Skip to main content
All Posts By

padincom_administration

Anne LAXENAIRE – Responsable Ressources Humaines du Technicentre Industriel Picardie

By Février 2024
NUMÉRO 51 – FÉVRIER 2024

Anne LAXENAIRE - Responsable Ressources Humaines

Technicentre Industriel Picardie

DE L’AUDACE, DE L’AUDACE, DE L’AUDACE !

Quand Anne Laxenaire prend son poste de RRH au Technicentre industriel de Picardie en été 2020, en pleine crise COVID, elle arrive dans un climat particulier « Entre masques, distanciation sociale et échanges limités, c’était un contexte difficile » se souvient Anne

À cela, il faut ajouter un site industriel et des agents en plein questionnement sur leur avenir. « Le climat social était tendu, le premier schéma directeur du site était au stade d’ébauche ».
Un véritable choc pour celle qui a fait toute sa carrière dans l’industrie et notamment ses armes RH chez Toyota dans les Hauts-de-France. « Je me suis retroussée les manches et je me suis lancée. Mon objectif : insuffler le renouveau au site de Tergnier ».

« Ni trop vite, ni trop lentement, mais par paliers »

« Il fallait aller ni trop vite, ni trop lentement, mais transformer par paliers », se remémore Anne. « Entre 2020 et 2022, nous traitions des sujets lourds et difficiles, comme des suppressions de poste et du mal-être au travail. » En pariant sur le renouveau et la diversification, le site saisit de nouvelles opportunités.
« Nous avions connaissance d’un besoin de rénover des voitures voyageurs Corail mais nous n’avions pas les compétences sur le sujet ». Qu’à cela ne tienne, 10 agents volontaires partent se former sur le site du TI de Charente-Périgord, en décembre 2020.

En janvier 2021, l’arrivée des premières voitures voyageurs en rénovation à Tergnier, est une grande première et une rupture audacieuse et ambitieuse pour ce site historiquement dédié aux wagons. Les 9 premières voitures Corail réussissent à convaincre le scepticisme ambiant : « C’est devenu très rapidement concret, tout le monde a naturellement trouvé sa place autour de cette nouvelle chaîne de production. Les agents ont d’ailleurs noté une transformation positive de leur environnement de travail : moins bruyant, moins salissant… ils ont apprécié ce changement ! »

En décembre 2021 le TI arrête définitivement la maintenance des wagons et se consacre désormais exclusivement à celle de voitures voyageurs. Preuve ultime de sa reconversion réussie : fin 2024, le TI Picardie sera le 7e site à se lancer dans la super-production OPTER.

Fin 2021, la pose de la première pierre du futur centre essieu 4.0 a confirmé officiellement le renouveau du site. « Cet évènement fédérateur, en présence de la presse notamment, a été un vrai catalyseur », se rappelle Anne. Aujourd’hui, le bâtiment est sorti de terre et le site a été labellisé « Usine du Futur ».

Résultat immédiat : « Aujourd’hui, nous avons beaucoup de visites : Pôle Emploi, les agences d’intérim… Nous nous sommes à nouveau ouverts au monde en intégrant de nouvelles recrues et de nouvelles compétences. Notre site a un avenir, cela nous permet de renouer avec la traditionnelle « famille », à laquelle nous sommes très attachés.

Votre coup de chapeau du moment ?

Nous venons de déménager dans nos nouveaux locaux. C’est anodin mais certains agents n’avaient connu que leurs anciens bureaux et avaient fait toute leur carrière dans le même bâtiment. Il y a eu beaucoup de bonne volonté de la part des équipes pour que ça se passe bien et le déménagement s’est fait très sereinement. Pour ça, je leur tire mon chapeau, à tous. Cela a également été l’occasion d’organiser une collecte solidaire au profit de l’ONCF (Orphelinat National des Chemins de fer de France) en vendant aux enchères aux agents le mobilier de l’ancien bâtiment.

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro

Romain MARTY / DPX Batterie/Brosse/Lavage / Technicentre industriel de Romilly

By Janvier 2024
NUMÉRO 50 – Janvier 2024

ROMAIN MARTY

DPX Batterie/Brosse/Lavage

Technicentre industriel de Romilly

UNE CULTURE SÉCURITÉ
QUI SAUVE LA VIE !

A 36 ans, Romain Marty a déjà passé la moitié de sa vie au sein du Matériel ! Une arrivée en tant qu’alternant en bac pro maintenance, à la rentrée 2005, dans l’équipe des portes. Presque dix ans plus tard, après avoir navigué entre les équipes portes, freins et aménagement intérieur, Romain saisit sa chance et passe « de l’autre côté du miroir » et découvre les fonctions transverses, notamment sous le prisme de la gestion des données techniques, puis de la qualité industrielle où il pose momentanément ses valises pour faire son cursus de « qualif E ». Une fois la qualification décrochée, c’est l’envol vers le management en qualité de DPX Mécanique, puis désormais en tant que DPX de l’équipe Batteries (une PRM historique du TI de Romilly) brosses de contact et lavage.

La sécurité chevillée au corps

En parallèle, il s’inscrit dans la démarche de transformation managériale de la SST (TMSST), dite la démarche « Dupont-De Nemours », une inclinaison qui ne le quittera plus. « C’est mon poste en Gestion des Données Techniques qui m’a vraiment fait prendre conscience du versant « Sécurité » de notre travail. Avant, quand j’étais en prod, c’était justement la prod qui était prioritaire, on avait tendance à mettre en second la Sécurité. Mais il y a eu une transformation majeure, sur le plan national. La démarche TMSST est un autre moyen d’appréhender la Sécurité au quotidien, mais aussi de faire évoluer tout le monde en matière de Sécurité » explique Romain.

Une culture sécurité qui a été d’un recours miraculeux, le 6 septembre 2023. Alors qu’il travaillait durant les vendanges, un homme fait un malaise cardiaque dans le pressoir de l’exploitation vinicole. Romain pratique sur lui un massage cardiaque pendant qu’un collègue initie le défibrillateur automatisé et prévient les secours. Miracle, l’homme revient à lui ! De bons réflexes salués par le médecin chef des urgences de Châtillon sur Seine, qui souligne que les trois premières minutes sont cruciales pour agir face à un malaise cardiaque.

Romain a su réagir efficacement grâce à une formation SST, réalisée quelques mois plus tôt au TI de Romilly. « La SNCF met à disposition ces formations fort utiles, même à l’extérieur de nos murs » souligne Romain. Est-ce qu’il se sent héros ? A cette question, il répond, modestement : « Non, j’étais simplement au bon endroit au bon moment ! » Et avec les bons réflexes, sans nul doute.

« La formation SST que j’ai suivie s’était faite avec un cas d’école que je suis susceptible de rencontrer au quotidien : une électrocution. Dans mon équipe, on travaille tous les jours au contact de l’électricité, donc maintenant je me projette, je suis vraiment conscient que ça peut arriver tous les jours. Pour moi, ces formations devraient être dispensées dès l’école ».

Romain a depuis repris son poste de DPX et son rôle de manager « dans la bonne humeur, avec moi c’est donnant/donnant », de son propre aveu. Un rôle dans lequel il s’épanouit « J’aime travailler en équipe, faire participer les agents à la recherche de solutions à leurs problèmes. J’adore manager, je pense que c’est un trait inné avec lequel on naît ».

