Skip to main content
All Posts By

padincom_administration

Hicham ACHAB – Chef de projet digital et innovation

By Septembre - octobre 2025
NUMÉRO 66 – SEPTEMBRE – OCTOBRE 2025

Hicham Achab – Chef de projet digital et innovation

Technicentre industriel de Bischheim

Derrière la voix posée et juvénile d’Hicham Achab se cache une solide expérience : « En décembre, je fêterai mes 30 ans d’activité ! », confie-t-il avec enthousiasme. Un parcours riche, guidé par la curiosité, le goût du collectif et une passion intacte pour « les choses qui roulent ».

+ Du monde automobile au ferroviaire : un virage réussi

Titulaire d’un BTS en industrialisation des produits mécaniques, Hicham débute sa carrière dans le secteur automobile, où il restera 16 années. Il y explore toutes les facettes du métier : concession, équipementier, constructeur… Cette expérience m’a permis d’acquérir de solides compétences en lean manufacturing et six sigma, deux leviers essentiels de l’excellence opérationnelle. Mais je m’intéressais déjà au ferroviaire. Intégrer la SNCF faisait partie de mes aspirations. »

Son rêve devient réalité en 2011, lorsqu’il rejoint le Technicentre industriel de Bischheim pour un poste de responsable d’industrialisation PRM. Un an plus tard, le Pôle Amélioration Continue est créé, Hicham rejoint ce service où il pilote des chantiers lean, la démarche d’innovation participative et de performance collective. « Je suis très fier de mon parcours et d’appartenir à une grande entreprise comme SNCF. Dans un Technicentre industriel, la vision est de long terme : la charge de travail se projette sur plusieurs années, là où certains raisonnent souvent en mois ! »

 

+ Un acteur clé de la transformation numérique

Depuis fin 2015, Hicham co-pilote également la transformation numérique du Technicentre industriel de Bischheim, dans le cadre du programme Usine du Futur.

Son rôle conjugue deux dimensions :

  • la transition numérique, avec le déploiement d’Office 365, l’adaptation du matériel informatique aux usages, et l’acculturation digitale des équipes ;
  • et l’innovation, au service de l’amélioration continue.

« Le numérique n’était pas au cœur de ma formation initiale. C’est la curiosité alliée à mon appétence naturelle à ces sujets et aux opportunités de formation offertes par SNCF, qui m’ont permis d’évoluer et de monter en compétence. »

+ Une métamorphose collective

Cette dynamique s’est concrétisée en juin dernier, lors de la métamorphose du site : nouveau bâtiment, nouvelles méthodes, nouveaux outils, nouvelles technologies dont la 5G industrielle, et une production désormais largement numérisée. Hicham a co-piloté l’accompagnement au changement, à travers des ateliers participatifs ayant permis de révéler de nouveaux talents : « Ces échanges ont mis en lumière des collaborateurs aux compétences insoupçonnées, comme un chaudronnier passionné de développement web. Ces agents sont de véritables ambassadeurs : ils facilitent la compréhension et l’appropriation des transformations par leurs collègues. »

« Dans l’industrie, on ne fait rien tout seul. »

+ L’innovation, au plus près du terrain

Hicham apprécie particulièrement la dimension terrain de son rôle : « Être derrière Leonard, la boîte à idées de l’innovation participative, c’est aussi être au contact du quotidien des agents. J’aime voir les équipes s’emparer du TechniLab, FabLab développé avec le Cluster d’Ingénierie Est, pour créer leurs propres outils et améliorer leur travail. C’est une vraie satisfaction partagée de voir ces initiatives prendre vie. »

+ Un état d’esprit collectif

S’il devait résumer sa philosophie, Hicham serait catégorique : « Dans l’industrie, on ne fait rien tout seul. »
Pour lui, la transformation du Technicentre de Bischheim est avant tout une réussite collective :« Dans cette transformation, chacun y a contribué à son niveau. C’est comme dans le sport, c’est le collectif qui fait la différence ».

Votre coup de colère du moment ?

On dit de moi que je suis plutôt quelqu’un qui garde son calme et qui prend du recul par rapport aux situations. Là tout de suite, rien de notable !

Votre coup de chapeau du moment ?

Il va à toutes les équipes du Technicentre industriel de Bischheim qui ont contribué à la transformation du site. Leur engagement et leur détermination ont été exemplaires notamment pendant les phases de travaux compliqués.

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro

Alexandre CHAMAILLE – Agent d’Études des Systèmes Électriques

By Juin 2025
NUMÉRO 65 – JUIN 2025

Alexandre CHAMAILLE - Agent d’Études des Systèmes Électriques

Cluster Ingénierie Ouest

Dès les premières secondes, le ton est donné : « J’aime bien rigoler avec les gens ». Avec sa voix toujours souriante, Alexandre Chamaillé incarne un équilibre rare entre expertise technique, sens du collectif et bonne humeur communicative. Depuis 2013, il évolue au sein du Cluster Ingénierie Ouest (CIO), au sein du Groupe d’Ingénierie Technique d’Études des Systèmes Électriques (GITES 1), où il est devenu une figure incontournable de l’électrotechnique. Une décennie marquée par des projets techniques pointus, une curiosité jamais rassasiée et un vrai sens du collectif.

+ Une trajectoire construite sur la curiosité et l’engagement

Après un parcours classique en électrotechnique – BEP, Bac Pro, puis BTS Maintenance industrielle – Alexandre débute dans l’intérim, enchaînant les missions variées : climatisation, blanchisserie, maintenance multiservice… jusqu’au jour où il entend cette phrase qui va tout changer :« La SNCF recrute à l’ingénierie avec un BTS. »

Il saisit sa chance. En 2013, il intègre le Groupe d’Ingénierie Technique d’Études des Systèmes Électriques (GITES 1). « J’ai tout appris sur le tas », se souvient-il. « Nouveaux outils, nouveaux logiciels… c’était un autre monde ! »

Sa première mission en interne est à la hauteur de la promesse : intense. « Un agent m’avait prévenu : on cherche un intérimaire pour un plateau projet. Mais attention, ça va cravacher ! » Alexandre relève le défi. Sa mission : moderniser les Z2N série 92050.

