent COLLARD en 5 dates

1997

Diplômé d’un baccalauréat Technologique Electrotechnique.

1999

Embauché à la conduite des locomotives (Mouvement) sur le site de Lyon Mouche.

2009

Dépanneur (maintenance) niveau 1 puis niveau 2 sur rames TER « Z2 » et « Z27500 » à l’Unité Opérationnelle de Vénissieux.

2016

Expert dépanneur + Référent réseau Train sur rames TER « REGIO2N » à l’unité Opérationnelle de Vénissieux.

2025

En STF « Supervision Technique de Flotte » pour faire de la Surveillance Etat Train (SET), du télédiagnostic et intégrer des projets de maintenance prédictive.

3 questions à Laurent COLLARD

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Les gens pensent que l’innovation, c’est avoir une bonne idée, mais en réalité, l’innovation consiste en grande partie à essayer de nombreuses choses, beaucoup d’investissement, et d’agir rapidement.» Adapté de Mark ZUCKERBERG (Facebook)

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Marielle GUÉRY/ Référente accompagnement individuel et Coach interne / SNCF Matériel Campus CAMPRA

By Novembre 2020
NUMÉRO 24 – NOVEMBRE 2020

MARIELLE GUÉRY

RÉFÉRENTE ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUEL ET COACH INTERNE

SNCF MATÉRIEL - CAMPUS CAMPRA

« Votre mission Marielle, si vous l’acceptez… »

Toquer à la porte de Marielle, c’est chercher à solutionner un souci rencontré à un instant « T » dans sa vie professionnelle. Personne n’est en effet à l’abri de ce type de situation. Marielle répond « présente » pour vous écouter et vous guider vers une réponse personnalisée afin de « mieux-être » au travail.

Les jambes qui flageolent lors d’une prise de parole en public, de nouvelles responsabilités à endosser, un nouveau challenge à relever…. Marielle peut vous accompagner. Formée au coaching individuel et collectif, donc à l’écoute et au questionnement, elle ouvre des perspectives, élargit le champ des possibles, vous aide à trouver vos propres leviers, indispensables pour sortir des situations inconfortables. Les craintes, les inquiétudes, les difficultés sont écoutées, et travaillées en profondeur. Un seul objectif : vous aider à développer de nouvelles postures et des façons de faire plus efficaces. C’est à ce type de défis que Marielle fait face et opère avec ténacité pour aider les personnes qu’elle coache à prendre le recul nécessaire pour appréhender les situations vécues avec plus de sérénité. Depuis 2013, elle détient la casquette de référente accompagnement individuel à la Direction du Matériel. Elle travaille au sein d’une « cellule coaching » créée pour apporter un soutien personnel à tout agent qui le demande, qu’il soit manager (DPX -Dirigeant de Proximité), membre d’un CODIR (Comité de Direction), chef de projet, ou alors agent du Matériel, par le biais du coaching collectif, du co-développement, de la médiation, du conseil … Pour ce qui est de l’accompagnement individuel, son mode opératoire est immuable : Marielle commence par explorer la demande avec l’agent, afin de poser clairement la problématique, d’installer une relation de confiance et de définir ensemble l’objectif à atteindre. Marielle construit et propose une réponse personnalisée : une fois le processus lancé, elle revêt sa casquette de coach interne. Elle s’appuie également sur le réseau des Coachs Internes Référencés de l’Entreprise. S’enchaînent alors plusieurs séances pour mettre en œuvre des actions concrètes afin que s’opère le changement attendu.

Vous avez demandé un coach ? Ne quittez pas, Marielle va prendre votre appel. Et elle y répond avec une rigueur et un enthousiasme incontestables. En se focalisant sur les points de progrès souhaités, elle identifie les leviers possibles, de son ressort ou non. Si la problématique le nécessite, Marielle peut réorienter l’agent vers un coach externe référencé par l’entreprise. Si cela relève d’un autre domaine, elle redirige la personne vers la bonne compétence. Les seules conditions pour être coaché par Marielle : d’une part, que la personne soit engagée et volontaire ; d’autre part, qu’elle soit prête à entendre et à accepter ce qui va se dire pendant les séances, dans un cadre de confidentialité. Elle accompagne le « coaché » dans sa réflexion introspective afin de l’aider à mieux cerner et comprendre ce qui se « joue » pour lui. Ce coaching « made in SNCF », soumis au secret professionnel dure 6 à 9 mois. « C’est un espace-temps confidentiel et sécurisé où l’agent peut se dévoiler » confie-t-elle.