Et la suite ? « Je me suis toujours projeté, j’ai des objectifs mais j’ambitionne un poste de management, proche du terrain, avec des challenges ! ». On lui souhaite de beaux défis, mais moins périlleux que celui de sauver une vie.

Votre coup de cœur du moment ?

L’IA ! Nous l’utilisons au TI de Romilly pour vérifier le serrage des brosses de contact. Nous avons mis en place une banque de photos pour comparer tous les points à vigiler, et c’est l’IA qui effectue les contrôles pour nous. Et c’est 100 % gagnant :

Les agents sont moins sollicités et moins fatigués par cette tâche rébarbative
L’IA identifie directement les points qui peuvent être non conformes et les met en exergue
Nous sommes passés de 350 à 500 brosses produites par semaine !

Nous sommes accompagnés par les équipes de MIQM sur le sujet qui est en cours de perfectionnement. Mais côté qualité de vie au travail, c’est carton plein !

Votre coup de chapeau du moment ?

Coup de chapeau à mes agents pour les chantiers de performance que nous avons mis en place ensemble :

Du côté des batteries, nous sommes passés de 25 à 40 batteries révisées par semaine
Du côté des brosses, de 350 à 500
Et l’équipe Lavage s’est adaptée à ces nouveaux rythmes de production et maintient un flux de pièces propres qui permet à tout le monde de travailler

Merci à eux pour leur confiance, ce sont eux qui me permettent de réussir !

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro

Philippe BETOUS / chef de Projet Réponses à Appel d’Offres pour la Direction Matériel de SNCF Voyageurs

By Mars 2023
NUMÉRO 49 – Mars 2022

PHILIPPE BETOUS

Chef de Projet Réponses à Appel d’Offres pour la Direction Matériel de SNCF Voyageurs

BU MEX

LA SATISFACTION CLIENT , UNE PUNCHLINE QUI FAIT MOUCHE !

Philippe BETOUS , chef de Projet Réponses à Appel d’Offres pour la Direction Matériel de SNCF Voyageurs, est passé par Fret , TER où l’on se retrouve plongé dans la relation client, avec toujours l’envie de le satisfaire. Ce passionné envisage son poste à la BU MEX* comme un « laboratoire » , un lieu d’innovation en prise directe avec la concurrence. Interview portrait.

Le pitch de votre poste ?


Il s’agit de coordonner la réponse des services de Matériel pour des contributions aux appels d’offre qu’ont reçues les Activités TER, Transilien et Intercités. Concrètement, c’est avec les équipes des BU et métiers, à la fois aller chercher la réponse la plus adaptée à l’attente des Activités Voyageurs. Et en même temps, identifier au sein de SNCF Matériel ce qui devra s’adapter, évoluer dans les années à venir pour accompagner les sociétés dédiées, créées à cette occasion .

 

Le fil rouge de votre parcours ?


Le client et la satisfaction client sans conteste ! J’ai eu la chance, depuis mes premières années réalisées dans l’exploitation, d’avoir exercé des métiers toujours en lien avec le client, qu’il soit Fret ou Voyageurs d’ailleurs.

 

Aujourd’hui, quels sont vos défis sur votre poste actuel ?


Arriver à vraiment satisfaire les équipes réponse à appel d’offres qui se démènent pour faire la meilleure réponse possible et gagner, et qu’elles soient convaincues que nous, SNCF Matériel, sommes à la hauteur de leurs attentes en termes de performance

Pour vous , quels sont les « marqueurs » d’une RAO réussie ?


J’en vois 3 .

1. Un client satisfait : l’Activité Voyageurs a atteint son objectif
en partie grâce à notre contribution.

2. Un mix permanent d’innovation, de co-construction
productive et de soutien

3. … et bien évidemment remporter les marchés pour SNCF
Matériel !

 

Des obstacles ?


Non, pas en tant que tel. Le métier Matériel est très large et donc pas facile de l’apprécier dans son ensemble. Mais c’est enthousiasmant ! J’ai été positivement étonné de l’avancement de la culture client au sein de SNCF Matériel et de sa réelle ouverture pour répondre efficacement aux attentes des Activités.

Actuellement les équipes SNCF Matériel planchent sur 11 RAO simultanément dans des délais très contraints. Des appels d’offres pour IDF Mobilités, les Régions (Grand Est, Hauts de France, Pays de la Loire), sur les relations Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux d’Intercités. Du tram-train, des AGC, Régiolis, X73500 etc… une grande variété de conditions et d’attentes selon les Autorités Organisatrices

Une rencontre qui vous a marqué ?


Ma rencontre avec le client Solvay en 2006. C’était ma première rencontre d’un client SNCF en direct. Je me suis fait « enguirlander » et remonter les bretelles car la production n’était pas au niveau attendu. Pour mémoire et recontextualiser ce RV, c’était le 1er appel d’offres pour lequel SNCF avait répondu dans un monde ouvert à la concurrence. Après 3 semaines d’exploitation, la qualité n’était pas au rendez-vous. Le client industriel s’inquiétait pour sa production, son entreprise et commençait à douter de ce que nous, SNCF Fret, étions vraiment capable de délivrer. Cela a été un très bel échange au cours duquel nous nous sommes engagés à remettre les choses en ordre …et c’est ce que toutes les équipes impliquées ont fait

Votre business mantra ( devise, dicton ..)


Le fondateur d’ITL (filiale du Groupe Captrain D) reprenait souvent, en affaires, le dicton de la 1ère guerre mondiale « leben und leben lassen » qu’il transposait en faveur de négociations justes et équitables.

Le parcours de Philippe BETOUS en 5 dates

1995

Entrée à la SNCF et formation à l’Ecole du Transport

2003

Une coopération Fret – Traction pour faciliter le développement d’un trafic en pleine croissance : la nouvelle carte des UP Traction pour le combiné

2008

Responsable d’une filiale Fret à Francfort: nouveau métier, un horizon européen, la crise financière, et pourtant des développements d’activité significatifs dans un contexte de concurrence ouverte

2016

La création en Lorraine d’un Établissement de Service Voyageurs réunissant tous les métiers (sauf M) au service du client TER: une organisation puissante, qui préfigure en partie les sociétés dédiées

2021

Le lancement du projet MASS TRANSIT sur le sillon lorrain, une des toutes premières lignes TER en forte croissance de fréquentation (x2 en 10 ans).

*BU Mex = Business Unit Maintenance en Exploitation (coordination et réalisation de l’ensemble des métiers de maintenance en exploitation des matériels roulants.

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro

Mathieu KELLER / Ingénieur Sous-Système Frein TGV / Ingénierie du Matériel / Cluster Ingénierie Est

By Septembre 2022
NUMÉRO 48 – SEPTEMBRE 2022

MATHIEU KELLER

INGÉNIEUR SOUS-SYSTÈME FREIN TGV

INGÉNIERIE DU MATÉRIEL - CLUSTER INGÉNIERIE EST

Rencontre avec Mathieu KELLER, dont le métier d’ingénieur système est encore très peu connu du grand public. Un comble pour ce passionné de partages et de la transmission des savoirs.

D’apprenti à Ingénieur technique à SNCF Matériel, Mathieu fait son « grand » bonhomme de chemin en toute discrétion et finesse ; ou plutôt, avec il faut l’avouer pas mal d’huile de coude. Certes, Mathieu est « mesuré » mais il n’a pas sa langue dans sa poche. Concevoir, analyser, proposer des solutions techniques n’exclut de partager, d’échanger, d’expérimenter et d’être un touche à tout.