+ Projet « Waouh » : l’électro au millimètre

Parmi les nombreux projets auxquels il a participé, celui qui l’a le plus marqué porte un nom évocateur : “Waouh !” Il s’agit de la modernisation de rames Z2N 20500. « J’étais le seul électrotechnicien sur le projet. J’ai commencé les études quatre ans avant la mise en production. Chaque détail était pensé pour améliorer le confort et la sécurité des voyageurs. Je me rappelle encore la tête du fournisseur de boîtiers USB, bluffé par le niveau d’exigence demandé ! »

+ L’innovation en bonus : les modules 360

Toujours en quête de solutions pratiques, Alexandre développe récemment un outil aussi innovant qu’utile : les modules 360. « C’est comme Google Street View, mais à l’intérieur d’une rame ! On peut cliquer sur les composants, les explorer de l’intérieur, voir la toiture, le sous-caisse… » Destinés à la formation ou au dépannage, ces modules sont de véritables jumeaux numériques. « J’ai réalisé ceux des Z2N, j’ai participé à la réalisation de ceux pour NAT et RER NG, et je travaille sur les Région2N. Un module, c’est deux à trois mois de boulot, mais quel gain ensuite ! » Petite surprise : certains contiennent des clins d’œil cachés pour les plus observateurs.

« GITES, c’est plus qu’une équipe, c’est une bande de spécialistes soudés »

+ Un esprit d’équipe bien ancré

Fidèle à son équipe depuis plus de dix ans, Alexandre insiste : « GITES, c’est plus qu’une équipe, c’est une bande de spécialistes soudés. ». Et l’avenir ? Il le voit ici, dans ce collectif où chacun apporte sa pierre.
Quant à changer de voie ? Il décline dans un éclat de rire : « Formateur, manager ? Pas pour moi. Je rigole trop, et j’ai déjà du mal à faire faire les devoirs à ma fille ! »

Votre coup de cœur du moment ?

Mon binôme Jean-Ludovic Jules. On bosse main dans la main, avec fluidité.

Votre coup de colère du moment ?

Contre la maîtresse de ma fille. Deux heures de devoirs chaque soir, c’est trop !

Votre coup de chapeau du moment ?

Il va à Nour Matard et son équipe com’ du CIO. Grâce à elle, la communication pulse et l’Ingénierie du Matériel a pris un vrai coup de projecteur !

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro

Cyril ZUNIC – Chargé d’affaires RAO TER

By Mai 2025
NUMÉRO 64 – MAI 2025

Cyril ZUNIC - Chargé d'affaires RAO TER

BU Maintenance en exploitation

« Sportif, épicurien, amateur de bienveillance » : c’est ainsi que Cyril Zunic se décrit.  Trois mots simples, mais révélateurs d’un état d’esprit : passionné, humain, et toujours en mouvement. Depuis plus de 20 ans, il avance avec une philosophie claire : saisir les opportunités quand elles se présentent… et les transformer.

+ Une carrière guidée par le mouvement

C’est en 2003, diplôme d’Ingénieur en génie industriel et mécanique en poche, que Cyril fait ses débuts chez Renault comme chef de projet en prototypes mécaniques. Pendant cinq ans, il affine son expertise. Mais déjà, une autre voie l’attire.

« J’avais un attrait pour le TGV… et la SNCF recrutait des profils Méthodes et Chef de projet comme le mien. J’ai foncé ! » En 2009, il rejoint donc la Direction du Matériel, au Cluster Ingénierie Est, comme Responsable de Modification sur les projets de rénovation TGV.

+ Monter en puissance par l’expérience

En 2012, Cyril sort de son cursus Jeune Cadre et rejoint le Cluster Ingénierie Sud. Il devient Ingénieur Vie-Série Locomotives Électrique, un poste transverse au service de plusieurs entités : TER, Intercités, Fret, Transilien, et même les Tiers par le biais de MASTERIS pour les locomotives appartenant à Akiem. Objectif : améliorer la performance Qualité/Coûts/Délais/Sécurité des locomotives en lien direct avec les Technicentres de Maintenance répartis sur tout le territoire français et pays limitrophes.

C’est cette proximité, avec les équipes opérationnelles, qui le pousse, en 2016, à prendre un virage important : il rejoint TER et devient DUO Mouvement & Produit Train au Technicentre AURA, avec le management de 45 personnes travaillant en 3×8, 7j/7. « J’étais toujours dans l’univers du Matériel, mais cette fois au plus près du terrain. »

+ L’envergure d’une flotte nationale

En 2019, Cyril prend la tête de la Supervision Technique de Flotte (STF) AURA, l’une des plus grandes de France.

« Un poste exigeant, mais passionnant. J’étais aux manettes de la programmation et de la réalisation de la maintenance d’une flotte de 430 rames, répartis en 12 séries de matériels différents, maintenues sur 10 sites opérationnels, tout en réalisant plus de 1 200 trains par jour ! Nos missions étaient cruciales : réaliser la maintenance de nos matériels pour faire voyager nos clients en sécurité, dans des rames propres, fiables et confortables. »

Un poste à la croisée des enjeux opérationnels, techniques et stratégiques, où il assure l’interface avec le Centre Opérationnel (Exploitation) mais aussi avec l’Ingénierie en cas de pannes spécifiques et les UOs Maintenance. La STF est le lien du couple Exploitation / Maintenance.

2024 : un nouveau défi RAO

Fort de cette richesse de parcours, Cyril rejoint en 2024 la BU Maintenance En Exploitation en tant que Chargé d’affaires Réponses à Appels d’Offre. Sa mission : mobiliser les compétences Ingénieries et Systèmes d’Informations du métier Matériel pour accompagner les équipes RAO TER et Intercités dans la réponse aux appels d’offres de délégation de service publics.