Crédit photo – Suzanne VERMOTE

Son objectif : l’autonomie du « coaché » afin qu’il retrouve du confort et de l’envie dans son quotidien professionnel. Tout est mis en œuvre pour apporter de manière individualisée, une réponse sur mesure à la problématique rencontrée. Marielle ne donne pas de conseils, elle pose des questions…Celles qui permettent de se questionner soi-même, de faire un centrage sur soi afin de comprendre ce qui se passe. Créer un « électrochoc », afin de dénouer une tension interne et éclaircir une situation qui jusque-là semblait bien sombre, l’analyser sous un autre et nouvel angle. Cette prise de conscience aidera le « coaché » à opérer des changements profonds et surtout durables. Pour cela, Marielle aide la personne à trouver des points d’ancrage en s’appuyant, entre autres, sur ses valeurs personnelles.

Depuis qu’elle coache, Marielle rencontre toutes sortes de problématiques, de profils, mais pour chacun d’entre eux, la finalité recherchée est toujours la même : avoir une plus grande ouverture d’esprit, gagner en efficacité et en confort au quotidien. « Certains hiérarchiques sont « bluffés » de voir les évolutions, les développements, les transformations, les changements de posture de leurs collaborateurs et leur pérennité » témoigne Marielle. Quant aux « coachés » eux-mêmes, ils lui disent souvent « j’ai vécu un avant, puis une prise de conscience et enfin un après coaching…. ».
Voilà sa principale mission, et pas des moindres : donner l’envie d’agir différemment aux agents qui le désirent. Nous l’aurons compris : pour se lancer dans un coaching, il faut être volontaire et prêt à faire face à un miroir « grossissant » qui nous renverra notre image et nos zones d’ombre. Néanmoins, une chose est sûre : lorsque l’on s’engage dans un coaching avec Marielle, on est entre de bonnes mains pour notre plus grand bien. Elle le confirme : « Je suis garante d’un cadre et d’un processus sécurisants et fiables qui s’adossent à une déontologie et une éthique solides ». Depuis 2020, Marielle a complété sa panoplie en devenant superviseure de professionnels de l’accompagnement, ce qui renforce encore sa pratique. Décidément, Marielle est sur tous les fronts !

Le parcours de Marielle GUÉRY en 5 dates

2002

Ecole Nationale de Gestion des Ressources Humaines (ENGRH)

2005

Jusqu’en 2008, Animatrice Référente de la Démarche Managériale « Profession RRH »

2016

Certification de Senior Practitioner Coach MEDIAT-COACHING

2019

Certification de Superviseure des Professionnels de l’Accompagnement ID SUP

2025

Poursuivre ma progression sur les sentiers de l’Accompagnement

3 questions à Marielle GUÉRY

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas. C’est parce que nous n’osons pas que les choses sont difficiles.» SÉNÈQUE

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Samir AHROUR / Ingénieur d’essai Pôle électrique Ligne / Agence d’Essai Ferroviaire

By Octobre 2020
NUMÉRO 23 – OCTOBRE 2020

SAMIR AHROUR

INGENIEUR D’ESSAI POLE ELECTRIQUE LIGNE

AGENCE D’ESSAI FERROVIAIRE

« Quand Samir troque les gants de mesure contre les gants de Muay Thaï »

Mieux vaut être « copain » avec Samir, car lorsqu’il range ses EPI au placard, il enfile ses gants de Muay Thaï, anciennement boxe thaïlandaise. Mais rassurez-vous, c’est une discipline sportive qu’il prend plaisir à partager avec ses collègues de l’Agence d’Essai Ferroviaire lors des activités QVT (Qualité de Vie au Travail). Toutefois, avant de « monter sur le ring », Samir prend à cœur sa casquette principale : celle d’ingénieur d’essai au pôle électrique de l’AEF.