Son parcours en est la preuve. À l’issue de sa formation, Mathieu a intégré une entité en charge de la supervision technique des installations stratégiques de l’EIM TGV Paris Sud-Est. Puis, il retourne en Alsace, sa région natale, pour rejoindre l’Ingénierie du Matériel. Après divers postes, en 2016, Mathieu devient responsable sous-système frein pour TGV.

Un libellé somme toute bizarre qui nécessite quelques éclairages !

« Ma mission consiste à piloter, intégrer et fiabiliser des systèmes complexes. Je fais le lien entre les organes, l’Ingénieur Composants Clés (ICC) et l’engin, tout au long de la vie de de la rame. Pour ce faire, je suis en étroite collaboration avec les ingénieurs vie série. »

Les freins et l’anti-enrayage TGV constituent son périmètre d’action ; un scope technologique très large et hautement sécuritaire qui mixe mécanique, électrotechnique, et informatique. Et même si Mathieu, se définit avec humour comme « ayant deux mains gauches », cela ne l’a pas empêché de créer un réseau technique, une communauté « FREIN » dont il est fier.

Et pour cause : avec 4500 vues, 180 abonnés, 20 acteurs, ce ne sont bien évidemment les chiffres des influenceurs TIKTOK mais c’est la réalité de Mathieu et des référents techniques qui s’engagent pour le TGV.

Crédit photo – SNCF

« En arrivant sur le poste, j’ai réalisé de nombreuses tournées terrain afin de travailler les sujets avec les techniciens. Mon mode opératoire était simple et le même dans tous les établissements visités : au lieu de demander au technicien de faire le job, je le faisais avec lui. Ainsi, j’ai pu identifier dans chaque entité des agents détenteurs d’un savoir-faire unique et installer ainsi un maillage territorial fort et actif, basé sur le partage et la transmission. »

Et le résultat est probant : la réalisation des analyses et les résolutions techniques suite au heurt d’une rame TGV sur un butoir en un temps record ou le dépannage d’une rame OUIGO démontrent l’extrême efficacité et réactivité du travail en réseau.

Le parcours de Mathieu KELLER en 5 dates

1998

Entrée au CFA M centre de formation des apprentis du
Matériel.

2002

1ère expérience en tant que superviseur technique des installations stratégiques d’un technicentre de maintenance parisien.

2014

S’engage comme jury VAE (validation des acquis de l’expérience), pour les niveaux d’enseignement de 4 à 6. « C’est un peu mon bol d’air professionnel. »

2019

Devient Expert Niveau 1 du réseau SYNAPSES : cluster
maintenance.

Après 2022

De nouvelles perspectives avec l’arrivée du TGV M.

3 questions à Mathieu KELLER

UNE CARACTÉRISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« La connaissance est la seule chose qui s’accroît lorsqu’on la partage. »

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro

Célia MILLE / DPX Révision Essieux / Technicentre Industriel de Nevers-Languedoc, site de Nîmes

By Mai 2022
NUMÉRO 47 – MAI 2022

CÉLIA MILLE

DPX RÉVISION ESSIEUX

TECHNICENTRE INDUSTRIEL DE NEVERS-LANGUEDOC, SITE DE NÎMES

« Une poigne de fer dans un gant de velours »

Les femmes sont-elles des hommes comme les autres quand il s’agit de manager ? Le management très participatif de Célia, DPX Révision Essieux au TI de Nevers-Languedoc, réfute toute vision sexiste de la question. Pour elle, « en donnant du sens, l’équipe va plus vite, plus loin et bien mieux », son mode de fonctionnement combine travail collectif, énergie positive et bienveillance au quotidien. Portrait d’un « bout de femme » qui envoie du lourd ! 

Crédit photo – SNCF

Pas moins de 23 agents sous sa coupe et cela ne lui fait pas peur. Célia accompagne au quotidien « ses garçons » comme elle les appelle. Une équipe soudée dont elle est très fière car elle a réussi à créer une réelle cohésion entre eux. On peut presque parler d’une petite famille que Célia prend plaisir à retrouver chaque matin : « S’il peut m’arriver d’avoir des difficultés personnelles ; lorsque j’embauche au TINL le matin et que je les entends plaisanter dans l’atelier, je peux être certaine de passer une bonne journée. S’ils vont bien, je vais bien » s’émeut-elle. 

À leurs côtés, Célia veille quotidiennement à ce que les essieux confiés à l’UO MI soient démontés, grenaillés, expertisés, reboités et peints selon les protocoles mis en place. Car si garantir la sécurité des pièces pour le client est la clé de voûte du TI, s’assurer que les process sont clairs et bien conformes est l’autre cheval de bataille de Célia.  « Bien sûr, l’erreur est humaine et acceptable. Par contre, si un process n’est pas respecté malgré mes conseils et attentes claires, le rappel à l’ordre est ferme et immédiat ». Un juste dosage entre rigueur et souplesse : « Il faut être sincère sur ce genre de poste. J’ai mis 18 mois pour rééquilibrer la balance des tensions internes et gagner leur confiance ». Une main de fer dans un gant de velours est l’expression consacrée, qui s’applique parfaitement ici.

Célia prend soin de ses agents avec beaucoup d’engagement et de sincérité. Présente à leurs côtés en toutes circonstances, non seulement elle écoute leurs inquiétudes ou les conseille au besoin, mais surtout elle  s’engage avec  eux pour résoudre les problèmes inopinés et les imprévus le plus rapidement possible. 

Sens de l’écoute, souci des autres, empathie, ces 3 qualités sont innées  chez Célia : « Certains vont être plus à l’aise que d’autres sur un sujet, alors j’insuffle la tolérance et le savoir-être bienveillant entre eux, je souhaite qu’ils s’entraident et qu’ils apprennent à être patients sur l’acquisition des compétences au rythme de chacun ». Célia mise sur l’apprentissage, le travail collectif et participatif pour fédérer le groupe tout en mettant en avant  les qualités de chacun. Son management, Célia l’assume, permet d’assurer une production de qualité. Si les agents sont « bien dans leur peau », les résultats de leur engagement professionnel se font positivement et mécaniquement ressentir. Le rôle de chacun est crucial dans cet écosystème bien huilé, mais néanmoins chahuté lors d’expertises réalisées au pied levé en cas d’avaries accidentelles sur une pièce. Sa « marque de fabrique » ? La proximité. Une attente clairement formulée par son équipe lors de sa prise de poste. « Au début, ils m’ont fait découvrir leur métier avec beaucoup de bienveillance, j’aimais être avec eux pour mieux m’approprier leur univers. En retour, j’essayais de les accompagner pour une meilleure cohésion entre eux ». Un deal audacieux et gagnant !