« Ma mission est de mettre toutes mes compétences acquises, tant en TI, Cluster, TM qu’en STF, au service des équipes RAO des BU TER et Intercités pour les aider à répondre agilement aux demandes… pour in fine gagner les appels d’offre.  C’est une forme de compétition où l’expérience peut faire la différence !»

« De la performance en entreprise à la performance du sportif, il n’y a qu’un pas ! »

+ Un champion… et un coach

Parallèlement à son parcours professionnel, Cyril excelle dans un autre domaine : le tennis de table, un sport comme passion.

Champion de France SNCF en titre depuis plus de 10 ans, Cyril compte environ 400 victoires pour 1 seule défaite depuis plus de 15 ans. Il atteint la 60e place nationale en 2005. Cette passion lui permet de représenter la SNCF lors de compétitions internationales (Russie, Allemagne, Inde…).

En juin 2025, il accompagnera les joueurs de l’Équipe de France SNCF en Bulgarie pour qu’ils profitent de son expérience pour tenter ramener des médailles dans les différents tableaux comme l’Argent en Inde en 2022, et le Bronze en double, à Jaipur.

Aujourd’hui, il continue de jouer en Nationale pour Rambouillet en région parisienne (bien que lyonnais aujourd’hui). Néanmoins, il passe progressivement le relais en devenant coach et préparateur mental certifié pour l’optimisation des performances. Il accompagne de jeunes joueurs talentueux de la région AURA et BFC rêvant de marcher dans les traces des frères Lebrun. En AuRA, aujourd’hui, il accompagne la championne d’Europe U13 et il a accompagné Florian Bourrassaud dans sa progression (Florian est fraîchement médaillé de bronze aux championnats du Monde à Doha en double avec Esteban Dorr, tout comme les frères Lebrun).

« De la performance en entreprise à la performance du sportif, il n’y a qu’un pas ! Le lien entre sport de haut niveau et entreprise est évident : fixation & planification d’objectifs, rigueur, motivation, gestion du stress, résilience, confiance en soir, routine et amélioration continue.»

+ Le mot de la fin

« Je préfère avoir plusieurs cordes à mon arc à une carrière en flèche. Je privilégie toujours la qualité du chemin à la destination. L’important, c’est de rester curieux, ouvert et de savoir saisir la balle au bond. »

Votre coup de cœur du moment ?

Florian Bourrassaud, pour son parcours et sa médaille de bronze aux championnats du Monde à Doha.

Votre coup de colère du moment ?

L’escalade de la violence et de la surenchère dans les relations politiques mondiales.

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro

Yannick DUPUIS – Gestionnaire du portefeuille PRM

By Avril 2025
NUMÉRO 63 – AVRIL 2025

Yannick DUPUIS - Gestionnaire du portefeuille PRM

Direction du Matériel

Avec son franc-parler légendaire et un large sourire, Yannick Dupuis impose tout de suite son style : direct, passionné, entier. Surnommé « Crocodile Dundee » par ses collègues, ce personnage haut en couleur, truculent, aime aller droit au but, que ce soit dans les ateliers… ou dans son jardin.

+ Le métal dans la peau

« La chaudronnerie, je suis tombé dedans un peu par hasard« , confie-t-il. « Je voulais être dessinateur industriel, mais la filière chaudronnerie m’a semblé plus accessible. Et j’ai accroché tout de suite. »

BTS en poche, il enchaîne avec un CAP, puis passe son CAP Traceur en candidat libre, « juste pour le challenge », précise-t-il.

En 1990, Yannick rejoint la SNCF via le Technicentre Industriel de Picardie. Il commence comme chef d’équipe en confection chaudronnerie, avant de suivre une formation d’un an pour devenir expert soudeur. « J’ai obtenu le diplôme d’IWT (International Welding Technologist) et j’ai été le premier certifié en soudage selon la norme 15085. Une belle fierté ! »

De 1996 à 2012, il tient ce poste d’expert soudeur, avec une spécialisation marquée dans le wagon de fret. « J’étais référent pour tous les wagons fret en France. À l’époque, cela représentait 150 000 wagons ! J’ai travaillé avec la commission nationale pour établir les modes opératoires de réparation. On couvrait tous les cas de figure. » Une période intense, exigeante, mais à son image.

+ De la technique au pilotage

Yannick ne s’arrête pas là : il enfile successivement les casquettes de chef du bureau d’ordonnancement (BOT), responsable manœuvre, référent qualité… « Je gérais une quarantaine de personnes et j’étais mobilisé sur tous les audits. Un sacré portefeuille, comme on dit ! »

Après deux décennies au TI Picardie, il rejoint la Direction du Matériel, où il pilote la validation des centres réparateurs pour les PRM (Pièces de Rechange Matériel) dans les 10 TI. « Je suis de près l’affectation des PRM, les transferts de charge, et le suivi des 36 000 symboles. C’est un gros morceau, mais ça me stimule ! »

+ Un autre art du vivant : le bonsaï

En dehors du métal et des wagons, avec l’énergie qu’on lui connaît, Yannick cultive une passion tout en finesse : le bonsaï. Président d’un club dans l’Aisne, il encadre aujourd’hui 25 à 30 adhérents avec la même énergie qu’au boulot.

« Un ami m’a initié. J’ai adoré. J’ai été membre pendant 20 ans avant de reprendre la présidence. Aujourd’hui, je donne des cours. Il a fallu que je me replonge dans mes livres pour dispenser les cours de taille ! C’est important de maîtriser les bons termes, l’outillage et de connaître les essences pour adapter mes conseils. Nous organisons  des expositions avec d’autres clubs et des stages où chacun travaille sur un arbre similaire. J’aime bien réunir des gens de différents horizons, qui ne se seraient pas côtoyés sans ce type d’évènements. J’adore transmettre Mais gare à ceux qui ne m’écoutent pas pendant les cours, je peux aussi me montrer redoutable ! »

Aujourd’hui sa collection se monte à 100 bonsaïs et « pré-bonsaïs « Ils ont remplacé mon jardin ! J’aime les voir évoluer, et j’aime surtout les partager : donner des conseils, offrir mes arbres… c’est un vrai plaisir. »

Votre coup de colère du moment ?