Crédit photo – SNCF

C’est à Samir et ses équipes que revient la délicate tâche d’effectuer toutes les mesures nécessaires et indispensables pour analyser le comportement dynamique d’un pantographe vis-à-vis d’une caténaire. En effet, on ne s’en doute pas mais derrière chaque élément électrique qui constitue un train, il existe tout un processus de vérifications, de mesures, de contrôles et Samir AHROUR fait partie d’une de ces équipes qui travaillent à l’AEF, et qui s’assurent que le « courant passe bien ». Lorsqu’il sillonne le réseau ferré national (RFN), ni une ni deux, Samir est dans les « starting blocks ». Il revêt sa tenue d’ingénieur d’essais et appareils de mesure à la main, et effectue sa mission avec dévouement et sérieux. Et lorsqu’on titille le courant, pour effectuer des mesures de captage, mieux vaut en effet prendre toutes ses précautions ! Il doit s’assurer que l’interaction mécanique et électrique entre le pantographe et la caténaire fonctionne bien et respecte les normes exigées. Pour y parvenir, une multitude de capteurs: tension, courant, forces, accéléromètres, déplacements, etc. sont rigoureusement installés sur la toiture et dans les coffres électriques du matériel roulant. Samir et son équipe sont aussi amenés à réaliser des essais d’homologation : vérification de la compatibilité d’un matériel roulant avec la signalisation, les télécommunications, les sous-stations et les caténaires mais également d’autres types de tests sur un ou plusieurs organes électriques d’un matériel roulant pour une mise au point. C’est tout un processus qui est mis en place pour vérifier que le matériel est exploitable et fonctionne correctement avant et pendant la phase d’essai. Selon un cahier des charges précis, il exécute sa batterie de tests et rend compte ensuite via un rapport, l’ensemble des résultats recueillis. C’est une autre facette de son métier.

De retour dans les bureaux de l’AEF, Samir endosse son rôle de rédacteur et prépare un rapport complet et détaillé de ses mesures. Il appartient ensuite au client, qui peut être le CIM (Centre d’Ingénierie du Matériel) ou le constructeur lui-même, de donner son « GO » pour l’homologation du pantographe testé. C’est alors l’occasion de changer de casquette pour Samir et de prendre son rôle de chef d’essais. Il prépare les chantiers à venir et les dispatche à ses collègues. Ce métier absolument pas routinier est apprécié par Samir à sa juste valeur : « Nous n’avons aucune journée type, l’environnement change souvent et il faut s’adapter à notre commanditaire. ». Chacun d’entre eux dispose de son propre cahier des charges et de ses contraintes. Samir les connait et sait s’adapter afin d’être garant d’une sécurité infaillible sur les mesures à effectuer. Il arrive d’ailleurs parfois que des mesures électriques soient réalisées sur du matériel roulant d’un réseau ferré étranger. Samir se souvient de ses expériences passées sur des projets à l’international (Italie et Maroc) pour lesquelles il avait été missionné plusieurs mois. En effet, ce sont les rencontres et le partage entre les équipes de métiers, d’entreprises ferroviaires, de sociétés et de cultures différentes qui l’ont le plus marqué car « ce sont des opportunités où l’on s’enrichit personnellement et où l’on étend ses connaissances professionnelles » précise Samir. Ce métier riche, passionnant et loin d’être ennuyeux plait à cet ingénieur d’essai, positif et plein de ressources. Quand il a un besoin « d’évacuer » les tensions qui peuvent parfois peser, Samir s’adonne à sa passion pour le Muay Thaï pour exhorter le « trop plein » et l’introduit même au sein de l’AEF.
Le Muay Thaï est une discipline qui défoule, mais qui requiert une pratique régulière pour en tirer de véritables bénéfices, et Samir l’a bien compris. Cet art martial est une discipline complète qui peut se pratiquer par tous. Il est une solution efficace au stress quotidien, et permet de développer la confiance en soi pour plus de bien-être et améliore la condition physique. Ce moment de partage sportif est un moyen de créer du lien social et de renforcer la cohésion entre les collaborateurs. Titulaire d’un brevet professionnel pour enseigner cet art martial, il a eu l’opportunité de le proposer en atelier QVT à ses collègues. Un rendez-vous qui a remporté un franc succès car ils se sont pris au jeu et en ont vite compris les avantages. Après un rapide échauffement, Samir montre les gestes principaux techniques, sources de défoulement sur du matériel de frappe pour se challenger sur le dépassement de soi. En tant qu’animateur, Samir encadre, explique les bonnes postures, exécute des démonstrations et se sent utile auprès des participants en herbe. « Ce sport en entreprise est un outil de prévention qui permet aux agents de l’AEF de lutter contre des facteurs à risques comme la sédentarité, les TMS (Troubles Musculo Squelettiques) et les RPS (Risques Psycho Sociaux) » conclut Samir.