Ecouter, partager, s’entraider et se rendre disponible, Célia maîtrise le multi-tasking (NDLR : multi-tâches) au quotidien. La journée démarre par des rituels immuables :  saluer ses coéquipiers « pour recueillir l’humeur de chacun », fixer les objectifs lors de la « 5 minutes » et rappeler les consignes de sécurité sur lesquels elle est intransigeante. Puis gestion de son « job » de DPX (gestion de l’approvisionnement, suivi administratif…). En cours de journée, elle retrouve individuellement « ses garçons » pour effectuer avec eux soit un point informel sur la journée, soit une veille réglementaire. Cette confiance en elle, Célia la doit aux encadrants SNCF qu’elle a rencontré durant son parcours SNCF riche et varié, réalisé notamment en gare.  Ils lui ont transmis ces valeurs de cohésion et de reconnaissance, qui l’ont forgée et qu’elle s’efforce de transmettre à son équipe actuelle. Des valeurs viscéralement ancrées qui perdureront sans aucun doute dans ces prochains postes. Elle n’en oublie pas pour autant de prendre du temps pour elle, pour souffler et décompresser. Son rituel du  vendredi après-midi, si la météo le lui permet, s’échapper, et enfiler ses rollers pour 1h30 d’évasion. 

Crédit photo – SNCF

Le parcours de Célia MILLE en 5 dates

2003

Formation Agent de Service Commercial Voyageur Gare (ASCVG) puis 1er poste mixte Vente/Escale sur le réseau RER E en gare d’Haussmann St Lazare et Magenta.

2007

Le 03 avril à 13h16, la rame TGV d’essai V150 d’Alstom a battu le record du monde de Vitesse sur rail à 574,8 km/h. Ce projet collectif de grande ampleur du TGV EST EUROPÉEN auquel j’ai eu la chance de participer en tant qu’Agent Commercial reste une grande fierté est à jamais gravé dans ma mémoire.

2014

En mai, remise des diplômes de Technicien Commercial Voyageur (QE) : la reconnaissance de mon engagement et un accomplissement personnel après 8 mois de formation intensive. Prise de poste Chef d’escale Avignon TGV en septembre. J’y ai vécu 4 belles années de grande intensité.

2018

DPX Révision Essieux pour l’activité Matériel à l’UO MI à Nîmes-Courbessac au Technicentre Nevers-Languedoc. La confiance alors accordée par l’activité à travers le DUO en place me porte encore aujourd’hui.

2025

Je suis attirée depuis peu par l’approfondissement de mes compétences en management ou en coaching. J’aspire à occuper un poste RH dans l’ accompagnement de carrière des agents (ex GK/ CK, recrutement, etc.) soit pour leur déroulement soit pour leur réorientation, tout en suivant de près l’ évolution du projet « TOUS SNCF », via une mission impliquante au sein du pilier  » Engagement et satisfaction des salariés  » .

3 questions à Célia MILLE

UNE CARACTÉRISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Ce qui ne me tue pas, me rend plus forte »

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro

NUMÉRO SPÉCIAL – Semaine Tous SNCF

By Novembre 2021
NUMÉRO SPÉCIAL
DU 22 AU 26 NOVEMBRE 2021

Comme pour toute construction de maison, les piliers sont essentiels pour qu’elle tienne debout durablement. La semaine Tous SNCF est l’occasion de montrer l’implication des agents dans ce projet d’entreprise. La performance et la mobilisation de tous au service des clients, des territoires et de la collectivité sont au rdv ! SNCF Matériel témoigne de ses engagements à travers ce numéro spécial Mat et Brillant. Découverte hexagonale de nos talents qui apportent chaque jour leur pierre à l’édifice.

« En quoi votre métier répond-il aux critères de ce pilier ? »

PILIER Satisfaction et relations clients

« En tant que responsable de la cellule Affaires, les relations avec les clients rythment mon quotidien. Mon défi pour cette maison TOUS SNCF que cette relation devienne celles de tous ! Comment ? D’une part en invitant nos clients sur site pour qu’ils échangent avec les agents. D’une part, en proposant aux équipes de se rendre chez nos clients pour mieux appréhender leurs besoins, leurs contraintes et ainsi mieux répondre à leurs exigences. La prise de conscience du rôle de chacun est ainsi marquée, et les échanges permettent d’installer une relation de confiance dans la durée »

Verbatim de Claire DESTRUHAUT, Responsable de la Cellule Affaires et Qualité Industrielle, Technicentre Industriel de Rouen Quatre-Mares et Référente de la démarche Culture Client au sein du TI.

PILIER Satisfaction et engagement des salariés

 

Verbatim de Mathieu BURGARD, DPX Unité Electrique Motrice, Technicentre Industriel de Bischheim
1 - Le métier de DPX, clé de voûte de ce pilier

« Tous les jours, je suis en contact avec mon équipe !! Je suis là pour capter leurs irritants, les aider à les résoudre. Les accompagner, développer leurs compétences, pas seulement techniques. C’est top que les agents puissent trouver des solutions simples et les mettre en place dans la foulée !! Avec un super résultat en plus 👍😉

Pour moi, c’est aussi un bel apprentissage.
Je me positionne en leader et privilégie le « veiller sur » à défaut « de surveiller » »

2 - AgiliTi – Schéma Directeur du Technicentre Industriel de Bischheim

« Le technicentre de Bischheim mène un projet majeur de transformation architecturale et organisationnelle. Echelonné sur plusieurs étapes entre 2020 et 2024, il consistera en une démolition de plusieurs bâtiments et la construction de 17 600 m2.
Source de valeurs, mais aussi de doutes, d’incertitudes voire d’inquiétudes, le volet humain est essentiel pour embarquer tous les agents. Comment ? En présentant le projet via une maquette et en simulant les évolutions, en collaboration avec l’ARACT (Agence nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail).

Témoignage équipe Projet Bischheim AgiliTI

OBJECTIFS :
échanger et engager un dialogue constructif et collectif entre les différents acteurs.

  • pour les collaborateurs : s’approprier le projet du point de vue du travail ;
  • pour l’équipe projet : poursuivre la conception à différentes échelles (agents simulent, équipe projet observe et apprend du travail réel et ajuste les éléments du projet en conséquence) ;
  • pour les mandataires sociaux (Direction et OS) : s’assurer et consolider le projet du point de vue du travail.

Le projet du TI de Bischheim est double : industriel et humain. »

PILIER Qualité de production et de service

Témoignage d’Henri-Bruno BELIN, TINL, site de Nevers

« Je suis Référent Qualité Industrielle au sein de l’Unité Opérationnelle (UO) Pièces Réparables du Matériel du Technicentre Industriel Nevers-Languedoc – TINL depuis trois ans. L’UO PRM du TINL produit chaque année environ 15 000 PRM sur des familles très différentes : compresseurs et accessoires, sièges, groupes électrogènes, câblots, portes. Ma mission principale consiste à piloter le traitement des non-qualités client tout au long du processus (de l’expertise avec les équipes de production à la validation, en passant par des actions spécifiques gérées avec le DUO PRM, le RQSE et le DET. Pour assurer un niveau de qualité attendue par nos clients, je fais le lien en permanence avec les Clusters ingénierie pour optimiser la documentation et la capitalisation du REX. Au sein de l’UO, la qualité de production et l’amélioration continue sont les 2 leviers clés pour renforcer la satisfaction client et la disponibilité du matériel. »

Témoignage de Christophe GRANIER, Coordinateur de Production Industriel au TINL, site de Nîmes

« En qualité de Référent Essieux du TIN-L / UO MI-Languedoc, je contribue activement à garantir la Sécurité d’Exploitation Ferroviaire. Dans le cadre du pilier « Qualité de production et de service », nous avons enrichi notre processus de surveillance de la production des essieux, les boucles de contrôle existantes ont été complétées par de nouveaux types de vérifications (contrôles produits, à postériori, RECO 6, etc), tous les agents participent au déploiement de ces contrôles dans l’atelier.
L’analyse des résultats mesurés est effectuée en deux temps : à chaud lors des réunions 5’ quotidiennes, puis lors de notre réunion qualité mensuelle, cette redondance permet de confirmer l’efficacité des mesures correctives. Le projet « Tous SNCF » et les actions mises en place par le pilier « Qualité de production et de service » contribuent à l’amélioration de la qualité de nos produits. »

PILIER Performance économique et commerciale

 

Verbatim de Gaëtan ROMERO, Planificateur et administrateur des outils, Cluster Ingénierie Est de Bischheim.