J’en ai régulièrement, mais je les extériorise ! Faut que ça sorte, sinon c’est l’ulcère assuré.

Votre coup de chapeau du moment ?

Au chef d’établissement adjoint qui m’a recruté. Il a osé malgré mon caractère. Certains ont peut-être regretté… mais pas moi : grâce à lui, j’ai construit une belle carrière !

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro

Valérie AUBERT – Coordinatrice experte soudeur

By Mars 2025
NUMÉRO 62 – MARS 2025

Valérie AUBERT - Coordinatrice experte soudeur

TechniNat

Valérie Aubert, pionnière et déterminée, a su s’imposer dans un secteur ferroviaire, celui de la maintenance, où la place des femmes reste rare. De la mise en place de certifications en soudage à l’obtention du prestigieux diplôme d’experte soudeur, son parcours incarne l’excellence, la persévérance et l’ambition. Retour sur un parcours d’exception, forgé par des sacrifices et une volonté sans faille.

 

C’est en 2012 que Valérie Aubert fait son entrée à la SNCF, en alternance comme gestionnaire en organisation de la performance industrielle. Sa mission est ambitieuse : mettre en place une certification en soudage (NF EN 15085) dans un atelier de maintenance de wagons à Sotteville-lès-Rouen. Un défi technique qui devient le tremplin de toute sa carrière. Très vite, elle comprend que le soudage sera bien plus qu’un simple domaine de compétence : il sera sa spécialité.

Après deux années d’alternance réussies, Valérie prend un nouveau virage en rejoignant le Technicentre industriel de Rouen-Quatre-Mares, où, forte de son expérience, elle aide à la préparation de la mise en certification de l’établissement. Elle reviendra ensuite dans l’atelier de Sotteville pour se former et prendre les rênes de la responsabilité de la pratique en soudage (RPS).

Un tournant décisif intervient lors de la création du TechniNat, un centre de référence où l’on décide de renforcer l’équipe en ajoutant deux experts soudeurs pour maintenir les certifications et assurer la couverture nationale.

« J’ai voulu prouver à moi-même, mais aussi à ceux qui me soutiennent, que je pouvais aller aussi loin que n’importe quel homme. »

Forte de ses années d’expérience, Valérie choisit de relever un défi de taille : se former et obtenir le diplôme d’expert soudeur. Un défi de taille, mais une évidence pour elle : « Ce diplôme était l’aboutissement naturel de mon envie de progresser, mais aussi de faire reconnaître mes compétences à l’international. Toutefois, je ne m’attendais pas à l’intensité du parcours. « 5000 » pages à maîtriser, un savoir à interconnecter… C’était un défi total », confie-t-elle.

En 2023, Valérie débute sa formation pour obtenir son IWS (International Welding Specialist ) puis entame la partie technologique pour décrocher son IWT (International Welding Technologist ). Un investissement sans compromis : « Une semaine de cours par mois et le reste du temps, je jonglais entre travail et vie personnelle. C’est un diplôme qui demande un engagement total, et je me suis mis la pression, surtout qu’il me manquait certaines connaissances. Mais chaque effort a payé », raconte-t-elle.

En juillet 2024, elle obtient son diplôme et devient la première femme experte soudeur du groupe SNCF. Un exploit majeur dans un domaine dominé par les hommes. « C’est une immense fierté ! J’ai voulu prouver à moi-même, mais aussi à ceux qui me soutiennent, que je pouvais aller aussi loin que n’importe quel homme. Cette pression, je me l’étais mise toute seule. Mais je n’ai jamais ressenti cette pression de la part de mes collègues. Au contraire, le réseau de la coordination en soudage, exclusivement masculin, m’a soutenue sans réserve. Ils m’ont toujours considérée comme étant à ma place. En obtenant ce diplôme, je leur renvoie la confiance qu’ils m’ont donnée », confie Valérie avec émotion.

Ce succès est également une source de fierté pour ses trois filles, qui ont vu leur mère se battre pour son rêve. « Elles ont toujours compris mes sacrifices, mon stress et mes fatigues. Aujourd’hui, elles sont fières de moi et me considèrent comme une source d’inspiration », dit-elle avec un sourire lumineux.

La proposition de se lancer dans cette formation vient de son coordinateur principal en soudure du TechniNat. Pour Valérie, il était crucial d’être à la hauteur des attentes : « Il fallait que je réussisse pour épauler mon équipe et justifier la confiance de mes supérieurs », explique-t-elle. Aujourd’hui, Valérie occupe le poste stratégique de coordinatrice experte soudeur au TechniNat, où ses missions sont aussi variées que cruciales : répondre aux demandes clients, qualifier les soudeurs, créer des modes opératoires, superviser les audits internes et externes pour la certification en soudage sur sept sites du TechniNat.

« Tous les sacrifices – le temps passé, les week-ends, les vacances – en valent la peine. Ce diplôme, ce n’est pas seulement un papier, c’est la consécration d’années de travail acharné et de détermination », conclut-elle avec fierté.

Votre coup de cœur du moment ?

Octobre Rose. Une cause qui me touche profondément et pour laquelle je m’investis pleinement. C’est important de se battre pour les autres.

Votre coup de colère du moment ?

Les mails qui arrivent plus vite que je n’ai le temps de les traiter ! Il n’y a jamais de pause pour réfléchir ou avancer…

Votre coup de chapeau du moment ?

Il va au réseau « SNCF mixité » qui, comme son nom l’indique, sait mettre en avant les femmes en incluant les hommes. Et toutes les femmes qui, à tous niveaux, se battent pour faire évoluer les mentalités en atteignant leurs objectifs de vie.