Le parcours de Samir AHROUR en 5 dates

2006

Diplômé d’une licence automatisme et informatique industrielle. Embauché à l’Agence d’Essai Ferroviaire pour réaliser des essais au laboratoire électrotechnique

2008

Chargé du banc d’essai moteur nouvelle génération

2010

Rejoint l’équipe de mesureur afin de réaliser des essais de captage et courants perturbateurs sur matériel roulant

2015

Chef d’essai en ligne électrique

2025

J’aimerais enrichir mon expérience en essais électriques afin de toujours mieux répondre aux besoins et contraintes techniques de nos clients

3 questions à Samir AHROUR

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Là où se trouve une volonté,
il existe un chemin. »

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Séverine SANT/ Tourneuse fraiseuse / Technicentre Industriel de Nevers-Languedoc – Site de Nîmes

By Octobre 2020
NUMÉRO 22 – OCTOBRE 2020

SÉVERINE SANT

TOURNEUSE FRAISEUSE

TECHNICENTRE INDUSTRIEL DE NEVERS-LANGUEDOC – SITE DE NIMES

« Le parcours d’une battante »

Rien ne prédestinait Séverine à devenir tourneuse fraiseuse, c’est pourtant le métier qu’elle avait choisi, et ce depuis ses années lycées, il fallait donc qu’elle prenne cette voie, coûte que coûte ! Mais avant de pouvoir s’adonner à sa passion, Séverine a traversé des épreuves difficiles où personne ne croyait en elle. Puis un jour, le déclic : elle a pris son courage à deux mains et s’est élancée dans cette folle aventure et ne regrette absolument rien.

Crédit photo – SNCF

Séverine est une femme qui a du cran. Et elle l’a démontré. Depuis le banc du lycée, où elle a eu l’occasion de visiter une usine œuvrant sur ces machines de tourneur fraiseur, elle a eu comme une révélation. Voilà ce qu’elle voulait faire et rien d’autre ! Le bac STI (Sciences et Technologie de l’Industrie) en poche, elle cherche à percer dans ce métier. Malheureusement, les aléas de la vie ont fait qu’elle n’a pas pu se tourner immédiatement vers ce secteur d’activité. Alors Sévérine a travaillé durant 17 ans dans le commerce, réalisant des métiers qui ne lui convenaient absolument pas, se levant chaque matin sans réel but. Puis, un jour Séverine a dit stop. Malgré les railleries, Séverine a retroussé ses manches et repris ses études. Pleine de confiance en elle et surtout déterminée cette fois-ci à percer dans le métier de tourneur fraiseur, elle cherche activement un lycée pour adulte, y passe une année de formation et repart avec le « Titre professionnel de tourneur fraiseur sur commandes numériques et machines conventionnelles». Voilà qui « en jette » ! Durant cette période, Séverine a effectué deux stages en entreprise dont un chez SNCF, au technicentre de Béziers. Elle a alors la chance d’y rencontrer les bonnes personnes au bon moment : son formateur croit en elle et en ses capacités. Séverine a enfin prouvé qu’elle était faite pour ce domaine et rien ni personne n’allait désormais l’empêcher d’y arriver. C’est avec le soutien incontestable de son tuteur de stage, Olivier LACQUIT et des responsables du technicentre, qu’elle fait sa place petit à petit et devient un maillon essentiel de la chaîne de production du site. Séverine est embauchée d’abord en CDD, puis en CDI sur le site de Nîmes.