« En tant que responsable de la planification du Cluster Ingénierie Est, mon rôle consiste à définir la stratégie d’engagement des affaires au sein de l’entité, et d’assurer la prise en charge des nouvelles demandes de nos clients en collaboration avec les Business Unit de la Direction du Matériel et de MASTERIS. L’un des objectifs du Cluster Ingénierie est d’accroître le chiffre d’affaires avec MASTERIS dans le but de diversifier l’activité. Afin de remplir cet objectif, nous devons quotidiennement nous assurer de l’adéquation charge / capacité du Cluster permettant ainsi de garantir nos engagements auprès des clients. Nous mettons également en place des indicateurs de performance, permettant de fiabiliser nos coûts de production, nos délais et de mener des actions curatives si nécessaire.
Notre travail contribue ainsi à développer une Ingénierie Performante. »

PILIER Engagement sociétal territorial et environnemental

Témoignage de Sylvain GOUDARD, Responsable d’affaires électroniques de commande, Cluster Ingénierie SUD

« Le monde bouge !
Les enjeux sociétaux et environnementaux sont des réalités quotidiennes de plus en plus fortes et nous devons les aborder avec courage et optimisme.

  • La Maintenance est une activité contribuant à ces enjeux, elle allie des Hommes avec des compétences en vue de faire durer efficacement des systèmes. Dans notre cas, des trains avec l’un des impacts en CO2 le plus faible des principaux moyens de transport.
  • L’Ingénierie du Matériel sur le site de Vénissieux à proximité de Lyon étudie et optimise le cycle de vie et de maintenance des organes des chaînes de tractions électriques.
  • L’INSA de Lyon est un acteur majeur dans la formation d’ingénieurs, notamment dans le domaine du Génie Electrique.

Fort de ces valeurs et domaines communs et étant ancien étudiant de l’INSA, des partenariats se sont naturellement tissés. Très concrètement, j’anime régulièrement des conférences auprès des étudiants pour échanger sur les enjeux et nos métiers et ainsi susciter des vocations. Ce maillage territorial couplé à mon cœur de métier qu’est la maintenance des trains, aligné avec le projet TOUS SNCF, marque mon engagement sociétal. »

PILIER Sécurité et sûreté

Sylver DELAYE, Assistant COSEC, Formateur / Référent PRAP, Technicentre Industriel Picardie

« La sécurité est au cœur du TI. 2 illustrations concrètes : depuis le mois de février 2021, je forme à PRAP* (Prévention des Risques liés à l’Activité Physique) tous les agents du technicentre. Nous intégrons systématiquement l’ergonomie dans nos réflexions portant aussi bien dans le traitement des événements sécurité, des chantiers Kaizen, des aménagements de chantiers que pour l’accueil de nouveaux arrivants. »

* une formation certifiante reconnue par l’INRS et l’Assurance Maladie pour le domaine IBC (Industrie, Bâtiment et Commerces).

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro

Daniel CHAVANCE/ Directeur délégué Soutien Logistique et Technique / Agence d’Essai Ferroviaire à Vitry-sur-Seine

By Avril 2019
NUMÉRO 30 – MARS 2021

DANIEL CHAVANCE

DIRECTEUR DÉLÉGUÉ SOUTIEN LOGISTIQUE ET TECHNIQUE

AGENCE D'ESSAI FERROVIAIRE VITRY-SUR-SEINE

« Le globe-trotteur de l’AEF »


Lorsque Daniel ne court pas après le temps pour satisfaire aux besoins des équipes de l’AEF, il court le monde et ses pays lointains. Il rythme sa vie entre les essais ferroviaires et les essais personnels. Une cadence harmonieuse qui lui permet d’associer plaisir du travail et accomplissement personnel. Embarquement immédiat pour le portrait de Daniel qui ne compte plus les horizons parcourus…

Crédit photo – SNCF

Responsable soutien logistique et technique à l’Agence d’Essai Ferroviaire de Vitry-sur-Seine, Daniel manage une équipe de 45 personnes qui s’affairent à tout mettre en œuvre pour que les essais tant en France qu’à l’étranger se déroulent sans accros. Il ne s’agit pas seulement de fournir les moyens attendus, il faut aussi penser à tout ! Prévoir l’inattendu, anticiper le capteur défaillant et sa métrologie, l’ordinateur exsangue, la pièce à envoyer d’urgence, l’achat incontournable, la voiture de service indispensable. Il peut y avoir des périodes de pointe à l’AEF, et dans ces cas-là, hors de question pour Daniel et ses équipes d’avoir la tête dans les nuages. Il faut être extrêmement rigoureux et agile pour planifier au mieux les besoins pour les essais du RER NG par exemple. Ici, pour 5 rames à équiper, ce seront plusieurs semaines d’essais à dérouler ; et pour ce faire, ses équipes devront préparer tout le matériel utile. Il leur est arrivé également de fournir le matériel pour des essais à l’étranger, comme au Maroc par exemple pour les rames à grande vitesse « AL BORAQ ». Là encore, mieux vaut avoir les pieds sur terre pour penser avec les équipes d’essai au moindre détail qui pourrait coûter cher s’il est oublié, car acheminer hors d’Europe du matériel en souhaitant le voir revenir n’est pas une mince affaire. Faire des essais en ligne nécessite donc toute une organisation en amont qu’il convient de planifier avec de multiples interlocuteurs avant de pouvoir enfin faire la première mesure de captage, de comportement dynamique ou de freinage par exemple.

 

Une fois les mesures en boîte et les marches d’essai terminées, il faut rédiger les rapports d’essais ; là encore les équipes informatiques de Daniel développent des outils permettant au client de dépouiller à sa convenance de multiples données. Daniel gère également le bureau d’étude qui conçoit, dimensionne et fait réaliser des interfaces pour les bancs d’essais. Sous forme de dessins techniques, les équipes imaginent des capteurs et les font fabriquer à l’externe. Au bureau d’étude, on recycle aussi les anciens montages : tout est bon pour réduire les coûts des essais ; un organe peut être équipé de capteurs et hop, on évalue ainsi la charge par la mesure de micro-déformations, bien vu !
L’exercice peut aussi se faire avec des pantographes pour évaluer le déplacement ou les accélérations subies. Faut-il encore savoir où installer précisément ces capteurs, là est toute la difficulté et le savoir-faire des équipes de Daniel. Parmi ses nombreuses missions, il compte aussi la gestion du domaine de l’AEF et de ses bâtiments. 4 hectares sur lesquels il faut maintenir les bancs de tests et les moderniser au besoin, pour être toujours au plus proche de la qualité et donc de la satisfaction client.