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro

Quentin DAL DEGAN – Alternant chargé de mission

By Février 2025
NUMÉRO 61 – FÉVRIER 2025

Quentin DAL DEGAN - Alternant chargé de mission

TechniNat

Depuis son enfance, Quentin Dal Degan vit et respire le ferroviaire, bien que personne dans sa famille ne travaille dans ce secteur. « Mes grands-parents habitaient au pied de l’artère impériale, le Paris-Dijon. J’ai passé des vacances bercées par le roulis du fret et leurs coups de sifflet. Très jeune, je me suis lancé le défi d’avoir un salut des conducteurs, que ce soit à la main ou au klaxon. Puis je me suis mis à les photographier. Et plus je les voyais, plus je m’y intéressais, plus je souhaitais en connaître sur le domaine. Et très vite, j’ai compris que ce que j’avais devant les yeux était éphémère et allait être remplacé par d’autres choses. C’est là que je n’ai plus jamais décroché du ferroviaire » résume Quentin.

En 2021, après un bac scientifique, Quentin se lance dans une alternance au TechniNat, au dépôt de Chalindrey, où il prépare un BTS Maintenance des systèmes de production industrielle. Il y touche à tout : réparation de trains, dépannage de locomotives, gestion de flotte (création d’indicateurs informatiques pour le pilotage de la maintenance)… Son expérience est probante, et certaines missions restant à achever, il prolonge son alternance pour obtenir un diplôme d’ingénieur en génie Mécanique industriel, option maintenance. Il découvre aussi le volet stratégique de la maintenance, en développant des outils numériques pour analyser les flottes et gérer les budgets pour les clients Réseau, CMR et AEF.

« J’ai commencé à photographier les trains que je ne reverrais plus. »

Mais la passion de Quentin ne se limite pas au ferroviaire. Sapeur-pompier volontaire depuis 2014, il s’engage dans une vocation qui dépasse l’ordinaire : « J’ai choisi de devenir sapeur-pompier parce que je cherchais une activité originale et pleine de sens. À l’époque, c’était encore peu courant dans mon entourage. Cette formation était l’occasion d’allier sport, secourisme et manœuvres. Quand mes amis se retrouvaient à ne rien faire le samedi après-midi, je me réjouissais de pouvoir apprendre aux côtés des pompiers. » Aujourd’hui encore, il consacre une partie de son temps à sa mission de bénévole, notamment en animant des ateliers dans les écoles pour apprendre les gestes qui sauvent.

L’engagement de Quentin ne s’arrête pas là. À 17 ans, il fonde l’Association de Sauvegarde de la Ligne 26 (ASL 26), un projet ambitieux visant à revitaliser une ancienne voie ferrée reliant Troyes à St Florentin-Vergigny, en y développant un parcours de vélorail. « Nous avons commencé par défricher les 10 km de voie en trois ans, et aujourd’hui, notre association compte plus de 100 membres. C’est l’une des plus jeunes de l’Aube, et nous sommes très fiers de pouvoir bientôt proposer les premières circulations en vélorail. » L’association, en plus de son projet ferroviaire, gère un musée ferroviaire chez Quentin et sensibilise les jeunes au patrimoine à travers des animations scolaires.

En dehors de ses nombreuses activités, Quentin trouve le temps de nourrir sa passion pour la photographie. « J’ai commencé à photographier les trains que je ne reverrais plus. Au début, avec un simple appareil photo numérique, puis avec du matériel plus sophistiqué pour obtenir des souvenirs de qualité. Je ne photographie pas que du ferroviaire, j’ai aussi exploré d’autres styles photographiques pour avoir le terrain de jeu le plus vaste possible ! » .

Bien que son alternance se termine en juin prochain , Quentin a déjà un regard tourné vers l’avenir : « Je ne l’imagine pas ailleurs que dans le chemin de fer ! »

Votre coup de cœur du moment ?

Il existe une association qui a réussi à rapatrier un matériel ferroviaire par la route. Cela me fascine, et j’aimerais relever ce défi moi-même. Si je pouvais rapatrier une petite voiture Corail pour l’installer sur ‘ma’ ligne, ce serait un rêve ! Et pourquoi pas la transformer un gîte ?!

Votre coup de colère du moment ?

La critique facile de ceux qui ne s’investissent pas et le manque de soutien aux associations de préservation du patrimoine en France.

Votre coup de chapeau du moment ?

À tous les bénévoles de l’ASL26 qui m’ont fait confiance depuis le début du projet, qui trouvent des solutions innovantes pour résoudre des problèmes auxquels je n’avais même pas pensé. Leur dévouement est bien plus gratifiant que tout salaire.

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro

Damien WATREMETZ – Référent digital

By Janvier 2025
NUMÉRO 60 – JANVIER 2025

Damien WATREMETZ - Référent digital

Technicentre industriel Picardie

Diplômé d’un Master en électronique embarquée, Damien Watremetz ne se doutait pas qu’il allait enchaîner les aventures dans tous les modes de transport possibles. Après une première expérience dans le spatial, il se réoriente vers l’industrie automobile, où il devient ingénieur en électronique et automatisme, puis chef de projet en robotique et installations industrielles. « J’étais déjà dans le domaine des roues en acier », plaisante-t-il.

Il y a deux ans, un poste de référent digital au Technicentre industriel de Picardie  capte son attention. « Étant un pur produit de Picardie, le défi de créer une usine neuve et moderne dans la région m’a immédiatement séduit », explique Damien. Aujourd’hui, il pilote la transformation numérique du site, supervisant des projets innovants comme le déploiement de REFLEX à Tergnier fin 2024 et l’automatisation du Centre Essieux 4.0 , un chantier ambitieux de mise en réseau de 30 machines. « Les machines sont livrées avec un paramétrage basique, que nous devons revoir au fur et à mesure que la mise en réseau se fait. A raison de deux machines mises en service par mois et du temps d’ajustement pour affiner les paramètres au mieux, la boucle de mise en production sera achevée d’ici à la fin de l’année. Nous représentons le dernier maillon de la chaîne : l’automatisation est l’avant-dernière étape et puis nous prendrons le relais pour tout connecter et configurer. Toute l’équipe est dans les starting-blocks mais aussi consciente de la charge de travail ! », confie-t-il.