C’était un pari fou et osé, et Séverine a franchi un sacré pas. Voilà une femme combative et qui ne s’est pas laissée impressionner par ce monde plutôt masculin. Elle travaille avec passion, détermination et surtout avec plaisir. Désormais, elle se lève chaque matin en se disant « je suis utile dans mon métier ». Aujourd’hui, Séverine occupe un poste d’usineur : elle fait l’alésage de la partie interne des roues d’après des côtes très précises pour que l’axe puisse entrer à l’intérieur. Concrètement, à partir d’un dessin technique et d’une matière brute, elle donne à la pièce un profil soit cylindrique ; soit le métier de tourneur, soit « cubique » appelées prismes ; c’est le métier de fraiseur. Elle est polyvalente et capable de travailler sur ces trois postes de l’atelier : axes, roues et disques de freins qui nécessitent aussi bien de savoir manipuler des machines conventionnelles que des machines à commandes numériques. Cette diversité lui plaît, et est la clé de sa plus-value. Ponctuellement, elle est formatrice sur les machines traditionnelles, pour lesquelles les compétences disparaissent peu à peu. La manipulation de ces deux types de machines ne l’effraie pas.
À ce titre, Séverine se souvient avec émotion d’une anecdote qui l’a marquée : une machine était en panne malgré sa grande utilité. Une trentaine d’essieux « attendaient » d’être réparés. Séverine s’attache à la réparer durant une semaine. Après des heures d’étude de documents, de décryptage de notices, elle parvient à définir un programme, a réalisé des tests qui s’avèrent concluants! Une prouesse technique qui a débloqué la situation et a fait l’objet de l’innovation du mois. « Je fais enfin ce que j’ai toujours voulu faire et ce que j’aime. Quand quelqu’un croit en toi, tout est possible ! ».
Seule femme de l’atelier devant les machines, elle a fait sa place et s’y sent bien. C’est d’ailleurs ce qu’elle a envie de démontrer aux lycéennes lors des journées portes ouvertes qui ont lieu chaque année au technicentre et à l’occasion des « Girl’s Day ». Elle est convaincue que ce genre de poste n’est pas exclusivement masculin. Séverine vit de sa passion et en parle avec fierté et émotions car le chemin n’a pas été sans embûche. Rétrospectivement, elle est fière d’avoir eu le courage de franchir ce cap. Cette reconversion professionnelle est également une belle leçon de vie pour ses enfants, la preuve que tout est possible avec de la volonté.

Le parcours de Séverine SANT en 5 dates

2014

Début de ma démarche de reconversion professionnelle

2015

Épreuves de sélection et intégration d’une formation d’usineur pendant 9 mois

2016

Stage suivi de plusieurs missions d’intérim au technicentre de Béziers

2017

Embauche au technicentre de Nîmes en tant que Tourneuse-Fraiseuse

2025

Créer et diriger une cellule de programmation afin d’intervenir sur tous les technicentres SNCF de France

3 questions à Séverine SANT

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Nous avons tous des rêves, mais pour les réaliser il faut de la détermination, du courage et beaucoup d’efforts. »

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Alban COCHET et Michaël LEPREUX / DPX Mouvement / Agent de mouvement et référent Infrasites / Technicentre Industriel Picardie

By Septembre 2020
NUMÉRO 21 – SEPTEMBRE 2020

ALBAN COCHET ET MICHAEL LEPREUX

DPX MOUVEMENT / AGENT DE MOUVEMENT ET REFERENT INFRASITES

TECHNICENTRE INDUSTRIEL PICARDIE - TERGNIER

« Un duo de choc contre les chocs !»

Quand Harry rencontre Sally, ou plutôt quand l’idée de Michaël rencontre celle d’Alban, à eux deux, ils résolvent un souci au Technicentre Industriel Picardie, et pas des moindres ! Les chocs entre essieux, ça ne résonne pas « terrible » alors mieux vaut allier les bonnes idées et solutionner rapidement pour entrer en conformité. Ils ont chacun apporté une réponse, pari gagné !