Les journées de Daniel sont rythmées et ce n’est pas ce qui fait peur à ce globe-trotteur qui a l’habitude des timings et le sens de l’organisation. Réunion 5 minutes du matin avec l’ED AEF, et en début d’après-midi avec ses équipes pour faire le point sur les problèmes de production, revue de processus, point sur une affaire, rencontre client, revue de projet, suivi financier, agenda classique d’une journée classique. Daniel accompagne divers profils de métiers : métrologue, informaticien, acheteur, mécanicien, logisticien, électronicien. Ingénieur chimiste de formation, il a connu diverses fonctions à l’AEF, et cela l’aide au quotidien dans sa méthode de management pour guider au mieux ses collaborateurs. Il participe au maintien des compétences de l’AEF en « veillant » les mouvements au sein des équipes et anticipe les départs et autant que possible les arrivées. Un poste riche et varié qui lui plaît et qui vient canaliser son besoin d’évasion. Voilà presque 20 ans qu’il évolue au sein de l’AEF sur différents métiers ; et Daniel a entrecoupé sa vie professionnelle par des voyages et séjours à l’étranger. Il a parcouru la Nouvelle-Zélande durant une année avec sa famille puis vécu en Amérique du sud et au Moyen-Orient pendant deux ans, après avoir accompli un tour du monde à moto dans ses jeunes années. Il a traversé l’Afrique, l’Amérique du Sud, Centrale et du Nord puis a enchaîné avec l’Australie et est revenu en Europe par l’Asie, l’Inde, le Pakistan, l’Iran et la Turquie. Pour sa carrière, ces voyages lui ont été très bénéfiques. Il a ainsi pu mesurer la dimension de chaque jour et a compris que demain appartient à celui qui vit aujourd’hui. En nomade, Daniel est toujours revenu à la source, la France et l’AEF : « Ces bouffées d’oxygène me redonnaient de l’énergie pour bosser. Je dois énormément à mon entreprise de m’avoir permis de faire ces escapades ». Une philosophie de vie que Daniel n’est pas près d’abandonner !

Le parcours de Daniel CHAVANCE en 5 dates

1982

Embauche au Laboratoire de Levallois en tant que chimiste

2003

Responsable Qualité de l’AEF

2012

Responsable industriel au Laboratoire et aux essais à poste fixe

2015

Directeur délégué activité soutien logistique et technique

2025

Amarrer mon voilier au ponton du port d’Auckland

3 questions à Daniel CHAVANCE

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Tout ce qui dégrade la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude. » Albert CAMUS

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro

Philippe MACIASZEK/ Ingénieur Soutien Proximité TER 2N NG ERTMS et Régiolis / Technicentre de Maintenance Grand-Est, site de Metz-Sablon

By Février 2021
NUMÉRO 29 – FÉVRIER 2021

PHILIPPE MACIASZEK

INGÉNIEUR SOUTIEN PROXIMITÉ TER 2N NG ERTMS ET RÉGIOLIS

TECHNICENTRE DE MAINTENANCE GRAND-EST, SITE DE METZ-SABLON

« Le Speedy Gonzalès du Technicentre Grand-Est »

Philippe est partout où l’on ne s’y attend pas. Un nouveau matériel roulant vient à peine d’entrer à l’atelier, qu’il est déjà sur les fiches techniques pour en décoder les nouveautés système. Rien ne lui échappe, ou plutôt rien ne lui résiste. Il ne veut laisser aucune chance aux matériels flambant neufs et derniers cris technologiques, ils ne doivent pas avoir raison de lui. Décryptage des nouvelles pannes et assistance en permanence, tel est son crédo.

Crédit photo – SNCF

Mieux vaut avoir pris un bon petit déjeuner avant de suivre Philippe durant toute une journée. On ne sait pas trop à quoi il « carbure », toujours est-il que cet homme plein d’énergie mène sa journée « enquête et dépannage en tout genre », à 100 à l’heure. « Faut que ça pulse » confie-t-il. Corails, rames vapeur, rames banlieue, TER, Régiolis, et bien d’autres types de rames n’ont plus de secret pour cet Ingénieur Soutien Proximités (ISP) qui nous parle de son métier avec passion. Son rôle principal : améliorer la performance des séries en termes de fiabilité, disponibilité, sécurité et de coûts de maintenance et de dépannage. Sa méthode infaillible ? Se tenir constamment informé des nouvelles évolutions apportées sur telle ou telle série afin de ne jamais se trouver au dépourvu ou en « panne sèche » devant une anomalie. Hors de question que la machine lui résiste. Philippe veut avoir réponse à tout. Et pour y parvenir, il n’hésite pas à rencontrer fréquemment les correspondants locaux lors des réunions techniques. « Des projets compliqués comme l’ERTMS nécessitent d’être souvent sur le terrain pour en comprendre toutes les facettes, car qui dit nouveaux systèmes, dit nouvelles pannes » témoigne Philippe.

En contact permanent avec des intervenants venus de technicentres industriels comme ceux d’Hellemmes, Saint-Pierre-des-Corps, Vénissieux, Nevers-Languedoc, Philippe assouvit sa soif de connaissance, il creuse, pose des questions, cherche à connaître les moindres secrets cachés de ces nouvelles rames issues des têtes pensantes des constructeurs. Philippe ne conçoit pas être dépassé par la machine. Alors tel un mécano dans les écuries de Formule 1, lorsqu’une panne survient au Technicentre de maintenance, il farfouille, cherche à comprendre vite et bien car la rame doit ressortir très rapidement. Philippe est un peu le « papa » de ses rames, il les choie comme si elles étaient les siennes et une panne non résolue ou qui met plus de temps à l’être, il n’aime pas cela. Il veut que les agents de maintenance soient le plus au fait possible de toutes les potentielles pannes qui tombent ; et pour cela Philippe met beaucoup de cœur à l’ouvrage pour transmettre son savoir autant que possible.

« Il faut dépanner vite et éviter les récidives ». Une fois les pannes identifiées, les mesures, les relevés et rapports effectués, il rédige des dossiers techniques pour garder toute trace écrite de chaque cas rencontré. Il ne veut plus laisser de place aux pannes inconnues. Et là où Philippe est juste incroyable, c’est qu’il doit absolument tout connaître sur une rame TER et être capable de diagnostiquer une panne, qu’elle soit sur une climatisation, sur de l’informatique embarqué, sur de la radio numérique ou encore de l’électronique sur les systèmes de traction. Il doit tout savoir, tout connaître pour pouvoir venir en aide aux dépanneurs. Il est un peu leur bible, somme toute ! Allier terrain et réunions techniques avec les ingénieurs est le combo parfait pour Philippe afin de se tenir au courant de tout. Et c’est ce qu’il aime. Avec cette cadence, Philippe y trouve aussi son équilibre social dont il a besoin pour se sentir bien au travail. Il puise son énergie dans ses moments de partage ; partage de connaissances certes mais aussi partage de moments de convivialité. Pour Philippe, c’est un travail d’équipe, rien ne se fait seul. Il est animé par cet apprentissage perpétuel qui donne tout son sens à son métier : la cohésion entre agents et la commune passion pour le dépannage qui les unit.