«  Le défi de créer une usine neuve et moderne dans ma région d’origine m’a immédiatement séduit. »

Parallèlement, Damien et son équipe œuvrent à la numérisation des stocks de pièces. «  Tous nos stocks seront connus et visibles dans l’outil et la commande de pièces se fera en direct via REFLEX, sans mobiliser les agents pour la réception des pièces. Toutes les informations relatives aux essieux en maintenance seront enregistrées et partagées avec les machines, pour appeler les bonnes pièces au bon moment. On travaille également sur le remplissage automatique des données par les machines, en amont de la tâche de maintenance, pour éviter les doubles saisies aux agents » précise Damien.

Mais Damien n’est pas seulement un expert du numérique, il est aussi clown Auguste dans sa vie personnelle. Depuis ses 17 ans, il pratique l’art du cirque, alliant jonglage, acrobaties et sketches de clowns. « C’est arrivé un peu par hasard : je voulais apprendre à jongler, notamment avec le feu. J’ai rejoint une association de métiers du cirque locale et j’ai découvert ce milieu. Avant la crise du Covid, nous préparions des spectacles de 2h30, alliant jonglages, acrobaties, sketches de clowns et numéros de trapèze, devant près de 800 personnes. Le clown Auguste, c’est celui qui fait rire en se mettant souvent dans des situations ridicules, en opposition au clown blanc plus sérieux », explique-t-il.

Chaque vendredi soir, il troque son costume professionnel pour celui de professeur d’art clownesque. « Enseigner aux enfants, c’est une manière de leur offrir un espace pour se défouler tout en leur apprenant la concentration à travers le jonglage », raconte-t-il. Il se souvient avec fierté avoir accompagné une de ses élèves à obtenir son diplôme d’état en art clownesque en 2024. « C’est un moment de vraie fierté d’avoir participé à sa réussite », ajoute-t-il.

Votre coup de cœur du moment ?

J’en ai plusieurs :

  • Falling in Reverse, un groupe de musique que j’ai vu en concert récemment et qui m’a bluffé
  • Le vélo, une passion que je me suis découvert récemment. Je parcours ma région via des petites routes méconnues, une autre manière de déconnecter tout en restant dans la thématique du transport !
  • Les mangas : je suis un aspirateur à mangas ! J’en lis beaucoup et ça me fait du bien de lire ça

Votre coup de colère du moment ?

Je dirais que c’est l’hypocrisie humaine… et aussi les e-mails incessants !

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro

Damien DWORNIK – Directeur industriel

By Novembre 2024
NUMÉRO 59 – NOVEMBRE 2024

Damien DWORNIK - Directeur industriel

TechniNat

Damien Dwornik combine deux expertises : celle d’un professionnel expérimenté du transport ferroviaire et celle d’un passionné engagé dans l’athlétisme. Son parcours, à la fois unique et inspirant, démontre comment l’alliance de compétences techniques et de passion sportive permet de relever des défis exceptionnels.

+ Un parcours industriel guidé par l’innovation

En 2001, fraîchement diplômé d’une école d’ingénieurs, Damien rejoint la SNCF, attiré par les valeurs techniques et écologiques du ferroviaire. Ses débuts au Technicentre de Rouen Quatre-Mares, comme dirigeant de section de révision pièces, le plongent immédiatement dans l’action : une équipe de 25 personnes, des réducteurs à réviser, des aléas à gérer, et un environnement où l’humain est au cœur de la performance.
« Ce poste m’a appris à conjuguer organisation, production et management humain », se souvient-il. Cette première expérience jette les bases d’un parcours ambitieux, marqué par son rôle de secrétaire de production, où il contribue à structurer les premiers services clients des Technicentres. Il établit des programmes annuels, planifie les réparations accidentelles et joue un rôle clé dans le dialogue entre Activités et experts techniques. « Nous étions des bâtisseurs, là pour transformer les idées en solutions concrètes. »
Aujourd’hui, à la tête de la direction industrielle du TechniNat, Damien poursuit sa quête de transformation. Parmi ses projets phares : l’intégration des technologies ETCS à Longueau d’ici 2025 : « Ces missions nous poussent à nous réinventer, à adapter nos compétences et nos espaces de travail, tout en restant fidèles à notre ADN industriel. »

+ Une deuxième casquette : l’athlétisme

Parallèlement à sa carrière, Damien nourrit une passion inébranlable pour l’athlétisme, qui l’accompagne depuis ses 10 ans. Trésorier du club d’athlétisme de Tergnier depuis plus de 15 ans, il est aussi juge d’épreuves depuis trois décennies. Ce double engagement lui ouvre les portes des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, où il officie comme chef de jury. Présent sur 23 sessions, Damien joue un rôle clé : superviser les épreuves, anticiper les imprévus, garantir une fluidité parfaite.
Son sang-froid est mis à l’épreuve dès la deuxième journée : un moteur de poteau de saut en hauteur tombe en panne . « Il fallait agir vite, sous l’œil des caméras et du public. Avec mon équipe, nous avons résolu le problème en quelques minutes. Ce moment d’union a été salué par des applaudissements. »
Si les caméras olympiques imposent une rigueur extrême, Damien avoue une préférence pour l’atmosphère des Jeux Paralympiques. « L’ambiance y était moins oppressante et l’expérience des Jeux Olympiques nous a permis d’être incroyablement soudés dès le premier jour. »

«  Comme on m’a donné ma chance, je fais de même avec les jeunes. »

+ Transmettre pour bâtir l’avenir

Ce goût du dépassement de soi, Damien le transmet aujourd’hui à une nouvelle génération. Toujours actif dans sa ligue régionale, il encourage les jeunes du club de Tergnier à prendre des responsabilités, à grandir par l’engagement. « Comme on m’a donné ma chance, je fais de même avec les jeunes. Les voir s’investir et prendre plaisir à prolonger l’expérience est une grande fierté et ma plus belle récompense ».