Crédit photo – Elodie ANDRIOT

Plantons le décor : au Technicentre Industriel Picardie, un problème de conformité de stockage au parc essieux avait été relevé et peiné à être solutionné. Lorsqu’ils sont entreposés les uns derrière les autres sur les voies de stockage, les essieux se touchent lors de la mise en place, et métal contre métal, ça ne fait pas bon ménage. Pour respecter les préconisations de stockage des essieux, il fallait en effet presque un agent à temps plein pour veiller à ce que les essieux ne se touchent pas. Sans parler de la pénibilité pour l’agent à devoir constamment se baisser pour replacer les cales. Les essieux subissaient malgré tout, des chocs et côté conformité… ça coinçait. Mais ça, c’était avant !
Il l’avait en tête, ce souci le minait, puis un jour, Michael Lepreux l’a dessiné. Le croquis laissé sur un coin de bureau. Son manager est tombé dessus et a trouvé l’idée géniale. Alors d’une idée, est née LA solution. Michael, agent de mouvement et référent infra-sites au TI Picardie a solutionné ni une ni deux le « couac » en inventant un intercalaire d’essieux en bois. Cette pièce, posée sur les boîtes, vient s’intercaler entre deux essieux et permet ainsi d’éviter le choc en faisant tampon. Munie d’une poignée de transport, elle est ultra légère et se manipule facilement à la main. Imaginée, dessinée, conceptualisée, et de surcroît réalisée à base de chutes de bois récupérées au technicentre. C’est carton plein ! On peut le dire : Ils en ont rêvé, Michaël l’a fait !

Crédit photo – Elodie ANDRIOT

Et comme une bonne idée en amène souvent une autre, c’est son collègue Alban COCHET, à l’époque DPX en charge du stockage essieux, qui a finalisé le souci de conformité en imaginant la solution indétrônable contre le choc des essieux sur la butée métallique en bout de voie. Il a pensé qu’une gaine thermo rétractable moulée sur la butée allait faire office « d’amortisseur » évitant ainsi ce choc qui gêne tant. Et il a bien fait ! Après de nombreux essais infructueux, Alban a pensé à faire adhérer définitivement cette gaine de façon à ce que la protection ne s’envole plus au moindre contact un peu trop brusque. Là encore, une solution efficace et à petit prix.

À eux deux, Alban et Michaël ont résolu un souci majeur au sein du technicentre pour lequel personne n’avait eu d’idée aussi ingénieuse. Alors pourquoi ne pas présenter ces deux innovations aux Trophées régionaux Léonard ? C’est ce qu’ils ont fait. Et là encore, « one point » puisque l’invention de Michaël et Alban a reçu le premier prix ! Moralité : quand on a une idée dans un coin de sa tête, mieux vaut la laisser sur un coin de bureau … sait-on jamais !

Le parcours d’Alban COCHET en 4 dates

2012

Mutation à la manœuvre « Essieux » au TIP (Technicentre Industriel Picardie) dans l’optique d’évoluer

2016

Passage du concours Qualification E et nommé ADPX magasin au TIP

2017

Obtention Qualification E et nommé DPX magasin en 2018 au TIP. Nommé DPX Mouvement en 2020

2025

Pourquoi pas COSEF (Conseiller en Sécurité Ferroviaire) ou DUO ?

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

«Quand je suis allé à l’école, ils m’ont demandé ce que je voudrais être quand je serai grand, j’ai écrit « heureux ». Ils m’ont dit que je n’avais pas compris la question, j’ai répondu qu’ils n’avaient pas compris la vie.» John LENNON

Le parcours de Michaël LEPREUX en 4 dates

2003

Chef agent logistique Mouvement au TIP (Technicentre Industriel Picardie)

2014

Chef de manœuvre au Technicentre des Ardoines

2016

Agent logistique Mouvement au TIP, puis nommé référent infra-sites et agent logistique en 2018

2025

Pourquoi pas un avenir en tant que DPX ?

3 questions à Alban COCHET et Michaël LEPREUX

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