Un brin nostalgique de l’époque où le compagnonnage existait et permettait une transmission sans faille du savoir-faire, Philippe assure que « Face à tous ces bonds technologiques, les dépanneurs sont paumés et si l’on ne les accompagne pas sur le terrain, le savoir-faire se perd ». S’il sait incontestablement transmettre ses connaissances et sa passion pour le rail, il transmet aussi malgré lui et tout naturellement, sa bienveillance auprès de ses « gars », comme il dit…

Le parcours de Philippe MACIASZEK en 5 dates

1991

Arrivée au sein de SNCF à l’EIMM de Romilly/Seine à l’unité dépannage cartes électroniques embarquées

1995

Arrivée en juillet à l’EMM de Metz-ville à l’unité dépannage électrique

2007

Arrivée en novembre à l’EMM LORRAINE UO de Metz-sablon en tant qu’assistant technique référent dépannage

2018

Philippe devient Ingénieur Soutien Proximité Z24500ERTMS et REGIOLIS au Technicentre Grand Est UO METZ

2025

J’aurai gagné au loto d’ici là ! Sinon, une éventuelle intégration dans le futur atelier Metz/Luxembourg (accueil des rames grande longueur transfrontalières). En espérant que cela soit entièrement estampillé SNCF.

3 questions à Philippe MACIASZEK

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Après nous, les mouches ! »

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro

Christian PETIT/ Directeur d’Établissement / Technicentre de Maintenance Auvergne Rhône-Alpes

By Janvier 2021
NUMÉRO 28 – JANVIER 2021

CHRISTIAN PETIT

DIRECTEUR D’ÉTABLISSEMENT

TECHNICENTRE DE MAINTENANCE AUVERGNE RHÔNES-ALPES

«La symétrie des attentions et des exigences, un dada quotidien!»

Christian PETIT, un cheminot dans l’âme. Ne serait-il pas tombé dans la marmite de potion magique étant jeune ? Car ce travailleur invétéré regorge de ressources et sait les exploiter. Aujourd’hui, Directeur du Technicentre Auvergne-Rhône-Alpes, Christian a d’abord tenu de nombreux postes à responsabilités durant sa carrière. Partout où il est passé, Christian a marqué les esprits par son pragmatisme, sa bienveillance et son souci du détail. Une philosophie de vie professionnelle singulière à méditer !

Crédit photo – SNCF

Faites entrer le personnage ! Nom : PETIT, prénom : Christian, fonction : Directeur d’Établissement du TC AURA. Signe particulier : médaillé Chevalier dans l’Ordre National du Mérite pour son parcours pro et perso. Mais qui est cet homme amateur de citations (parfois même inventées de toutes pièces) ? Croiser le chemin de Christian ne vous laissera certainement pas indifférent. Il manie le rôle de manager avec brio et il fait bon de travailler avec lui… Mais avant d’en arriver là, Christian a dû faire sa place, comme tout un chacun. Il a cravaché dur depuis son apprentissage en 1977 aux ateliers de Maintenance de Nevers. Que de chemin parcouru depuis et surtout une cartographie et mobilité géographiques professionnelles bien remplies. Christian a sillonné la France et a marqué son territoire. Nombreuses sont les empreintes du passage de cet homme au parcours dessiné par la passion pour le ferroviaire. Animé du désir de faire connaître SNCF et de la valoriser, Christian a même participé à l’élaboration du livre « SNCF pour les nuls ».

Il tient à mettre en avant la société qui l’a fait grandir et devenir l’Homme qu’il est. Aujourd’hui, très attaché aux valeurs sociétales et humaines, il exerce son rôle de DET avec passion et un dévouement hors du commun. Lorsqu’il a reçu les managers du Matériel en 2016 au Technicentre Alsace, Christian avait mis les petits plats dans les grands pour orchestrer ces deux journées et marquer les esprits. Pari réussi ! « one point » supplémentaire et surtout l’occasion de montrer sa vision du management basée sur la « Symétrie des Attentions & des Exigences » au quotidien. Comme dirait Christian : « Qui scribit bis legit », du latin signifiant « Celui qui écrit, lit deux fois »

La symétrie des attentions et des exigences au quotidien, c’est son cheval de bataille ! Christian l’a instauré et tient à la faire perdurer encore aujourd’hui au TC AURA. Il est en effet inconcevable pour ce Directeur d’Établissement de diriger ses 900 collaborateurs sans se l’appliquer à lui-même. Késako exactement ? Un concept qui prône le lien étroit entre la satisfaction Client et la satisfaction Salarié (et vice-versa). Pour Christian, un bon management passe d’abord et avant tout par l’Humain. Fervent défenseur du bien-être au travail, il veille sans cesse à ce que les agents puissent travailler dans de meilleures conditions et n’imagine pas un instant exiger de la performance à ses Agents si les conditions de travail ne sont pas au rendez-vous. Un exemple ? L’installation d’armoires chauffantes ou la rénovation des vestiaires et sanitaires. Des « petits » détails qui font toute la différence ; et cela Christian l’a bien compris. À la question : Quelle est la qualité première pour être un bon DET ? Sa réponse est limpide « Il faut aimer les gens et avoir envie de diriger. J’ai 3 mots d’ordre au TC AURA : en premier, la Sécurité qui doit être notre priorité ; en deuxième, notre Client est notre raison d’être et enfin la Symétrie des attentions et des exigences. »

Le Technicentre de Maintenance Auvergne Rhône-Alpes, c’est 1.400 trains par jour à entretenir, autant dire que si la satisfaction Client doit être au rendez-vous, mieux vaut compter sur un management « Robuste ». Christian est parfaitement conscient de cette attente, alors il ne lésine pas sur les points quotidiens matinaux avec les Dirigeants d’Unité Opérationnelle avec qui il travaille en toute confiance et transparence. Réputé pour être exigeant envers lui-même et ses collaborateurs, Christian ne néglige pas la bienveillance envers ses Agents. Travailler vite et bien, ok mais pas n’importe comment. Tel une vigie, du haut de son mât, il veille au respect des règles de Sécurité et n’hésite pas à les rappeler lors de son point 5 minutes, tous les matins. Ce point est aussi, bien sûr, l’occasion d’évoquer les évènements de la veille, d’établir les priorités de la journée et de valider les actions à mettre en œuvre « pour garantir l’hyper pointe du matin ». Pour rappel, le TC AURA est en charge de la Maintenance de toute la flotte du TER AURA (plus de 425 rames et 18 séries différentes), des nœuds ferroviaires régionaux (le Nœud ferroviaire lyonnais – NFL ; St-Etienne ; Grenoble, Chambéry, Annemasse, Clermont-Ferrand …). Ce « chargé d’âmes » (expression de notre président Jean-Pierre FARANDOU que Christian aime reprendre), a conscience que chaque action d’un Directeur d’Établissement a un impact fort et peut être lourde de conséquences. La balle est dans son camp, mais pas que. Car il peut compter sur toute une équipe soudée, toute une famille de collaborateurs qu’il gère au quotidien avec passion et dévouement.

Le parcours de Christian PETIT en 5 dates

1977

En septembre, Christian entre comme Apprenti à l’atelier du Matériel de Nevers et tient son 1er poste de Manager à Villeneuve-Prairie; en 3×8 au Chantier de Préparation des Rames en juillet 1984.

2005

En janvier, Christian devient Directeur d’Etablissement à l’EMT [Etablissement Maintenance & Traction] Auvergne à CLERMONT-FERRAND

2008

En mai, Christian poste le poste de Directeur TC Alsace à STRASBOURG

2018

En décembre, il devient Directeur du TC Auvergne Rhône-Alpes, puis prendra sa retraite en septembre 2021 après 44 ans de bons et loyaux services à la SNCF.

2025

A 63 ans, je ne travaillerai plus pour la SNCF. J’ai différentes hypothèses d’activités, une des plus probables serait d’apporter une aide scolaire aux Jeunes en difficulté (j’adore enseigner). En 1986-87, j’enseignais les mathématiques aux Apprentis SNCF au C.F.A. de VILLENEUVE.

3 questions à Christian PETIT

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« La vie c’est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. » Forrest GUMP

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro

Yohann POSTEL/ Référent technique sur le projet RER NG/ Direction de l’Ingénierie du Matériel – Centre Ingénierie du Matériel

By Janvier 2021
NUMÉRO 27 – JANVIER 2021

YOHANN POSTEL

RÉFÉRENT TECHNIQUE SUR LE PROJET RER NG

DIRECTION DE L'INGÉNIERIE DU MATÉRIEL - CENTRE INGÉNIERIE DU MATÉRIEL

« Un passionné des systèmes complexes»

Surveiller, anticiper, comprendre, résoudre et rendre compte de l’avancement technique du projet RER NG. Yohann POSTEL, ce passionné des systèmes complexes nous présente son métier avec détermination et engouement. Il aime ce qu’il fait et ça se sent ! Immersion dans les entrailles de ce projet d’envergure à ses côtés. Suivons le guide !

Crédit photo – SNCF

Telle une vigie perchée sur le mât de son navire, Yohann veille au bon déroulement de toutes les phases techniques du projet. Sa mission de sentinelle qu’il assure entre le Centre d’Ingénierie du Matériel au Mans et le plateau RER NG à Saint-Denis, il la prend à cœur. D’une part, parce qu’il est « animé » par le produit et par le travail au sein d’une équipe pluridisciplinaire ; mais aussi parce que tout ce qui a trait à la technique l’attire. Plus c’est compliqué à comprendre, plus il aime. « Mais il est fou ! » direz-vous… Non, juste passionné. Et ce n’est bien sûr que du bonus apporté au projet. Son rôle précis : epaulé par une équipe technique basée au Centre d’Ingénierie du Matériel, il s’assure que le travail réalisé par le Groupement d’industriels Alstom / Bombardier est conforme au cahier des charges SNCF.

Pour cela, il anime et participe aux réunions techniques entre le Groupement et les équipes techniques SNCF, dédiées à déceler et à couvrir les risques techniques. Chaque zone constitutive du train est découpée en Grandes Fonctions (aménagements, freins, bogies…), elles-mêmes suivies par des responsables dédiés. Yohann tient le rôle de référent / coordinateur entre chacun des responsables de ces sous-systèmes et contribue même à solutionner avec eux des problématiques techniques, notamment aux niveaux des interfaces. Les sujets sont multiples et touchent aussi bien la mécanique, l’électronique que le logiciel. Ce n’est pourtant pas son cœur de métier mais Yohann ne conçoit pas de seulement surveiller et faire du reporting.

À l’évidence, Il aime « mettre les mains dans le cambouis ». Mais alors, il faut s’y connaitre un minimum non ? Oui, et c’est aussi une des forces de Yohann : en plus de s’intéresser à tout, il a l’avantage d’assimiler rapidement. Il s’appuie notamment sur ses compétences en ingénierie des systèmes acquises au fil de ces expériences professionnelles. Savoir faire le lien entre chacun des systèmes, lui permet de déboutiquer certains cas d’école complexes à résoudre. Pour y arriver, Yohann sait prendre le recul nécessaire, la hauteur dont il a besoin pour analyser fonctionnellement parlant les liens entre chaque sous-systèmes. « J’aime être au contact des sachants et comprendre de manière macro l’ensemble du sujet technique du train. Je reformule au besoin, et j’oriente l’analyse pour trouver des compromis et ainsi challenger nos équipes et l’industriel » souligne Yohann. Là est toute la complexité et la richesse du poste. Il détient alors une bonne connaissance de l’architecture du train et des sous-systèmes le constituant.

Yohann travaille de concert avec Olivier RODENBURG, son homologue du groupement Alstom/Bombardier. « Dès la signature du marché, nous avons aussitôt tissé une relation de confiance, de transparence et d’intégrité » témoigne-t-il. Les échanges sont quotidiens pour suivre l’avancement du projet et identifier le plus tôt possible les points sensibles et définir les meilleurs compromis. Deux à trois jours par semaine, Yohann s’entoure des ingénieurs du CIM; un moment d’échange privilégie et capital pour réaliser les points d’avancement, identifier et comprendre les sujets critiques, définir la manière de les traiter. Le reste de la semaine est consacré à sa présence sur le plateau : ce noyau central regroupe tous les corps de métier du projet coté SNCF et coté Groupement d’Industriels. Il y retrouve notamment le responsable de lot du Soutien Logistique Intégré, Yannick PERRAUD, avec qui les points sont tout aussi primordiaux pour piloter et / ou arbitrer certains sujets de maintenabilité comme peuvent l’être la dépose des unités de frein, ou encore la dépose des poutres capteurs sur le bogie.
Les missions de Yohann ne s’arrêtent pas là. Il assure le reporting auprès du Chef de Projet et l’accompagne dans la prise de décision. Son arme secrète : l’utilisation de la matrice de choix. Pour un problème technique donné, elle consiste à confronter plusieurs solutions identifiées au regard de certains critères. Yohann aime travailler en bonne intelligence et de manière organisée. De la même façon, en étroite collaboration avec Sébastien LOISEAU, ingénieur système RER NG du CIM, il assiste Franck BOURGETEAU (directeur du plateau RER NG) et la maitrise d’ouvrage Transilien dans la définition de la stratégie d’admission auprès de l’EPSF (Autorité Nationale de Sécurité), l’organisme qui délivre les fameux sésames, comme l’autorisation de circulation. Et ce n’est pas fini … son autre casquette est l’innovation. En s’appuyant sur les compétences techniques des équipes du Centre d’Ingénierie du Matériel, avec Franck, ils cogitent, mûrissent des idées et proposent des solutions pour implémenter des fonctions innovantes sur RER NG. La surveillance cabine en fait partie : il s’agit de filmer et d’enregistrer le son de la cabine de conduite … un peu comme la boite noire dans l’aéronautique.
Enthousiaste, curieux et motivé, Yohann aime autant le produit que les personnes avec qui il travaille.

Le parcours de Yohann POSTEL en 5 dates

1998

Début de sa carrière professionnelle chez SAGEM sur la mise au point de moteur de motos

2009

Entrée à la SNCF, au CIM en tant que Responsable d’Unité – Performances Train

2014

Prise du poste de Responsable de Lot Technique sur RER NG

2017

Signature du marché, lancement de la phase de conception avec le Groupement d’industriels Alstom / Bombardier

2025

Poursuivre ma carrière sur un autre projet tout aussi passionnant que RERng, ou prendre un poste en responsabilité sur les métiers de l’ingénierie.

3 questions à Yohann POSTEL

UNE CARACTERISTIQUE, UN MOT, UN DICTON

« Force et courage »

Cet article existe en version PDF

Téléchargez ce numéro