+ Un modèle inspirant d’engagement

Damien Dwornik est bien plus qu’un ingénieur ou un juge olympique, il incarne une philosophie rare : celle d’un homme en mouvement, guidé par l’excellence, la transmission et la passion. Qu’il s’agisse de transformer les ateliers industriels ou de coordonner les plus grandes compétitions sportives, il nous montre que l’audace et l’engagement peuvent déplacer des montagnes.

Votre coup de cœur du moment ?

Il va aux équipes de Paris 2024, qui nous ont fait passer un merveilleux été, que ce soit dans les tribunes, devant la télé ou sur le stade !

Votre coup de colère du moment ?

Je peste régulièrement contre notre fonctionnement administratif avec trop de strates.

Votre coup de chapeau du moment ?

Je tire mon chapeau aux équipes de l’atelier wagon de Gevrey, pour leur standard de nettoyage et de rangement qu’ils maintiennent depuis plusieurs années, et qu’ils sont encore en train d’améliorer avec un effet Wahou !, même pour ceux qui connaissent le site !

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro

Julie VIVIANI – Référente Résilience SI – DSI M

By Octobre 2024
NUMÉRO 58 – OCTOBRE 2024

Julie VIVIANI – Référente Résilience SI – DSI M

Direction du Matériel

De la finance au numérique : le parcours inspirant de Julie Viviani

Julie Viviani démarre son parcours au milieu des chiffres. Diplômée en 2011 de l’IFAG, avec un Master en finance d’entreprise stratégie & marketing, elle poursuit son parcours en alternance chez Siemens, où elle est embauchée comme analyste financière En 2014, elle rejoint le groupe Casino Restauration, à St-Étienne, où elle explore les nouvelles opportunités d’investissement dans le snacking.

En 2015, Julie a des envies d’ailleurs et de nouveaux horizons. Elle s’envole pour Montréal, dans l’optique de changer de vie et de sortir du domaine de la finance. Objectif doublement atteint dans cette expatriation qui lui coiffe la casquette de cheffe de projet fonctionnelle dans le développement de solutions numériques, pour le monde des ressources humaines et du management. Julie découvre alors l’univers du développement et des services numériques, qui influencera fortement la suite de son parcours professionnel.

Son séjour québécois est couronné de succès, tant sur le plan professionnel que personnel, puisqu’elle fonde sa famille. En 2018, Julie revient en France, motivée par son compagnon, et commence un nouveau chapitre professionnel au sein du Groupe SNCF. Sa première mission en tant que prestataire pour la DSI Fonctions Supports est simple mais d’envergure :  il s’agit de diriger la migration des assistances RH vers ITSM ServiceNow, un portail de services unique qui a pour objectif de simplifier la vie des agents pour l’ensemble des sollicitations RH.

À la suite de ce premier succès, Julie intègre la DSI Matériel, sur le programme « Performer » afin de répondre aux enjeux et aux objectifs de mise en œuvre de la maintenance prédictive pour la DSI du Matériel et la SNCF. Il s’agit alors de procéder à une refonte globale des systèmes informatiques dédiés à la gestion de l’état opérationnel du matériel roulant.

Puis en septembre 2021, elle prend les rênes du programme « Migration Factory », toujours pour la DSI Matériel, au sein du domaine AUT – Architecture et Urbanisme Technique, dédié au bon usage et à la maîtrise des ressources informatiques. « Nous avions pour mission de migrer l’ensemble du parc applicatif de la DSI Matériel vers des infrastructures modernes. Cela a été l’occasion de faire un bilan de toutes les solutions avec les chefs de projets SI et de voir avec eux au cas par cas pour les applications les plus délicates à transférer. Ce programme s’est achevé en début d’année 2024 avec la migration fructueuse de toutes les applications qui faisaient partie du projet, en tenant compte de l’obsolescence et des potentielles failles de sécurité. »

« La DSI Matériel est celle qui a le plus évolué parmi toutes celles du Groupe SNCF »

En fin d’année 2023, Julie est recrutée par SNCF Voyageurs Matériel et rejoint le programme « Résilience » : « Ce programme est animé par la Direction Numérique du Groupe et part d’un constat : le niveau de résilience global du SI SNCF est perfectible. L’imminence des Jeux de Paris faisait peser un vrai risque de cyberattaque, il fallait agir. Le programme Résilience avait pour objectif de limiter les risques d’attaques et la propagation à tous le SI, un enjeu majeur pour le groupe. Les JOP 2024 ont été un vrai marqueur pour l’équipe, pendant de nombreux mois.
À l’intérieur de ce programme, nous avions la charge de la robustesse du SI Matériel, notamment les plans de continuité d’activité et la résilience orientée SI, cette dernière comportait beaucoup de sous-chantiers comme : la mise en place de coupe-circuits pour les applications, la capacité de faire des sauvegardes et restaurations selon les préconisations métiers… Ces sujets nous ont animés et mobilisés depuis janvier 2024 et nous sommes contents que tout se soit bien passé ! Pour autant, le projet Résilience continue. La saison 2 aura pour objectif de faire basculer dans la gouvernance nominale du groupe les meilleures pratiques de Résilience.
»

Des efforts fructueux sur d’autres plans : « Aujourd’hui, le taux de dette technique (indicateur qui mesure le niveau de dette technique des applications) de la DSI Matériel est de 10,74%La DSI Matériel est celle qui a le plus évolué parmi toutes celles du Groupe. Nous étions à plus de 20% il y a quelques mois encore ! C’est grâce aux efforts de chacun au sein de la DSI Matériel que nous avons ce très bon taux, que nous comptons améliorer encore. »

Votre coup de cœur du moment ?

Il va à mon équipe, je leur tire mon chapeau. Il y a eu un engagement vraiment exceptionnel pendant les Jeux de Paris, et même avant, pour pouvoir préparer au mieux toute cette échéance. Les travaux se sont intensifiés dès janvier 2024 et la réussite du projet Résilience s’est faite grâce à cette mobilisation intense, tant de nos producteurs numériques que de la DSI Matériel. Le pari a été réussi : SNCF Voyageurs a été à la hauteur des JOP 2024 !

Votre coup de chapeau du moment ?

Je suis très sensible à tous ceux qui arrivent à allier innovation et humanité, pour moi les deux vont de pair. Que ce soient des leaders d’un domaine ou des équipes qui surmontent ensemble un défi important, ou même des individus qui apportent un changement positif dans leur entreprise ou communauté : leur capacité à inspirer et faire une différence est admirable pour moi.

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro

Christophe LEROY – Responsable des Ressources Humaines

By Septembre 2024
NUMÉRO 57 – SEPTEMBRE 2024

Christophe LEROY - Responsable Ressources Humaines

Direction du Matériel

Christophe Leroy : un parcours sans plan de carrière, une réussite totale !

En 1990, avec son bac en poche, Christophe, passionné d’électronique, de robotique et d’automatisation, s’inscrit dans un BTS électrotechnique…où il n’ira finalement jamais. Embauché à la suite d’un contrat d’été dans une entreprise de robotique aux environs de Nevers, il continue à envoyer des candidatures spontanées aux entreprises du coin, dont une aux « ateliers de Vauzelles », comme on appelle le site neversois du Technicentre industriel Nevers Languedoc, à l’époque.

La candidature portera ses fruits… 5 ans plus tard ! Profitant de la transition de l’établissement, qui délaisse le diesel pour entamer l’ère de l’électrique, Christophe reçoit un appel du Technicentre : « Ils disaient faire suite à ma candidature, j’ai cru que c’était une erreur ! Mais non, ils avaient bien conservé mon CV. ». Après un entretien concluant, c’est à nouveau le silence radio. Christophe poursuit son activité, qui l’amène régulièrement dans les ateliers du Technicentre pour assurer la maintenance du banc d’essai des compresseurs. Finalement, c’est en début d’année 1997 que tout s’accélère pour Christophe. Les RH du Technicentre confirment leur intérêt et Christophe rejoint enfin, en juin 1997, la « grande maison » en tant qu’attaché opérateur sur les Z2N, où il effectue le câblage et les essais de sortie de rame.

Souhaitant évoluer, Christophe valide à distance et en trois ans un DUT puis une licence en génie électrique. Les diplômes en poche, il lui faudra être patient et persévérant « On m’a expliqué que j’avais été embauché en tant qu’opérateur et que le temps de l’évolution n’était pas encore tout à fait arrivé ». Son cursus Qualif E en 2002, réalisé en immersion durant dix mois à Lyon et dont il ressort major de promo, va galvaniser sa carrière !

2003, Christophe fait ses premiers pas de DPX. Il est en charge de l’équipe des réparations accidentelles. Puis d’autres postes de DPX s’enchaînent : DPX Locotracteurs, équipe pour laquelle les agents font la remotorisation des Y8000, puis DPX Bogies pendant 5 ans environ.

Au début des années 2010, Christophe poursuit son évolution en devenant aDUO du Pôle Activités Transverses (PAT) au TINL, qui regroupe les bogies, la maintenance, les services généraux et les mouvements. « Le Pôle PAT portait très bien son nom avec ses activités très transverses : il y avait de la SEF, du mouvement, de la maintenance, c’était très varié ! ».

Après presque 4 ans au PAT, sa progression continue. Christophe accède au poste de Responsable Qualité au sein du pôle QSE, et assure temporairement la fonction de Responsable QSE lors d’un remplacement : « C’était un poste très formateur ! ».

À la fin de cette mission, il se voit proposer le rôle de DUO Logistique industrielle et Achats : « C’était la découverte d’un nouveau métier : les agents y parlent une langue propre à la logistique et j’ai dû apprendre à maîtriser ce nouveau vocabulaire ».

« J’ai toujours changé de poste grâce à des opportunités, j’ai toujours tenté de relever les défis qui m’ont été proposés »

Finalement, en 2018, à la suite de la redéfinition des périmètres et missions des UO du Technicentre, Christophe prend la direction de l’UO Organes de roulements : « C’était une UO nouvellement créée. Nous avions envie de rapprocher les bogies et les essieux qui partagent un fort enjeu SEF. Mon expérience en Qualité et ma connaissance des bogies ont été des atouts. Ça a également été l’occasion de mettre en place une structuration de l’UO, qui perdure encore aujourd’hui, comme quoi, nous avions eu le nez creux ! »

Après avoir occupé deux postes de DUO, la question de « la suite » se pose naturellement. C’est à ce moment-là, en 2022, que Christophe reçoit l’offre de devenir Responsable des Ressources Humaines (RRH) du TINL.  « Le CODIR cherchait quelqu’un qui avait la possibilité de travailler de manière plus efficace, en opérationnel, avec les différentes UO. Le fait d’avoir vu de nombreuses facettes de l’établissement était un avantage. Mais j’ai senti une vraie mutation en passant à RH, ma voix n’est pas perçue de la même manière ! »

Un parcours impressionnant : de qualifié B à Responsable des Ressources Humaines, et cela sans avoir suivi de plan de carrière prédéfini. « J’ai toujours changé de poste grâce à des opportunités, j’ai toujours tenté de relever les défis qui m’ont été proposés. Prendre une unité mécanique, par exemple, quand on est électricien, ça a été mon premier challenge. Et puis on comprend, au fur et à mesure des expériences, qu’en plus de la technique, on nous attend surtout sur l’organisation et le management. Peut-être que le fil conducteur de mon parcours a été le fait de vouloir être à la hauteur de la confiance qu’on m’a témoigné en me proposant des postes. »

Votre coup de cœur du moment ?

Il s’agit de l’humoriste Verino.

Votre coup de chapeau du moment ?

Il va à ce que toute l’équipe RH du TINL met en place collectivement pour trouver les effectifs à recruter pour l’établissement. Cela nous prend une énergie folle !

L’équipe travaille d’arrache-pied pour trouver des gens motivés ou ayant les bonnes compétences dans un bassin d’emploi qui est sous tension – le hasard a beaucoup d’humour car les profils de dépanneurs électriques recherchés en priorité aujourd’hui sont les mêmes que mon profil lorsque je suis entré dans l’entreprise !

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro